CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  941 

 

 

n°941
 
" La Dame de Shangaï "

 

 

(1947)-(Am)(1h32)  -      Drame policier, Thriller   

 

Réal. :     Orson Welles   

 

 

Acteurs:  R.Hayworth, O.Welles, E.Sloane ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Chaque élément du film s'imprègne du trouble des personnages comme si leurs états d'âme déteignaient sur tout ce qui les entoure. Welles enfonce ainsi son héros, Michael O'Hara (lui-même), dans les tréfonds de l'âme humaine.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le scénario est bien écrit et ambigu mais totalement maitrisé par Welles et peu à peu il devient de plus en plus fascinant et mystérieux, tout comme l'atmosphère qui entoure le film, sombre et envoutante. Les dialogues sont aussi bien écrit, Welles n'hésite pas à manier les sous-entendus pour contrer la censure et de manières générales, il explore profondément l'âme humaine. Sa narration est excellente, tout comme sa mise en scène et sa maîtrise technique éblouissante, tout comme son utilisation de la musique et tout ca donne lieu à certaines scènes mémorable notamment celle dans l'aquarium et surtout les 10 dernières minutes, qui nous montrent tout le génie de son réalisateur/interprète/auteur.

Une très grande œuvre et un très grand film noir, Welles montre tout son génie sans jamais que cela devienne lourd pour le film. C'est passionnant et fascinant, emmené par une fabuleuse galerie de personnages avec une atmosphère sombre et envoûtante, un héros désabusé et une héroïne magnifique, envoûtante et vénéneuse. Majestueux.

Un très grand film du génie trop longtemps incompris. Superbement mis en image, des plans extraordinaires, un scénario profond et des acteurs vrais. Rita Hayworth est ultra belle et Orson Welles toujours aussi grave. Un grand moment de cinéma. Seul petit bémol concernant le procès où les gens rigolent aux propos (même le juge!) et ça c'est un peu surréaliste quand même, on se croirait un peu au cirque! Curieux, mais sûrement voulu, et puis c'est un détail qui ne saurait entamer mon jugement.

Ma deuxième incursion dans la filmographie de M. Welles après Le Criminel, qui somme toute ne cassait pas trois pattes à un canard, avec La Dame De Shanghai, délectable film noir, au scénario délicieusement machiavélique qui tient en haleine jusqu'à la dernière minute et un final des plus spectaculaires. Très bien réalisé et très bien interprété: Orson Welles himself et la sublissime Rita Hayworth réunis pour un très grand film!

Grand chef d'oeuvre d'0rson Welles, ce film n'a pas un aussi bon scénario que le procès, n'est pas aussi innovant que Citizen Kane, n'a pas une aussi bonne mise en scène que Touch of evil et j'ai juste envie de dire : et alors ? Orson Welles montre encore une fois qu'il est le meilleur, qu'il est une espèce de Dieu, un grand acteur, un grand réalisateur. La dame de Shangai est un film qui touche à la romance, au polar et qui n'est pas dénué d'humour, on a droit à un magnifique monologue de Welles, on a droit à un final éblouissant, un très grand film.

La dame de Shanghai fut au delà de mes attentes. Charismatique, magnifique, intelligent, amusant, tordu à souhait mais pas moins génialement réalisé et interprété par l'ensemble de sa distribution. C'est grâce à ce genre d'oeuvre que les cinéphiles vivent leur passion du cinéma ou que les non-initiés en tombent amoureux. Peu de réalisateurs sont aussi bons devant que derrière la caméra. Orson Welles était un demi dieu.

Le scénario est très bon, c'est un classique du thriller, mais le film vaut surtout pour sa mise en scène, toujours aussi géniale aujourd'hui, avec des travelling et des plans d'une esthétique toujours aussi contemporaine, et surtout une mise en scène intéressante comme miroir des personnalités. Car, dans le film, ce qui compte n'est pas l'histoire. D'ailleurs, elle est contée par le personnage principal, d'une manière assez monotone. Ce qui intéresse, c'est le parcours du personnage principal, ses pensées, son vécu, comment il vit cette situation de danger, ses ressentis et tout cela se ressent dans la mise en scène. Welles, comme Hitchcock, a compris et adopté une notion, le thriller n'est pas totalement fondé sur son scénario, mais sur les personnages et leurs émotions. Bref un film dont on aura toujours à parler. Un chef-d'oeuvre.

