CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  939 

 

 

n°939
 
" A l'est d'Eden "

 

 

(1955)-(Am)(1h55)  -      Mélodrame familial   

 

Réal. :     Elia Kazan   

 

 

Acteurs:  J.Dean, J.Harris, R.Massey  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un livre magnifique, un metteur en scène au sommet de sa carrière et une étoile filante brillant de mille feux : trois ingrédients pour un chef-d'oeuvre d'une grande modernité.

Un film sombre, douloureux, dans lequel toute une génération a pu se reconnaître.

Le mythe d'Abel et Caïn réactualisé dans le Deep South d'avant la Grande Guerre.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Elia Kazan adapte John Steinbeck pour "A l'Est D'Eden" et il revisite le mythe d'Abel et Caïn, mais dans le sud des États-Unis durant la première guerre mondiale. On y suit deux frères, vivant uniquement avec leur père, l'un étant plus aimé et qui à mieux réussi sa vie, pendant que l'autre est plus torturé et obsédé à l'idée d'impressionner son père et de retrouver sa mère. Le scénario est intéressant et bien écrit, la mise en scène de Kazan est bonne, il a le sens du détail et filme vraiment bien cette campagne. Il arrive aussi à ressortir la dramaturgie du livre, et les études des personnages s'avèrent intéressante et brillante. James Dean est impeccable, les seconds rôle aussi. Un très bon film, malheureusement célèbre uniquement pour la prestation de Dean alors qu'il mérite mieux que ça. C'est un grand drame familial, poignant et captivant.

Une formidable adaptation du dernier quart du roman éponyme de Steinbeck par Elia Kazan, esthétiquement sobre mais travaillée, émotionnellement poignante voire bouleversante, conceptuellement intéressante et intrigante. C'est le mythe biblique d'Abel et Caïn qui est réactualisé avec un acteur révélé, talentueux et présent : James Dean. Le film met ainsi en avant des problématiques actualisables, dans le Deep South d'avant la grande guerre, telles que le thème de complexes relations familiales ou des apparences et préjugés inhérents à l'individu, conséquences de visions manichéennes. Lourdement tragique, douloureux mais magnifique, c'est un film à revoir, ou à voir absolument ! "Certains hommes éprouvent de l'amitié pour tout le reste du monde et certains autres se haïssent eux-mêmes et étalent leur haine autour d'eux comme du beurre sur du pain chaud.". John Steinbeck (A l'est d'Eden, 1952).

L'histoire est assez terrible. Un fils veut la reconnaissance de son père. Lorsque ce dernier perd de l'argent, le fils monte une affaire, en douce, qui lui rapporte l'argent permettant de rembourser les dettes de son père. Mais la réaction du père est inattendue. J'ai aimé l'histoire, l'interprétation brillante de James Dean et la folie des hommes.

Adaptation de la dernière partie du roman de John Steinbeck, À l’est d’Éden est un magnifique drame réussi en tous points. Elia Kazan fait preuve d’originalité en filmant ce drame intimiste avec l’ampleur d’une grande fresque hollywoodienne (Ouverture musicale comme dans les péplums de cette époque, mouvements de caméra très travaillés, cadres volontairement débullés, Technicolor flamboyant, Cinémascope…) donnant encore plus de force à cette œuvre. Mais ce qui marque surtout dans ce film est l’interprétation incroyable de James Dean. Celui-ci amène un type de jeu totalement novateur qui en dit plus sur le mal-être de son personnage par sa gestuelle et ses expressions faciales que par les dialogues. Même une soixantaine d’années après la sortie de ce film, peu de comédiens ont pu offrir une prestation aussi novatrice et physiquement aussi expressive. Un chef-d’œuvre toujours aussi puissant de nos jours.

Sublime et passionnant, le film prend aux tripes. James Dean est éblouissant, magnifique et irradie le chef d’œuvre de Kazan, qui prouve encore toute sa virtuosité et sa grande intelligence. Un chef d’œuvre mythique.

J’ai la chance n’ayant pas 40 ans de découvrir encore des chefs d’œuvre du cinéma. « A l’est d’Eden » en fait évidemment partie, même si son côté moraliste a un peu vieilli. Mais la prestation de James Dean, quelle claque ! Son talent éclate dans tous les plans.

Un seul mot: Intense. Bien qu'il ne traite qu'une partie du livre de Steinbeck ce film est superbement interprété par de grands acteurs! (Julie Harris, James Dean!) Des passages tellement romantiques, d'autres touchants. James Dean est saisissant, un monstre du cinéma avec une bouille d'enfant que l'on ne se lasse pas de revoir. Un grand film à l'image de ses interprètes et de son réalisateur!

 

La mise en scène est impeccable et l’interprétation de James Dean, brillante mais le film ne capte malheureusement pas toute la complexité et la beauté du livre. D'une part, parce qu'il adapte qu'une seule partie du roman et d'autre part, parce qu'il se concentre uniquement sur le personnage de Caleb alors que le livre est une fresque historique de plusieurs personnages. C'est moins bouleversant, moins ambitieux mais c'est un bon film qui ne manque pas de talent tant devant que derrière la caméra.

Quand un film est tiré d'un roman et de plus célèbre c'est difficile de donner son avis , bonne ou mauvaise adaptation? Disons que le réa lisateur s' inspire que d'une infime parti du roman. De plus que dire d'un film de 1955 avec un acteur principal devenu mythique et d'un réalisateur controversé. C'est un peu comme la publicité ça fausse la façon de voir les films. Ce qui m'agace dans la prestation de James Dean c'est sa façon de se tenir bossu. L'était -il ou était-ce ça façon d'interpréter le rôle? De jouer l'idiot? Si c'était a refaire j’imaginerai bien Depardieu jouer ce rôle. A voir comme classique, bon film mais pas comme chef d’œuvre.

 

Voici donc le fameux "East of Eden", avec la star du moment alias James Dean, un film qui s'adresse à un public ayant un minimum de culture religieuse si l'on en croit le titre. Tout pour réussir donc, avec à la fois le côté people mais aussi un peu de masturbation intellectuelle. Je ne vous le cache pas, le résultat final est plus que décevant. Peu de rythme, des personnages aux réactions démesurées, des coups de gueule plus pénibles qu'autre chose, une musique qui vous endort, jeu théâtral des acteurs en particulier celui de la rouquine... La liste des défauts du film ressemble assez à une énumération à la Prévert. Cela dit, plus que le film en lui-même c'est surtout le genre cinématographique que j'abhorre, une sorte de tragédie grecque version Amérique puritaine des années 50. Si ce type de cinéma ne vous fait pas dresser les cheveux sur la tête, ne vous privez pas, au contraire, il s'agit quand même de l'un des films phares de la culture cinématographique.

 

 

 

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