CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  916 

 

 

n°916
 
" Les neiges du Kilimandjaro "

 

 

(1952)-(Am)(1h57)  -      Aventures dramatiques   

 

Réal. :     Henry King    

 

 

Acteurs:  G.Peck, S.Hayward, A.Gardner  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Superbe technicolor pour un classique du cinéma. Malgré de nombreux clichés, le film est le vestige d'une époque révolue où les acteurs crevaient l'écran. A voir.

Le classique par excellence. "The Snows of Kilimanjaro" (merveilleuse chanson de Pascal Danel au passage) est tissé dans la même ètoffe que "Mogambo" de John Ford mais en beaucoup mieux! Adaptation spectaculaire d'un roman d'Ernest Hemingway (dont certaines scènes reflètent la propre attitude du romancier face à la guerre d'Espagne), le film d'Henry King se tient en marge du schéma classique: l'Afrique n'est qu'un prétexte et non un but! La morale de Hemingway est fondée sur un idéal de l'action pour l'action! Les deux héros, incarnés de façon inoubliable par Gregory Peck et Ava Gardner, purifient leur passé tourmenté devant la grandeur du paysage africain! Gardner semble d'ailleurs être nèe pour ce genre de rôle, puisqu'on la retrouve dans "Mogambo" avec un passé tumultueux! Sur le plan formel, King valorise tous les éléments mis à sa disposition avec un lyrisme, une efficacité, une brillance qui procurent au spectateur, à chaque nouvelle vision une jubilation cinéphilique intense! il serait injuste de ne pas citer la belle Susan Hayward, déjà grande et à son apogée, que l'on oubliera jamais, tout comme Peck et Gardner! Une mise en scène magistrale, orchestrée par une distribution éblouissante qui fait véritablement corps avec l'histoire et qui nous balance des souvenirs à la rèalitè, nous prouve qu'avec le très émouvant "The Snows of Kilimanjaro", Henry King était au sommet de son art...

Une très belle évocation de la vie de l'écrivain Ernest Hemingway !

Une vieille adaptation de hemingway qui ne manque pas de charme. Le film est lent et contemplatif, mélancolique. Que ce soit le vieux Paris où la savane africaine et la cime du Kilimandjaro, les belles images succèdent les unes aux autres, ce qui fait qu'en plus de l'intérêt de l'oeuvre d'Hemingway adaptée, les neiges du kilimandjaro ont une réelle beauté plastique.

Un beau film, dans l'ensemble émouvant et fort. Les flash-back sont très réussies et ce film contient une mélancolie amère, qui lui donne un coté profond et attachant. LE personnage principal nous intéresse, tout comme les femmes qu'il a pu connaitre. Henry King, sans être transcendé, semble avoir été par son sujet, et les acteurs sont remarquables, notamment Ava Gardner, bien plus émouvante que d'habitude. Gregory lui est bien sur impeccable, et Susan Hayward poignante. Une réussite.

 

Et voilà un film qu'on ne ferait plus aujourd'hui. Film d'un autre temps donc, avec tout ce que cela comporte de visions très fin 40's (Afrique coloniale, Paris de carte postale d'après guerre...), "les neiges du Kilimandjaro" est avant tout un film d'aventure empreint d'une mélancolie profonde. En effet, un aventurier (largement inspiré de la figure emblématique du genre, Hemingway), blessé en Afrique au milieu de la savanne, se retrouve mourrant au milieu de nulle part seul avec sa femme avec qui il ne s'entend pas et leur suivants. Durant son agonie il se remémore avec nostalgie l'amour pour qu'il a eu pour une femme qu'il a perdu. L'ensemble ne tient pas toujours la route, aussi bien d'un point de vue scénaristique (l'histoire - trop longue - se perd dans des méandres de détails parfois sans intérets), que technique. Néanmoins, l'ensemble, tiré par le haut par un immense Gregory Peck subjugué par une vénéneuse Ava Gardner et une charmante Susan Hayward, se laisse regarder. Pas un chef d'oeuvre, juste un vieux film à voir, pour sa culture. Notons qu'il a inspiré la chanson homonyme "les neiges du Kilimandjaro" de Pascal Danel.

Le film vaut surtout pour la présence magnétique de Gregory Peck et d'Ava Gardner, et rien que pour ça... Mais la mise en scène est vieillote, poussive, les clichés s'alignent continuellement sur les pays traversés par le héros. On n'y croit pas, et il vaut bien mieux relire la nouvelle d'Hemingway, superbe et tragique, et dont la fin est totalement différente.

 

Hemingway a souvent inspiré les cinéastes hollywoodiens avec ses « histoires d'homme » où les femmes ne sont rien d'autre que le repos du guerrier... sauf que le guerrier est faussement posé comme potentiellement défaillant... ce qui le rend encore plus macho et encore plus glorieux aux yeux des dames ! Ici, Grégory Peck, pris entre le charme de Susan Hayward et le souvenir de celui d’Ava Gardner, passe son temps à se lamenter et à boire. On regrette presque la Happy End obligatoire qui le laisse en vie à la fin du film ! Pas indispensable...

Film interminable bourré à craquer de clichés (certains fleurant bon le racisme colonial) et de situations mélodramatiques à pleurer, dans tous les sens du terme. Adapté du roman d'Hemingway, c'est un ratage grandiose, que caricature encore plus la coloration boueuse qu'on impose au début du 21e siècle aux "chefs-d'oeuvre" en noir et blanc, réels ou imaginaires, du 20ème. Si tant est qu'il faille vraiment voir une adaptation filmée d'une oeuvre d'Hemingway, mieux vaut encore perdre son temps avec "L'Adieu aux armes", ratage acceptable, lui. Le bonus du DVD ultra-cheap en rajoute dans le grotesque, qui nous présente la vie sentimentale d'Ava Gardner, femme sans doute sublime mais qui s'amouracha de risibles de classe internationale, tels Mickey Rooney, le nain jovial, ou Franck Sinatra, le mafieux langoureux. Mais bon, comme dit la Bible, laissons les morts enterrer les morts, et basta ! Au fil du temps, il convient d'ailleurs de noter que ce qui paraissait le bastion inébranlable de l'art cinématographique états-unien, l'âge d'or du cinéma d'Hollywood, 1930-1950, sera lui aussi réappréciée et, pour une grande part (excepté surtout les oeuvres des cinéastes d'origine européenne), ravalé au rang de la production ultérieure, artificielle, primaire, violente ou spectaculaire, en fin de compte, monstrueusement idéologique.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA