MAGALMA

 

  EROS  et  PORNOS 

 

  L'EROTIKIUM 

 

 N° 0

(démarrage)

 

Bien que cette rubrique n'ait en elle-même aucun but pornographique, le sujet abordé nécessitant le recours à des éléments plus ou moins explicites en ce domaine, on en déconseillera peut-être la lecture aux moins de seize ans(?)

 

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Récits et Confidences

 

Histoires Irracontables

(Et pourtant vécues)

 

 

Faits authentiques publiés ici en priorité car relevant de comportements à ma connaissance très rarement évoqués

 

1- Au temps des pissotières  ( ou  Les marionnettistes )

C'était l'époque où il y avait encore  beaucoup de toilettes publiques... Alors bien sûr des vespasiennes mais il y avait surtout les urinoirs et particulièrement ceux installés en sous-sol (appelés "tasses") comme ceux de l'avenue de Saint-Cloud à V. pas très loin du lycée et près desquels je passais pour aller  prendre le bus. Je me souviens que mon père m'avait dit de ne pas aller dans ces trucs-là et plus spécialement celui-ci sans me donner des raisons précises mais plutôt comme quoi c'était assez sale et que je risquais d'y attraper des microbes ou de glisser sur des immondices. Il m'avait conseillé de prendre mes précautions avant de sortir du lycée où je devais à l'époque être aux alentours de la quatrième, vers mes treize-quatorze ans.

Cet édicule souterrain invisible dont je ne voyais que le début des marches qui y descendaient, me paraissait plutôt calme à en juger par les quelques types qui s'y rendaient ou en remontaient tranquillement. Pourtant, d'une manière inattendue et assez curieusement, mon voisin en cours de français me dit un jour en plaçant sa main devant sa bouche : "Ils en mettent du temps pour faire pipi les monsieurs avenue de St-Cloud, hein Gromet?"

C'était celui qui racontait des histoires cochonnes et qui pensait que je ne les comprenais pas parce que ma mère ne m'avait pas encore parlé de la chose. Mais pourquoi m'avait-il dit ça et sûrement à propos de cette tasse (wc en sous-sol) de l'avenue de St-Cloud ? Y allait-il ou y était-il allé ? Ou bien n'était-ce qu'une bêtise de plus qu'il me balançait ?

En tout cas un peu plus tard, j'aperçus un garçon du lycée y descendre tranquillement bientôt suivi par un type courant presque et visiblement pressé de se soulager. Peu après comme le lycéen remonta promptement l'air un peu dégoûté, j'ai pensé que la mise en garde de mon père concernant l'hygiène de ce lieu n'était probablement pas superflue. Par chance aucune envie pressante ne m'avait encore contraint de descendre dans ce local problématique.

Mais comme les propos de mon camarade concernant des "monsieurs" en rapport avec ce petit coin continuaient de me hanter, je me suis dit que quelque chose devait m'échapper aussi décidai-je, à l'occasion de mes passages réguliers d'observer avec plus d'attention les descentes et les remontées dans et depuis ce gouffre qui n'était quand même pas celui des enfers.

Et le fait est que des hommes que j'avais vu y descendre, n'en remontaient pas de tout le temps que je mettais pour passer puis attendre le bus, parfois assez longtemps, à l'arrêt d'où le lieu en question était bien visible. Il s'agissait le plus souvent de gens d'âge moyen d'allure assez urbaine, voire distinguée, en complet veston ou les mains dans les poches d'un imperméable, les cheveux un peu gominés avec une raie, franchouillard, look inspecteur de la RATP ou représentant de commerce.

Si j'arrivais à en voir certains refaire surface dans un délai grosso modo approprié, très souvent le compte n'y était pas, le nombre des ressorties demeurant nettement déficitaire. De toute évidence quelques-uns là-bas en dessous semblaient effectivement mettre pas mal de temps pour faire pipi. Comment pouvait-on s'attarder dans un endroit pareil ? IIs avaient peut-être le nez bouché.

Et puis peu de temps après arriva ce qui devait arriver un jour, ou bien bloqué dans l'embouteillage je pissais sous moi dans le bus ou alors je descendais me soulager en urgence dans l'antre fatidique. Une fois cette dernière option prise je ne tardai pas à découvrir un sous-sol qui ne sentait rien de spécial et visiblement d'un entretien correct. Par contre il faisait assez sombre car s'il y avait bien un plafonnier l'ampoule manquait et seule la lumière du dehors parvenait très atténuée.