 

Welles explore le suspens à la Hitchcock avec un nouveau thriller. Il prouve encore son énorme talent de réalisateur, un peu gâché par un scénario compliqué par moments et soporifique par la voix-off omniprésente. La scène finale du palais des miroirs est néanmoins géniale.

Je trouve que ce film ne montre pas tout le génie que peut avoir Orson Welles. La première scène est super et tout se déroule "bien" jusqu'à la fin de la croisière. Mais après, l'intrigue devient compliquée et je trouve qu'il y a trop de confusion dans les lieux. J'aurais aimé une unité de de lieu, je pense que l'intrigue aurait gagné en intensité. Elle se disperse trop selon moi. J'ai été un peu déçue.

Un film fascinant mais alambiqué, voilà ce que je retiens. L'intrigue est complexe, difficile à suivre, même si la fin donne quelques explications sur les motivations des personnages (mais pas toutes). Rita Hayworth est tout simplement sublime dans ce film, très mystérieuse. Orson Welles est très correct. L'autre personnage important, peut-être même le vrai "héros" du film, est Everett Sloane, alias Monsieur Bannister : odieux, malsain et impitoyable, bref fascinant. Le film qui date des années 1940 a bien sûr vieilli, mais la mise en scène est de qualité, meilleure que bien des films actuels.

Effectivement, le début et la fin (scène des miroirs) sont très réussis. Le reste, en revanche, déçoit car Orson Wells nous a habitués à beaucoup mieux. L'histoire, alambiquée, manque de clarté et de rythme. Un film guère mémorable bien trop surcoté.

Bénéficiant d'une esthétique admirablement travaillée et d'une distribution de qualité, "La dame de Shanghai" est un classique du cinéma des années 40 à connaître absolument. Atmosphère pesante, dialogues à couteaux tirés, présence des acteurs, Orson Welles en tête, tout est réuni pour passer un très bon moment. Seulement, la machine est un peu lourde, l'extrême lenteur du scénario assomme assez rapidement même le plus tenace des spectateurs. Les coups de théâtres, concentrés dans la toute dernière partie du film, ne permettent pas de relancer l'intérêt de l'histoire.

 

Le problème avec Welles, comme avec Tarantino par exemple, c'est qu'on a toujours l'impression que la seule chose qui l'intéresse vraiment, c'est de montrer à quel point il est un grand réalisateur. L'histoire, la construction d'un récit et de personnages convaincants ne viennent qu'après. Pas un plan qui ne soit soigneusement pensé pour mettre en évidence le "génie" du maître. Rien de naturel, rien de spontané, rien de simple - tout dans l'effet, et fortement appuyé. Bien sûr, Orson a beaucoup d'idées, souvent intéressantes, parfois brillantes, qui à l'époque étaient certainement novatrices. La scène dans l'aquarium, le final dans le labyrinthe de miroirs, entre autres, sont des moments marquants. Mais une telle ostentation devient vite lassante, et surtout, aucun fil conducteur solide ne vient donner cohérence et puissance dramatique au film qui, du coup, fait très "fabriqué". Rita Hayworth est correcte, sans plus; Orson est un comédien moyen (beaucoup de présence, aucune subtilité) et une voix off envahissante.

Comme elle semble loin, l’inspiration de Citizen Kane, qui soutenait encore la maître dans La Splendeur des Amberson ! Ici, tout est éculé, déjà dit, faussement génial, prétentieux et plat... incroyablement plat. En fait, en dehors des deux films déjà cités, Welles ne se reprendra que pour faire passer Shakespeare dans l’œil de sa caméra. Tout le reste est alimentaire et sans intérêt !

 

 

 

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