CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  964 

 

 

n°964
 
" Much Loved "

 

 

(2015)-(Mar,Fr)(1h44)  -      Drame   

 

Réal. :     Nabil  Ayouch   

 

 

Acteurs:  L.Abidar, A.Lazrak, H.Karaouane ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Les images hantent encore quelques heures après sa projection. « Much Loved » est un film d’un magnétisme rare.

C'est une défense et illustration des femmes et de leur dignité. Jamais voyeuriste, ni hypocrite ni obscène, Nabil Ayouch les respecte, lui. Sa caméra est compassionnelle et sa pellicule, sensible. Quant aux comédiennes, elles n'ont pas seulement du talent, elles ont aussi du cran.

Portrait de groupe, drame social, étude de mœurs… Nabil Ayouch multiplie les pistes de lecture et donne à voir un film foisonnant de thèmes, d'une humanité parfaite car complexe, et traversé par l'énergie remarquable de ses interprètes.

En fait, "Much Loved" n'est pas un film sur la prostitution, mais un grand film politique. L'accueil outré qu'il a reçu au Maroc en est la preuve. Loin d'être un brûlot, son humour et son humanité mettent la violence à distance pour nous offrir un très beau portrait de battantes.

Entre misère de leur condition, où elles subissent de la part des hommes humiliations et dominations diverses, et chaleur de leur amitié partagée, un film sans concession, que la Maroc a refusé de voir et a interdit.

Le cinéaste franco-marocain dénonce l'exploitation de ces femmes avec beaucoup de bonne volonté mais sans doute moins d'efficacité qu'il le voulait.

Tendu et plutôt convaincant dans sa première partie, le film s’affaiblit malheureusement vers la fin en usant trop du folklore « jeunes filles entre elles », cédant à quelques clichés (les habituelles scènes de jalousie « entre femmes ») et même au voyeurisme.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le parcours de 4 prostituées marocaines. Beaucoup de scènes à la limite de la pornographie. Au début on se surprend à les mépriser : trop bling-bling, trop maquillées, trop vulgaires etc..mais au cours du film on s'attache à ces jeunes femmes belles, pugnaces, caractérielles, franches et rigolotes. Nabil Ayouch entrprend une dénonciation des travers de la société marocaine musulmane. Dénonciation de la misére, prostitution, pédophilie, alcool, tourisme sexuel etc... Film très émouvant finalement. Les actrices donnent une image de femmes venales mais elles ont le coeur sur la main. Ps : le réalisateur semble mépriser très fort les riches saoudiens !!

Le film aborde beaucoup de sujets au travers des clients des prostituées : le néo colonialisme actuel des nouveaux dominants, les Saoudiens, qui viennent au Maroc pour s’éclater, pour boire de l’alcool, faire la fête, dépenser leurs dollars avec les prostituées, dédaigneux, avec un machisme antique, sans respect pour la femme, ce qui amènera l’ incident de violences physiques contre une des filles. Il y aussi les clients européens ( français ) où l’on sent qu‘il reste un relent de colonialisme aussi, plus paternaliste ; le client est plus gentil avec sa prostituée, mais ne peut le montrer , il lui dit qu’il l’aime , mais il est marié, fait semblant d’être romantique et cela ne peut déboucher sur rien : i.e. très belle scène d’amour entre Loubna Abidar et le client français : du sexe venant d’un pays oriental, courageusement filmé, très beau , très sensuel ,tout aussi beau que le « Love » de Gaspard Noé , réellement courageux ,et qui a valut à Ayouch l’opprobre dans son pays ,et l’interdiction du film, sans qu’il soit visionné par la commission de censure . Les filles boivent, se droguent, font ce métier dans l’attente de faire autre chose, partir en Espagne pour une, élever son fils pour l’autre. Le film aborde brièvement aussi la question de la pédophilie, avec ce petit cireur de chaussures de 10 ans, qui avoue faire un peu plus que de cirer les chaussures avec les européens. Les actrices sont formidables et tous les seconds rôles aussi, prouvant le grand talent de Ayouch , en tant que directeur d’ acteurs.

Excellent film. Je suis entièrement d'accord avec la critique faite par Télérama. Ce n'est pas un film facile pour se détendre, c'est un film très dur qui nous fait intelligemment réfléchir et nous procure des émotions. Je recommande.

