CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  917 

 

 

n°917
 
" La vanité "

 

 

(2015)-(Sui,Fr)(1h15)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Lionel Baier   

 

 

Acteurs:  P.Lapp, C.Maura, I.Georgiev ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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En v’là une comédie comme on les aime, si prévisible soit-elle : tendre et féroce, cocasse et touchante, intelligente surtout !

Le film de Lionel Baier est d’une poilante mélancolie. Avec trois acteurs hors pair, il impose, même sur un sujet grave, le droit de sourire dans la dignité.

Un architecte à la retraite atteint d’une maladie incurable (Patrick Lapp, épatant) se rend en Suisse pour avoir recours à l’aide au suicide. Un sujet tragique, que Lionel Baier ("Les grandes ondes à l’Ouest") traite avec un mélange audacieux de comédie absurde et de spleen.

"La Vanité" retombe presque in extremis sur ses pattes malgré un dernier plan dont le joli spleen n’a d’égal que son symbolisme appuyé.

La quasi-unité de lieu impose un esthétique théâtrale où les acteurs sont à l'aise. Les "ouvertures" cinématographiques, notamment le flash-back, sont plus maladroites.

Ce huis clos dont l'artificialité théâtrale est omniprésente fait regretter la variété et l'agitation du film précédent de Baier, "Les Grandes ondes".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un petit film de courte durée (1h15) qui nous vient de Suisse et qui traite avec un certain humour l'euthanasie.....Trois personnages dans un motel avec en arrière plan des montagnes ou une ville illuminée la nuit.....La situation n'est pas banale et se déroule avec des dialogues assez efficaces et de l'émotion dans l'histoire des personnages ( le "malade", le "voisin", l'"infirmière").....je mets tous ces mots entre guillemets, car aucun des personnages n'est vraiment ce qu'il est....C'est à la fois serein et intimiste, social et décalé......Un petit film malin et attachant au fond (genre indépendant) et qui n'a rien de pesant, on n'en sort pas "abimé" au contraire.....Mais hélas il part de l'affiche au bout d'une semaine , alors ne vous posez pas trop de questions si par chance il passait à côté de chez vous.....

Vu ce film ce soir, enchantée, plein d'humour et d'émotions pour un sujet grave, justement les aspects drôles des dialogues et même des situations donnent une légèreté humaine et laissent une dimension profonde à ce sujet. un très bon moment, dommage la bande annonce est assez nulle et n'incite pas à aller le voir, mais il vaut vraiment le détour , je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer tous ces instants magiques; En prime Lionel Baier lui même nous a présenté son film et le débat après la séance était instructif, les acteurs très talentueux qu'il a choisi ont transcendé ce sujet délicat.

Après les excellents Comme des voleurs (à l'est) et Les grandes ondes (à l'ouest), le suisse Lionel Baier nous offre aujourd'hui une comédie aussi grinçante que réjouissante. C'est caustique, noir (mais jamais macabre), cynique, mélancolique mais surtout tendre et très touchant. Un trio d'acteurs formidable (Patrick Lapp, Carmen Maura et Ivan Georgiev) qui nous fait passer un moment aussi délicieux que (finalement assez) grave. Les dialogues sont savoureux, les situations cocasses.

« La vanité » sorti en catimini, ou presque, se révèle être un excellent film sur un thème difficile, l’aide au suicide (en Suisse et sous conditions bien évidemment), ou autodélivrance (vocable utilisé par ce pays) pour les personnes condamnées (maladies entre autre). Le sujet grave et délicat évoqué avec beaucoup de subtilité et d’intelligence. Pourtant, on ne flirte ni avec le morbide ni avec l’humour noir. « La vanité » est bel et bien un film sur la vie. David Miller, souffre d’un lourd cancer, un soir, il décide de se faire assister à la mort par Esperenza, une responsable d’association qui lui apportera la solution létale. Entre précautions d’usage, atermoiements, dialogue, l’heure de la dite fin approche. Jusqu’à ce qu’un évènement vienne contrarier la procédure. Entre alors en scène Tréplev, un jeune prostitué qui occupe la chambre d’à côté. On ne peut pas en dire trop sans déflorer le film, toujours est-il que Baier, joue sur du velours avec cette nouvelle trinité (formidablement incarnée par Lapp, Maura et Giorgiev). Tout en théâtralité, ce huis clos se révèle caustique de bout en bout. Entre un David Miller déterminé, une Esperenza un peu trop empathique et un Tréplev à la grande naïveté, c’est un véritable jeu de manipulations qui se met en place pour converger vers un final des plus malicieux. Là où l’on pouvait s’attendre à une comédie désenchantée, c’est un véritable hymne à l’existence qui rejaillit.

On peut rire de tout quand on a du talent, La Vanité le prouve: drôle, touchant, bizarre, sensuel.

 

Le film vaut moins par sa narration et ses rebondissements parsemés que par ce ton trouvé, entre absurdité, émotion et étrangeté. Tout ca aboutit souvent à une atmosphère poétique renforcé par des plans de toute beauté, notamment de nuit, Lausanne, ses ponts et ses toits. Les personnages ont des gueules et une silhouette bien travaillés.

Lionel Baier manque d'inspiration dans son huis-clos. La mise en scène talentueuse, la photographie haut de gamme, les acteurs sympas, les quelques traits d'esprit et trouvailles scénaristiques ponctuelles ne compensent pas la pauvreté des dialogues et le manque de profondeur des personnages. Mélanger le drame et la comédie est un exercice difficile qui demande de la substance et du talent. Baier a du talent. En bossant un peu plus sur l'écriture, sur les émotions et le ton général de l'oeuvre, le résultat aurait été plus abouti. Dommage.

Une sympathique tragi-comédie qui penche tout de même beaucoup plus vers la comédie. N'attendez donc guère de réflexion au sujet de l'euthanasie. Dommage car la courte durée de ce film l'aurait pourtant permis. Mais on passe un très bon moment malgré tout.

Oui, c'est pas mal. On hésite sur le coup, on se demande parfois où on est, mais il y a une ambiance, une couleur, bref quelque chose... encourageant... Bon bien sûr, il vaut mieux ne pas être trop déprimé avant d'y aller. Alors le prix du billet vaut bien une séance... de psy.

 

Je trouvais le sujet intéressant -l’euthanasie active- surtout en Suisse, pays où cela est pratiqué légalement. La réflexion ne va pas loin, le film ne dégage aucune émotion et le décor est vraiment glauque.

 

 

 

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