CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  998 

 

 

n°998
 
" L'autre côté de l'espoir "

 

 

(2017)-(Fin,All)(1h40)  -      Drame   

 

Réal. :     Aki Kaurismaki   

 

 

Acteurs:  S.Haji, S.Kuosmanen, I.Koivula ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Culturebox      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix  

 

Kaurismaki traite du problème des réfugiés à sa manière : cocasse, décalée, chaleureuse, entre musique et table partagée : un antidote jouissif à la xénophobie et à la désespérance.

Voilà, Aki Kaurismäki est à son meilleur, et livre un nouveau chef-d’œuvre, dans la lignée de ses plus grandes réussites, "la Fille aux allumettes", "Au loin s’en vont les nuages".

L'immense Aki Kaurismäki signe l'un de ses plus grands films.

Embellir le désespoir derrière des récits faussement statiques, à la théâtralité héritée de Fassbinder, qui portent en eux toute la lumière d’un regard apaisé. C’est, encore une fois, la grande réussite de Kaurimsaki.

Le film contient simultanément une forme de profonde empathie et une sécheresse implacable, qui n’a que faire de distribuer bons ou mauvais points : c’est par la petite porte de la mise en scène, du conte savamment troussé qu’il attrape, et il n’en est que plus précieux.

Loin du mélodrame attendu pour un tel sujet, "De l’autre côté de l’espoir" est tout en incidence, décalage, contre-point et propose une vision drôle et délicate d’une rencontre entre deux mondes.

Le génie de Kaurismaki, c'est de faire un film éminemment politique sans jamais mettre un dialogue militant dans la bouche de ses personnages. Aucun apitoiement, aucune commisération dans le regard.

Le cinéaste finlandais réitère son discours humaniste en prônant les valeurs de solidarité, sans jamais tenir un discours pontifiant, militant, ou en se positionnant en donneur de leçon.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si vous cherchez un véritable auteur dans le cinéma mondial, du genre qui possède une constante formelle, film après film, et qui fait passer son message sans recourir à l'outrance ou à la démagogie, inutile de chercher au-delà de la Finlande, Aki Kaurismäki, depuis plus de 30 ans est cet homme.La tranche d'humanisme que nous sert le cinéaste finlandais est de celles qui réconfortent et réchauffent, sans donner de leçons, sans appuyer sa démonstration, bref sans tomber dans les défauts criants du dernier Loach. L'autre côté de l'espoir a des allures de conte avec ses méchants grotesques, sa solidarité sans discours superflu et sa bienveillance sans chichis. Un vent frais qui vient du nord et qui donne à penser que de l'autre côté de l'espoir, tout n'est pas encore fichu.  

Tant qu’il restera des réalisateurs en vie comme Kaurismaki, le septième art ne pourra pas mourir complètement. Ce seront leurs films qui donneront à certains des nouveaux professionnels le goût de l’art cinématographique. Art total que tant d’artistes, en tous domaines, nés avant 1950 n’auront pas eu le temps d’apprécier et d’aimer. Comme tous les ‘’Kaurismaki’’ celui ci possède cette authenticité qui lui est propre. Sa sincérité et son humour, si indispensables dans les contextes dramatiques, sont présents de bout en bout. Son humanisme est parfait, aucun misérabilisme, aucun attendrissement, seulement une approche au plus juste de la réalité de la vie actuelle dans certains lieux. Evidemment le cinéma de Kaurismaki n'est pas exaltant, son approche est difficile et les sentiments qu'il fait naitre n'arrivent pas immédiatement à l'esprit, la réflexion et la mémoire du vécu doivent s'y mêler pour en tirer toute la profondeur...Cela n'est pas simple mais en vaut tellement la peine tant notre vie a à y gagner en sérénité.

Ce film a un charme fou. C’est inattendu, déroutant, à la fois glacial et chaleureux. C’est le récit de deux trajectoires convergentes qui se joignent au milieu du film. Un immigré clandestin syrien découvre l’accueil nordique en Finlande tandis qu’un représentant, cinquantenaire insignifiant, décide de plaquer sa femme et son travail de VRP en chemise. Les trajets de chacun d’eux sont grinçants et font sourire à la fois. Le traitement est glacial et chirurgical entrecoupé de fulgurances humoristiques toujours inattendues. Ces dernières permettent de supporter la profondeur du message … Une brillante sinistrose !

 

Les premières minutes sont muettes, reposant entièrement sur une mise en scène d’une apparente simplicité et d’une grande intelligence. En à peine trois plans, on comprend les enjeux du couple formé par Wikhström et sa femme et pourquoi il la quitte, sans haine ni cris. (...) L’autre côté de l’espoir est une ode à la fraternité dans toute sa complexité. En dépit de toutes ces qualités, le film peine toutefois à convaincre autant que Le Havre, peut-être parce que le goût de l’ellipse et de l’épure de Kaurismäki est poussé parfois trop loin.

Je ne connaissais pas ce réalisateur je ne regrette pas d'avoir tenté le coup! C'est un film qui vaut le coup, au moins pour son humour décalé vraiment original! Malgré quelques petites longueurs par ci par là et un rythme plutôt pépère, ça se suit assez facilement et on rigole même pas mal ! Certaines situations et dialogues sont vraiment tordants et donnent au film une ambiance unique qui ne m'a pas déplu d'autant que l'histoire de ce clandestin est intéressante et amène à la réflexion sur le sujet. Sans oublier L'interprétation qui en plus est de bonne qualité.... Bref, une comédie vraiment originale, unique, qui mérite vraiment sa chance!

 

Comme souvent avec Aki Kaurismäki, le thème est fort, la bande-annonce donne envie et finalement on se retrouve devant un film terne et ennuyeux. Sur un scénario humaniste ancré dans la réalité d'aujourd'hui, le réalisateur nous propose encore une fois un univers atemporel, qui ne nous permet jamais de croire à cette histoire (surtout les scènes dans le restaurant) et qui finit très vite par lasser. Au bout du compte seuls les scènes musicales accrochent notre attention, c'est trop peu.

Deux histoires totalement différentes qui meme si elles se recoupent par la suite en font un film decousu. Deux personnages avec des comportements un peu bizarres et qui laissent un peu pantois. Difficile de voir une vraie cohérence dans tout cela.

On accroche ou pas avec l'univers de Kaurismaki. Pour ma part ça ne fonctionne pas. Le thème est fort, mais le style de Kaurismaki m'ennuie. Le fait de nous sortir de toute référence temporelle (au delà de l'actualité syrienne) est bien entendu respectable, mais du coup je n'adhère pas du tout. C'est très froid, voire sinistre. Bref pour moi strictement aucun plaisir. Je passe mon tour.

Je suis décidément bien incapable d'apprécier ce réalisateur. Certes, je lui reconnais son humanisme. Mais Dieu que ce cinéma désincarné (et sophistiqué) est pénible .. pour ne pas dire plus. Oui, désincarné. Qu'il chiade ses cadrages, ses lumières (usage de filtres .. à outrance), bon, admettons sa spécificité. Mais il chiade ses "ambiances" jusqu'à parvenir à une certaine forme d'irréalité .. voire, à glisser dans un registre "bande dessinée" dans lequel les personnages n'ont pas à proprement parler de chair, sont littéralement désincarnés afin que ne soient mis en lumière que des relations et des comportements "sociaux", assez caricaturés au demeurant. On peut aimer cette forme de stylisation. Moi, pas.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA