CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  922 

 

 

n°922
 
" Les mains d'Orlac "

 

 

(1967)-(An,Fr)(1h45)  -      Thriller fantastique   

 

Réal. :     Edmond T. Greville   

 

 

Acteurs:  M.Ferrer, D.Carrel, Sir D.Wolfit ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dieu que ce film est original et son scénario bien ficelé.Greville se débrouille pour nous laisser croire ce que l'on veut afin de mieux se mettre dans la peau d'Orlac mais il est évident que tout se passe dans la tête du pianiste et c'est du métier de psychiatre que le réalisateur se moque.Lucille Saint-Simon est magnifique de classe et de beauté quant à Dany Carrel il faut s'accrocher à son fauteuil pour ne pas entrer dans l'écran...C'est formidablement érotique. Christopher Lee est déjà dans Dracula mais il se contente de faire couler le sang,Mel Ferrer et son accent américain n'est pas vraiment bon,d'autres auraient mieux convenu. Le noir et blanc est superbe,la mise en scène en constante recherche d'originalité et la musique parfaitement adaptée.

Après celles,allemandes,de Robert Wiene avec Conrad Veidt,celles, américaines,de Karl Freund avec Peter Lorre,voici la troisième version des Mains d’Orlac, françaises rèalisè par Edmond T.Graville.Entre le fantastique et le thriller,cette troisième version cinèmatographique du roman de l'écrivain français Maurice Renard relate les obsessions de Mel Ferrer,ici dans le rôle d'un musicien terrorisè à l'idèe d'avoir,greffèes sur ses poignets,les mains d'un criminel!Côtè casting on retrouve la belle Dany Carel dans le rôle de Li Lang et l'inquiètant Christopher Lee!Angoisse,cauchemars et èrotisme soft avec une belle musique de Claude Bolling...

 

Maurice Renard est l’un des rares auteurs français (avec tout de même Gaston Leroux et son « Fantôme de l’Opéra ») adaptés dans le genre fantastique au niveau international. « Les mains d’Orlac » a inspiré plusieurs films. Greville a des origines britanniques, et son film donne le sentiment d’être une réplique inavouée à la production contemporaine d’épouvante de la Hammer. Le thème du roman de Renard ressemble d’ailleurs beaucoup à ceux de Frankenstein ou de Jeckill et Hyde, y compris avec leur érotisme occulte et noir, ses personnages de bourgeois s‘encanaillant. Ce n’est sûrement pas un hasard si un comédien vedette de la compagnie anglaise, Christopher Lee, tient un rôle, et si le décor londonien est employé. Le problème est que la réalisation reste très « française », refuse les licences, les transgressions et les outrances « à l’anglaise » pour se cantonner dans un bon goût très psychologisant. Il aurait fallu pour réussir dans ce registre une bonne dose de subtilité là où Greville aligne trop sagement des clichés trop attendus. Reste tout de même deux choses intéressantes : l’érotisme irrésistible de Dany Carrel (auquel aucun membre masculin d’un public ne résiste - observation in vivo) et la très belle image en noir et blanc.

Ce film qui est plus à considérer comme un thriller qu'un film d'horreur est très ressemblant des films des années 60. Dans ce sens il a un peu mal vieilli mais il a l'avantage de véhiculer les caractéristiques principales de ce genre de film. L'action est lente et posée mais le jeu d'acteur est un peu plus travaillé. Il y a les scènes de spectacles, chants ou music-hall où on retrouve la sculptureuse Dany Carrel que je ne connaissais pas. Ce film m'a aussi fait découvrir Mel Ferrer ! Ce film basé sur un roman des années 20 est comme une intrigue du style Agatha Christie: c'est assez lent comme je le disais mais on se laisse prendre au jeu d'enquête, attendant le dénouement final.