 

Un film puissant, qui se révèle à la fois dur, parfois cru mais aussi solaire. On s'attache rapidement à ses filles interprétées par un trio puis un quatuor d'actrices lumineuses, Loubna Abidar en tête : elles sont à la fois fortes, généreuses, drôles et à fleur de peau. Le film nous montre avec sans doute pas mal de réalisme la prostitution à Marrakech, sans pour autant tomber dans le glauque ou sordide. Toutefois, le film comporte quelques longueurs, tourne en rond pendant plusieurs minutes, donnant un aspect un peu répétitif aux scènes, c'est dommage.

Much loved est aussi bien servi par une remarquable interprétation d'un quatuor de jeunes femmes à la sensibilité à fleur de peau dont les rapports qu'ils entretiennent entre elles et surtout avec leurs proches sont saisis avec intelligence. Le meilleur du film est sûrement les deux scènes où l'héroïne principale, fort belle, rend visite à sa famille. Rejeté par sa mère (le Maroc ancien), ignorée par sa soeur (le Maroc qui "vient "(superbe plan) et embrassée par son fils (un avenir optimiste), ceci constitue les temps les plus forts d'un film non sans défauts. Nabil Ayouch commet l'erreur, si souvent opérée, d'énumérer comme un catalogue les différentes personnalités des filles (la mature, la jeune réactive, celle peut être lesbienne, la paysanne rude...), des clients (les rigolos, le français amoureux, les homosexuels refoulés...) et le tourisme sexuel dont les travelos et l'allusion à la pédophilie. Le film se dilue souvent et nuit à l'attention du cinéphile. Mais Much loved, émouvant et attachant, reste un film intéressant.

Le film est véritablement une chronique : c'est un fragment de temps dans la vie de ces femmes qui se prostituent. Le caractère documentaire ne peut qu'agacer les intégristes qui voudraient instituer une société sans péché. On découvre par ce film que la nature humaine s'accommode mal de ce genre de diktat et trouve des biais pour satisfaire ses désirs (désir de se déguiser en femme, de coucher avec des jolies femmes, d'être enivrer par l'alcool, etc.). Les actrices sont très bien. Reste que ça ne dépasse pas le statut de la chronique ce qui ne m'a pas pleinement convaincu.

 

La matière du film tiendrait dans un reportage journalistique, genre deux pages du Monde: les prostituées de Marrakech, leurs clients, quelques anecdotes, etc. Personnellement ce film m'a accablé d'ennui, tant tout y est convenu, prévisible, et très vide. C'est l'Apollonide à Marrakech, , en plus sobre. Il est évident que ce film, dès son premier plan est une pure provocation à l'égard des bien-pensants et des milieux religieux du Maroc. il suffit d'avoir visité ces pays pour savoir quelles hypocrisies entraînent les contraintes liées à la religion et aux coutumes. Du coup ce film n'apporte vraiment rien, quelle que soit la sympathie qu'on peut éprouver pour ses interprètes. Il est rageant de constater que le scandale provoqué et prévisible profite à ce film (salle pleine!) tandis qu'un film aussi remarquable que "Des apaches" de M. Alouache est passé presqu'inaperçu.

Aucun Plaisir et Aucune profondeur dans ce film le réalisateur nous explique qu'il a du passer 18 mois au cœur de l'action pour comprendre ces prostituées. Ce film ne fait que dégrader l'image du Maroc, si choquer aujourd'hui est une forme de satisfaction auprès du grand public alors oui nous sommes en plein dedans.Ce que l'on voit est consternant et vulgaire. Le buzz autour du film s'est réalisé grâce a la censure médiatique. La suite n'est que très banal.. Je n'ai rien appris rien ressenti, un ennui une torture J'ai vecu au Maroc et notamment à Marrakech, la prostitution est présente effectivement à tout point de vue, mais arrêtez d’être naïf, c'est le choix de vie de beaucoup de femmes labas, Certaines viennent même d'autres pays.(et même de France) Donc épargnez moi les discours de l'enfance difficile, des parents indignes qui obligent leurs filles, et du pouvoir des hommes.

 

 

 

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