CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  928 

 

 

n°928
 
" Grâce à Dieu "

 

 

(2019)-(Fr,Be)(2h17)  -      Drame   

 

Réal. :     François Ozon   

 

 

Acteurs:  M.Poupaud, D.Menochet, S.Arlaud ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Critikat.com     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix    

 

A travers un fait d’actualité, François Ozon signe à la fois un grand film politique, incitant à de grands questionnements de société, et un portrait très juste d’hommes fragiles mais jamais faibles.

Grâce à Dieu n’est pas un film ivre de colère. Il est fort, éclairant, responsable, pas antireligieux, terriblement émouvant. Et important.

François Ozon relate scrupuleusement le combat de La Parole libérée, association d'hommes qui auraient été abusés, enfants, par un prêtre.

Le sujet est tellement fort que la mise en scène semble invisible ; elle n'en est pas moins magistrale. D'une histoire de secrets où la parole est primordiale, Ozon fait un film sur la parole, sa construction, sa répression, sa libération et... sa perversion : Mankiewicz et Rohmer ne l'auraient pas désavoué.

François Ozon signe l'un de ses meilleurs films depuis longtemps avec ce drame en trois mouvements mené comme un palpitant film d'enquête, d'une réelle intelligence dans l'écriture et le point de vue.

Loin du film-scandale annoncé sur la pédophilie, Ozon signe un théorème sur la fragilité masculine et le désir de reconstruction porté par trois acteurs à la puissance stupéfiante.

Abordant le thème de la pédophilie des prêtres en racontant la création de l'association lyonnaise La Parole libérée, Ozon s'essaie au film-dossier. Le résultat est inégal mais globalement juste et doté d'une approche plus complexe qu'elle en a l'air.

Si sur le plan des faits le film est irréprochable, il semble, dans sa forme, encombré par son exigence de véracité.

De facture académique, Grâce à Dieu n’échappe pas au piège de l’illustration sociologique. Sur un sujet voisin, préférer mille fois M de Yolande Zauberman, autrement plus audacieux, plus inspiré, et qui fait de sa quête de vérité une aventure de cinéma.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Sobre et bouleversant, le film touche juste avec délicatesse et sans caricature. Ozon suit trois personnages émouvants qui luttent et réunissent leur souffrance pour combattre l'omerta de l'église sur la pédophilie de l'église. La mise en scène les accompagne avec ferveur et attention et laisse la part belle à des acteurs en état de grâce. Melvil Poupaud, Denis Menochet et Swann Arlaud sont géniaux. Sans oublier les femmes qui les entourent, de Balasko à Aurélia Petit ou Hélène Vincent, elles sont magnifiques, dans l'ombre mais tellement nécessaires à ces hommes meurtris.

Bon alors vous avez déjà tout lu sur ce film... moi je l’ai vu et il faut le voir ... ce n’est pas glauque ce n’est pas triste à se dire ohh les pauvres non c’est un film sur la relation des uns et des autres sur l’église étouffante et machiavélique c’est une histoire sur la reconstruction et comment avancé ... c’est un film fort et poignant avec des acteurs justes sur leur émotions et leur retenue.

Un film dur, émouvant et poignant sur les victimes (leur vie, leur reconstruction, l'impact sur l'entourage) davantage que sur les coupables. Il interroge sur la foi, le pardon, la morale et la justice. Les acteurs sont formidables, notamment Melvil Poupaud, surement le plus complexe des 3 personnages. Un très grand film.

 

Un film très poignant, subtil, fin avec une belle réalisation et des acteurs talentueux. L’histoire suit principalement 3 personnages, très différents et c’est ce qui rend ce témoignage d’autant plus fort, de voir comment ils s’accrochent à leur manière à l’éclat de la vérité.

Un film intéressant et qui pourtant sur son récit ne m’a pas vraiment convaincu ni passionné, peut-être qu’il ne m’a pas semblé voir un film, mais un semi documentaire sur une histoire relatée sans réel imagination. Dommage car la performance des acteurs est impeccables et vraiment inspirée.