Une petite histoire pas trop mal mais sans trop de surprises. Si les acteurs sont plutôt bons, la réalisation est paresseuse. Danny Carrel en petite tenue chantant "C'est parti !" est craquante. et on remarquera la présence de Donald Pleasance, dans un tout petit rôle assez allumé. spoiler: Malgré ses défauts ce film reste tout à fait regardable.

Troisième adaptation du roman de Maurice Renard, ce long-métrage fantastique datant de 1960 mérite d'être visionner surtout pour la prestation bien convaincante de Mel Ferrer dans le rôle principal et pour la solide mise en scène d'Edmond T. Gréville. Pour le reste, nous avons le droit à une histoire qui s'avère finalement bien peu séduisante et à un casting assez moyen comme en témoigne la prestation d'un Christopher Lee que l'on sent guère inspirée dans le rôle du maître chanteur.

Un film assez inégal. Loin d'être parfait, il est néanmoins possible d'y savourer quelques moments d'anthologie. Un scénario fort original qui a suscité l'intérêt de plusieurs cinéastes. Ce film date des années 60 où le noir et blanc était maîtrisé comme jamais et rendu souvent plus chaleureux que la couleur. Nous sommes donc en plein dans les sixties et ce film est un deuxième remake ! Oui cette histoire fascine le début du 20ème siècle et mériterait de se voir attribuer un souffle nouveau ! Il est en effet regrettable que l'on puisse préférer épuiser la franchise des "Batman", des "X-Men", des "Mission Impossible" plutôt que de s'adonner à des projets réellement ambitieux, à bon entendeur ... Même si la réalisation est soignée, certaines séquences ont vieilli, il faut l'admettre. Parfois, celles-ci prêtent même à sourire et certaines coupures montages sont parfois maladroites mais l'ensemble est réussi. Mel Ferrer, proposant une prestation charismatique de qualité, pousse le film vers le haut. Il convient de rappeler qu'il ne tourne pas dans sa langue maternelle. Un autre gros intérêt de voir ce film : Christopher Lee (tournant également en français). Il n'arrive qu'après les 30 premières minutes. Je ne peux pas me vanter de connaître toute sa carrière (il a beaucoup tourné) mais je peux affirmer sans trop de risques qu'il joue ici un parfait contre-emploi. J'ai été, pour ma part, étonnamment surpris dès son apparition et me suis régalé à chacune de ses séquences. Dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas ! Même si le film manque de grosses surprises et que la chute est loin d'être spectaculaire. Comme dit précédemment, une retouche moderne pourrait être donnée à cette histoire, certains réalisateurs pourraient en faire une merveille.

 

J'avais adoré la version de Karl Freund, celle d'Edmond T. Gréville m'a laissé nettement plus dubitatif. Alors au moins faut-il reconnaître au bonhomme qu'il tente des choses, le film ne ressemblant manifestement pas aux canons habituels de l'époque, que ce soit la teneur générale, certains plans vraiment pas dégoûtants, une belle photo ou encore la présence de Dany Carrel, apportant une sensualité plus que bienvenue, Christopher Lee offrant également une séduisante prestation, les autres comédiens principaux étant en-dessous. Reste qu'on a sérieusement l'impression que le réalisateur est parfois en roue libre, ce dernier se lâchant totalement niveau dialogues improbables et jeux de mots marchant dans le meilleur des cas une fois sur trois, même si au quinzième degré cela peut devenir drôle. Mais surtout, qu'est-ce que ce scénario invraisemblable et écrit souvent n'importe comment, alors que le sujet offrait de nombreuses possibilités, comme en avait témoigné l'œuvre de 1935 ? Là, certains moments sont juste incompréhensibles et les motivations du méchant tout aussi abscons, au point qu'on a presque l'impression d'être face à un pastiche, le rythme très inégal n'aidant pas non plus. Bon, il y a quand même ce spoiler: de Dany Carrel (oui, elle m'a vraiment plu ici!), mais j'avoue qu'au vu du potentiel et de l'œuvre originale, la déception est grande.

 

 

 

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