Etant seul je choisis l'urinoir du milieu pour avoir mes aises car ils étaient contigus et pas très larges. Ma solitude n'eut qu'un temps car j'entendis presque tout de suite qu'on descendait rapidement l'escalier et vis apparaître un homme qui vint se placer à ma gauche, bientôt suivi par un deuxième qui se mit presto à la place libre sur ma droite. Je pris cet air détaché qui consistait à faire semblant de m'intéresser au mur devant moi où, juste un peu au-dessus, je ne tardai pas à distinguer le dessin en cinémascope d'un phallus de belle taille. Pas d'erreur on était bien chez les hommes.

Si je prenais soin de ne pas me montrer indiscret avec mes voisins, il me semblait qu'il n'en allait pas de même pour eux et que dès leur arrivée ils avaient plutôt tendance à tourner la tête vers moi en remuant fortement leur appendice pénien comme pour se l'égoutter alors même qu'ils n'avaient auditivement même pas commencé d'uriner et qu'ils n'en éprouvaient pas apparemment un besoin pressant. On dit aussi qu'il est difficile d'uriner en érection alors si j'en jugeais par les bâtons de berger que j'apercevais osciller de haut en bas des deux côtés de ma jeune personne, ce n'était pas un soulagement urinaire qu'ils envisageaient.

Et quand le monsieur de droite se mit à empoigner son sexe et à lui imprimer un mouvement de va-et-vient de plus en plus rapide tout en me reluquant de l'oeil gauche, je compris que ses besoins n'étaient pas de ceux qu'on venait satisfaire habituellement dans ce lieu. Comme j'en avais pratiquement fini et pensai m'en aller au plus vite suffisamment renseigné sur ce lieu dit "des monsieur qui en mettent du temps pour faire pipi", quelqu'un descendit l'escalier. Aussitôt mes deux voisins rectifièrent la position et, s'étant un peu tournés dans l'autre sens pour procéder à une rentrée discrète mais aussi rapide que possible du matos, quittèrent les lieux tranquillement.

L'homme providentiel qui m'avait comme sauvé la mise entra dans le cabinet dont il referma la porte donnant aussitôt un bon tour de verrou réconfortant. Je me sentais plus détendu et en profitai pour me laver les mains au lavabo. Mais je n'étais pas encore au bout de mes sinistres surprises concernant ce lieu dit d'aisance. Car si les vécés étant fermés de l'intérieur, je me sentais désormais à l'abri d'une quelconque agression, c'était compter sans le trou.

Je l'avais remarqué en arrivant ce trou dans la porte du cabinet et il m'avait paru bien grand par rapport à ceux qu'on y trouve quelquefois, ces petits oeilletons souvent bouchés à l'intérieur par un petit cornet de pq. Celui-là était carré et propre à autoriser le passage d'une main ou tout comme. Et je m'étais dit qu'il fallait être vraiment peu discret ou en proie à un accès de voyeurisme sans précédent pour zyeuter quelqu'un dans son intimité, ne serait-ce qu'une seconde en passant, à travers un pareil trou dont l'usage plutôt inattendu allait toutefois m'être révélé d'un seul coup.

C'est pourtant vrai que ça ressemble à une grosse bête. Quand c'est sorti j'ai vu comme une espèce de reptile rosâtre  qui a vite dressé sa tête d'un rouge plus foncé vers le haut paraissant se gonfler au maximum. Pas d'erreur, c'était bien un pénis de belle taille qu'on venait d'exhiber ainsi sous mes yeux ébahis. Et au cas où j'aurais pu douter que cet engin surgi de nulle part et semblant vivre d'une vie autonome appartenait au type que j'avais vu entrer, j'entendis d'abord  peu différencié du tsss-tsss du petit bruit d'eau ambiant, un "tu sussss" assez distinct, réitéré plusieurs fois, et dont l'intonation peu marquée ne me permit pas de savoir si c'était une suggestion ou une injonction.

La sidération me força à rincer mes mains plus longtemps que nécessaire et je n'ai trouvé la volonté de refermer le robinet qu'en entendant à nouveau des pas descendre l'escalier. Au même moment je vis la drôle de bête disparaître d'un seul coup comme ravalée en urgence par la porte. Je me secouai rapidement les mains et repris vite mon sac sans m'attarder davantage. Au passage je croisai un type me semblant des plus anodins mais n'avais-je pas trouvé à l'autre, au montreur d'espèces rares, un air tout ce qu'il y a de discret et réservé ? N'importe, cette exhibition pour le moins inattendue, quelque part entre le grotesque et le sublime, assez géniale quelque part, plutôt risible finalement, m'avait à l'époque pas mal remué.