 

Magistralement sans intérêt ! Voir ce film au cinéma est inutile, sur Arte c'est aussi bien ! Ce film ressemble plus à un documentaire d'ailleurs qu'à un film ! Et puis il n'y a aucune surprise...... on sait déjà !

J'ai vu le film en avant première. Si vous aimez les légumes et particulièrement les navets, alors ce film est pour vous. Les acteurs ne sont pas convaincants, mais surtout les personnages "victimes" sont absolument antipathiques ou niais. La mise en scène est fadasse, il y a énormément de longueurs et le film est long mais long... Pour un sujet pareil, je m'attendais à autre chose. Il ne se passe rien, le montage est mou. Il est temps que Ozon cesse de se prendre pour un reporter journaliste réalisateur et qu'il retourne faire du vrai cinéma. Le sujet est délicat mais ce qui me dérange c'est qu'à la fin du film, les "victimes" sont tellement insupportables qu'on n'éprouve aucune empathie ni rien. Bref, j'ai bien perdu mon temps.

Un tissu de mensonges honteux ! Il est incontestable qu'il y avait un vrai sujet de cinéma possible, autour de cette « affaire Preynat », avec tout le questionnement moral qui s’impose, tant du côté des victimes (jusqu’où puis-je aller pour obtenir la condamnation d’un prédateur) que du côté de celle qui est mise au banc des accusés dans le film, l’Église. Cependant, les faits tels que présentés dans le film sont déformés pour mettre Mgr Barbarin et Régine Mère en tord, voir les rendre carrément complices ou complaisants de viol ! La justice a cependant été très ferme sur ce point : Barbarin et ceux qui travaillent avec lui sont totalement innocent dans cette affaire. Après une enquête qui a duré 2 ans, il n'a été trouvé contre eux aucun motif de condamnation. Alors pourquoi avoir délibérément décidé de raconter une version erronée des faits ? Enfin, pour le respect des personnes ayant été innocentés dans cette affaire, il aurait été bon de changer les noms ! Écrire une version romancée des faits, avec des pseudo aurait été une idée merveilleuse, présentant un monde n'existant pas ! Mais ce film prétend raconter la vérité. Conclusion : ce film est une honte qui devrait être illégale ! Respectez les décisions de justice !

Un film long et laborieux, des séquences pleurnichardes et surtout Ozon a cette capacité de s attaquer a des sujets poignants et de société pour en faire un film plat souvent creux et sans intérêt. Le tout sacrifié sur la pierre du réalisme français..aucun point de vue, aucune réflexion sur l église et la sexualité. Seul point positif, les acteurs jouant les prêtres sont excellents Dommage qu' Ozon n ait pas vendu son scénario à Costa Gavras !

Toujours la même histoire. Les français sont toujours capables de dénoncer la pédophilie, en espérant toujours pouvoir ébranler l'Église mais y en a pas un seul qui ait les burnes pour faire un film sur les réseaux pédocriminels créés, financés, protégés et utilisés par nos élites politiques, juridiques, financières et même médiatiques (l'affaire DUTROUX, Scandale FRANKLIN et témoignages de Cathy O'Brien).

Si vous voulez voir « du Ozon », n’y allez pas. Il est vrai que le sujet est trop sensible pour prêter à la provocation. De ce fait, Ozon s’est cantonné à un film proche du documentaire, plat, linéaire, long et ennuyeux. De plus, les violences sexuelles ne sont nommées qu’à la fin, on ne perçoit donc pas l’ampleur des crimes pendant les trois quarts du film car on parle de baisers qui ont traumatisé ces enfants à vie et que certains se sont même sentis fiers et élus par cet amour que leur a voué le père Preynat. Cette ambiguïté nuit à la conscientisation de l’enjeu. Il aurait fallu nommer les sévices dès le début et « appeler un chat, un chat ».

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA