CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  918 

 

 

n°918
 
" La dernière caravane "

 

 

(1956-(Am)(1h38)  -      Western   

 

Réal. :     Delmer Daves   

 

 

Acteurs:  R.Widmark, F.Farr, S.Kohner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Sept ans après "La Flèche brisée", considéré un peu à tort comme le premier western pro-indien, Delmer Daves a réalisé un autre film humaniste, qui aborde des thématiques comme le racisme, le massacre gratuit par les blancs des indiens, les représailles de ces derniers.. et où il met en scène le grand Richard Widmark dans le rôle d'un métisse comanche.L'acteur de "Le Carrefour de la mort" y donne une fois de plus une performance subtile et forte. Quand au cadre du scénario, il n'est pas sans rappeler celui de l'excellent "Jardin du diable". Quelques personnages dans un milieu hostile, désertique et où sans les voir ou presque on sent la présence dangereuse des indiens, le même Richard Widmark au casting aussi... Une grande différence tout de même, les personnages du Daves sont plus typés et beaucoup moins ambiguës que dans le Hathaway. Mais le réalisateur réussit à maintenir un très bel équilibre entre tension et émotion tout au long du film.On peut regretter une facilité scénaristique quand au moyen par lequel les personnages parviennent à s'en sortir et un happy-end un peu trop happy-end pour être pleinement convaincant, même si on est content que tout est bien qui finit bien. Mais à part cela, "La Dernière Caravane" est un beau et sincère western.

Un hors-la-loi , comdamné à mort, se rachète en sauvant un convoi de pionniers... Sur un très bon scénario concocté par James Edward Grant ( scénariste en autres du "Alamo" de John Wayne ), Delmer Daves nous propose un western bien sympathique à suivre, car son histoire est centré sur le personnage que possède Richard Widmark, à savoir celui d'un homme mi-Blanc et mi-Comanche, prénommé Todd. L'acteur est une fois de plus bien brillant dans son interprétation d'homme blessé et en quête de vengeance par rapport à la mort de sa femme et de ses enfants. A ses côtés, nous retrouvons quelques actrices bien charmantes comme Felicia Farr, Susan Kohner ou encore Stephanie Griffin et il est inutile de préciser que la participation de ces comédiennes apportent pas mal de légèreté au récit. Ajouter à cela une photographie très réussi et une mélodieuse partition musicale de Lionel Newman (" Rivière sans Retour " ) et vous obtenez un western des années 50 bien palpitant et intéressant à suivre.

Ce n'est certes pas le meilleur western de Delmer Daves. On applaudira néanmoins sa volonté de tourner quasiment tout le film en extérieur, ce qui a dû demandé pour l'époque une logistique exceptionnelle. Rappelons également que les scènes qui paraissent aujourd'hui à la limite de la niaiserie, sont, dans le contexte de l'époque, où les préjugés raciaux sont encore si forts, pas si évidentes. On notera une scène d'exposition excellente, un western plus féministe que ce à quoi le genre nous a habitué. Par contre un militantisme trop visible qui vient alourdir le récit, notamment dans une scène de fin qui vient finalement résumer le film, ce qu'on aurait aussi bien pu faire seuls. Pour autant les grands thèmes de Daves sont bien là, on y retrouve cette place des femmes qui loin d'être en retrait se révèlent parfois aussi courageuses que les hommes et bien plus ouvertes, on y retrouve également ce parti pris pour les indiens, pas si évident à l'époque, et ce sens du devoir qui dicte la conduite des personnages.

Tourné intégralement en décors naturels (sauf lors de la scène finale), la Dernière Caravane bénéficie d'une grande beauté plastique, mise en valeur par une mise en scène impeccable. Richard Widmark tient ici probablement le plus beau rôle de sa carrière dans le western. Le couple que lui et la belle Felicia Farr forment est un des plus attachants qu'on ait pu voir au cinéma. Le film s'attarde sur les relations qui vont s'établir entre les différents protagonistes à travers un véritable voyage initiatique. La totalité des membres du groupe luttant pour leur survie auront ainsi changé et mûri pour certains (Valinda). Et comme il l'avait fait pour la Flèche Brisée, Delmer Daves dénonce le racisme ainsi que le rejet de l'autre. Il met également en valeur l'amitié, l'amour et le soutien mutuel. Un grand western comptant parmi les meilleurs qu'ait pu réaliser Delmer Daves aux côtés de la Flèche Brisée et de la Colline des Potences.