Une fois dehors en voyant les gens déambuler tranquillement je me suis demandé s'ils se doutaient seulement de ce qui pouvait se passer sous leurs pieds ou à quelques pas de leurs petites boutiques à emplettes. Pour ce qui concernait le  montreur de marionnettes, je décidai d'attendre un moment alentour pour voir à quoi pouvait bien ressembler à l'air libre cette espèce de passe-muraille de l'obscène. En attendant je ne pouvais m'empêcher de l'imaginer la joue contre la porte, le corps  plaqué au maximum pour faire sortir le plus possible sa queue de l'autre côté. Par chance je ne mis pas longtemps à le voir remonter, l'air tout à fait calme et serein, les mains dans les poches d'un petit imperméable bonhomme et passe-partout et se diriger vers une voiture assez cossue garée un peu plus loin tout en feuilletant son agenda avec l'air sérieux et la bonne figure du représentant qui va visiter son prochain client.

Mis peut-être allait-il poursuivre un périple dont l'endroit actuel n'était qu'un jalon parmi tous ceux dans lesquels il réitérait une prestation qui paraissait bien rôdée et destinée à être multipliée au cours d'une tournée sans doute déjà habituelle et quotidienne ? C'est alors qu'un autre trou me revint en mémoire, tout à fait semblable à celui de la porte mais dans un mur celui-là, un mur séparant deux cabinets justement. Bon sang mais c'était bien sûr, cet agencement existait ailleurs et probablement à des fins comparables, donnant lieu à des tournées plus ou moins régulières de la part d'individus plus ou moins assidus.

J'avais l'impression d'avoir découvert quelque chose d'extraordinaire et je me suis demandé combien de gens parmi les personnes qui faisaient bourgeoisement leurs courses ou promenaient leur chien tranquillement sur l'avenue pouvaient connaître l'existence de ces moeurs souterraines ne serait-ce que par ouï-dire ou par supputation. Pour ma part j'en avais déjà appris suffisamment sur la question et ne redescendis pas de sitôt dans ce local aux surprises, aménagé façon Guignol.

Toutefois en voyant y descendre quelqu'un je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il y allait peut-être pour le trou et faisait en ce cas partie de la bande des marionnettistes. Cette suspicion avait pour effet de raviver ma sidération et s'il s'agissait d'un quidam connu honorablement dans le coin elle atteignait une intensité supplémentaire pour devenir tout bonnement insupportable les fois où je crus reconnaître un brave prof du lycée ou même le maire en personne !

Mais le coup de gong me fut asséné lorsque je vis s'y engouffrer le camarade qui m'avait parlé sur un ton allusif de cet endroit comme d'un lieu où il se passait probablement de drôles de choses et peut-être m'inciter à m'y rendre moi-même, vu que ça avait des chances de m'intéresser. Mais lui pourquoi y allait-il ? Etait-il un habitué ? Et si oui à quel titre ? Artiste ou spectateur ? (En m'avisant que dans spectateur il y avait tâteur, je ne fis qu'augmenter ma gêne et varier les possibilités qui s'avéraient décidément multiples par là-bas en dessous.)

A la longue j'ai fini par me désintéresser de ce sujet qui finit par perdre l'attrait de la nouveauté et de son piquant jusqu'au jour où j'aperçus un car de police arrêté juste devant et un agent y descendre pendant qu'un de ses collègues restait à l'extérieur en compagnie d'un garçon dans mes âges probablement du lycée qui semblait lui raconter quelque chose. Puis je vis remonter le premier agent en compagnie d'un homme qui cherchait visiblement ses papiers qu'il finit par trouver et présenter au gardien de la paix qui, après avoir échangé quelques paroles, les lui rendit avec un petit signe à son képi puis rejoignit son collègue toujours en compagnie du jeune garçon. Ce dernier parut recevoir comme une observation sur le ton de la remontrance somme toute bénigne mais ferme. Puis les agents remontèrent dans leur fourgon qui démarra aussitôt et s'éloigna en rallumant son gyrophare.

Aussitôt un homme monta de la contre-allée et aller rejoindre le garçon. C'était l'occupant d'un appartement d'en face  qui de sa fenêtre était un témoin privilégié de ces manèges et avait appelé la police. "Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?" "Que je devais pas accuser sans preuve quelqu'un d'honorable et qui paye ses impôts !" "Et voilà, à chaque fois c'est la même chose, on ne croit jamais le gamin!...Et toi aussi on t'a embêté là en dessous?" Piqué par la curiosité, je m'étais approché. Je répondis que j'avais vu des trucs bizarres...

Ce voisin attentif et lanceur d'alerte avait l'air dépité : "Alors comme ça, il suffit de montrer sa feuille d'impôt pour échapper à des poursuites pour attentats sur mineurs ! C'est révoltant. C'est pas la première fois que ça se produit. Ecoutez-moi bien, si ça recommence, venez tout de suite sonner chez moi pour me prévenir et je ferai le nécessaire cette fois vous pouvez me croire !" Il nous dit son nom et rentra chez lui. Je ne me souviens pas d'autres incidents de ce genre autour de ce lieu d'aisance demeuré tout de même assez particulier dans ma mémoire. Par contre je fus témoin d'une autre descente de police cette fois-ci dans les urinoirs attenants au terminus des autocars en face de la gare RG. Ils sont restés un moment en bas et je les ai vus remonter assez tranquillement et là encore repartir dans leur fourgon sans que personne là non plus ne semble avoir été inquiété. Les avait-on appelés, si oui par qui et pour quelle raison ? Etait-ce une visite de routine ? Y avait-il là aussi de temps à autre des montreurs de bêtes curieuses ? Des marionnettistes licencieux sans licence ? Je n'ai pas pu le savoir. En tout cas les scolaires qui fréquentaient ce lieu aux heures de sortie des classes étaient particulièrement nombreux et comme là-bas souvent suivis par des imperméables raglans bleu-marine aux cheveux gominés et à la raie impeccable.

 Je n'y ai pas revu non plus mon copain de classe qui se contentait durant les cours de se remonter le paf dans son jogging faisant saillir une pointe sur laquelle son voisin sous la table passait la main et tâtait un moment sans être réellement empêché par celui qui pouvait bénéficier de la même faveur sur l'autre en toute réciprocité. Ils pensaient peut-être qu'on ne les voyait pas car ils avaient un peu tiré leurs parkas depuis le dossier de leurs chaises mais ça ne tenait pas et je voyais très bien leurs petits attouchements clandestins.  C'était l'âge paraît-il qui voulait ça, un amusement motivé par une simple curiosité souvent sans conséquence sur leur orientation sexuelle d'adulte et sans doute aussi un effet de la non-mixité des lycées et collèges de l'époque. Mais les attouchements n'étaient pas toujours partagés. J' en ai observé un, solitaire au fond de la classe, une main dans le pantalon et les yeux fixés au ciel par la fenêtre, qui se masturbait carrément. Il suffisait de se retourner pour le voir, même de toute évidence  il n'était plus avec nous. Autres temps, autres moeurs ?

 

Récit édité ici en priorité en raison de l'émergence très récente de #metoogarçons (forum de confidences sur X-Twitter)* que je souhaitais accompagner sur un sujet qui n'est pas nouveau pour moi mais qu'il me tardait de voir apparaître au grand jour tant cet aspect de la sexualité jusqu'ici ignoré ou rejeté comme inexistant dans la société (ou dont seuls certains prêtres semblaient avoir le monopole). Sujet maintenu jusqu'à présent sous les radars et hors les projecteurs pour être sans doute le tabou des tabous : l'attrait sexuel des hommes pour les garçons. (Hommes pas nécessairement homosexuels, et même parfois pères de famille) et révélant de surcroît que la femme n'a pas le monopole du harcèlement sexuel de la part des hommes et en particulier des colleurs/frotteurs du métro ou d'ailleurs.

* je m'associe à ce mouvement s'il ne recourt pas à la délation ni à un quelconque esprit de haine, de vengeance ou de réparation.

  

A suivre (prochainement):

 - Le trou et la prof     (Après les hommes, les femmes, ou comment certaines profs dans les lycées de garçons se livraient jadis sans le savoir (?) à l'exhibitionnisme).

 

 

   Humour 

(Prochainement)

 

 

 

   Blagues 

(Prochainement)

 

 

 

   Petites Annonces   

(Prochainement)

 

 

 

  Le langage de la pornographie  

(Prochainement)

 

 
 

   Accessoires, Produits et Conseils  

(Prochainement)

 

 

SEXOLOGIE DANS PRESSE, MEDIA, WEB 

ARTICLES  et  DOCUMENTS

(Prochainement)

 

 

  Pratiques et Combinaisons 

(Prochainement)

 

 

  Penissium  et Mamellium  

(Prochainement)

 

 

    Les phallographies de Maldor  

(Prochainement)

 

 

 

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