 

Un bon petit western réalisé par l'inusable Delmer Daves. Certes, celui-ci ne verse pas forcément dans l'originalité, mais sa "Dernière Caravan" vaut avant tout pour sa vision plutôt moderne de l'histoire américaine. Tout le monde sait aujourd'hui que les Indiens ont fait l'objet d'un des plus grands holocostes de la planète, mais dans les années 50, il fallait encore le répéter et le répéter encore pour le faire comprendre aux gentils Américains du middle West. Pour l'aider dans sa tâche, Delmer Daves a la très bonne idée de s'attacher les services d'un Richard Widmark au sommet de son art. Sa prestation est tout simplement époustouflante. Et même si le casting auprès de lui peine à se hisser à sa hauteur, sa performance permet à l'ensemble de trouver sa cohérence et sa percussion. Un bon western.

Delmer Daves nous a habitué à d'excellents westerns (La flèche brisée, 3H10 pour Yuma, L'aigle solitaire, L'homme de nulle part…). "La dernière caravane" en fait partie. Les rapports entre les personnages sont bien abordés, même si le manque d'action peut en chagriner certains. Les décors du Colorado sont superbes et les couleurs magnifiques, notamment de nuit. La scène avec l'aigle, dans la grotte, est palpitante. Richard Widmark porte le film sur les épaules et nous offre une prestation exceptionnelle. Ses relations avec le jeune Billy sont teintées d'affection. La morale est constamment présente dans les propos. En revanche, la scène de tendresse entre Todd et Jenny n'était pas franchement utile, dans un concert de tambour apache. La fin est particulièrement chargée d'émotion, même si elle paraît conventionnelle. Mais souhaiterions-nous vraiment un autre épilogue ?

Dominé par un Richard Widmark en pleine forme et éclairé par la beauté de Félicia Farr, ce film est très bon, empreint d'humanisme avec un scénario intelligent et des personnages intéressants (quoiqu'un peu schématiques). La fin, hélas, ne tient pas debout : on se demande pourquoi la Une fin plus subtile eut été la bienvenue.

Heureusement qu'il y a Widmark. Il tient tout le film mais coté humain quel gâchis ! Je ne comprends pas comment un réalisateur du niveau de Delmer Daves ait pu accepter de tels dialogues. Sur le fond,c'est proche de la nullité,il n'y a absolument rien à retenir de ces bavardages sans intérêts et qui se veulent bien pensants. C'est d'une lourdeur incroyable. Sil n'y avait pas les scènes d'action, je crois que cela serait carrément insupportable. Pourquoi 3 étoiles alors ? Parce que il y a de très belles choses. Daves sait utiliser l'espace du cinémascope ainsi que les couleurs éclatantes et variées, il sait nous montrer comment survivre dans un espace hostile et il a su diriger parfaitement Todd le comanche. Quelques séquences sont marquantes comme la sortie du ravin de Widmark attaché à la roue du fourgon, l'ouverture du film bien mystérieuse et la scène intimiste, lorsque Jenny, persuadée que la mort est proche, rejoint Todd sur le rocher. Un western qui aurait pu être magnifique mais qui se veut si édifiant qu'il en perd tout crédit.

Juste avant "3h10 pour Yuma" (1957) le spécialiste du western Delmer Daves signe une nouvelle fois un western humaniste au message de tolérance dont il en a l'habitude comme dans "La Fléche Brisée" (1950). Si Todd reste le personnage le plus intéressant il est aussi le plus décevant, la faute à une fin maladroite, d'une morale discutable et d'un happy end un peu trop heureuse, plus de mesure était possible et nécessaire sans doute. Néanmoins ça reste un western efficace et plaisant dans la grande veine des fifties.

Un western très classique avec des décors sublimes. Richard Widmark signe une bonne prestation, la bande originale est de bonne qualité. Un film cependant trop optimiste avec une fin plus que prévisible.

 

Assez mauvais, le film est gâché par une alternance de moments forts et des moments de pure niaiserie.

 

 

 

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