CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  913 

 

 

n°913
 
" Juste avant la nuit "

 

 

(1971)-(Fr,It)(1h46)  -      Drame  policier   

 

Réal. :     Claude Chabrol   

 

 

Acteurs:  M.Bouquet, S.Audran,F.Périer ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Juste avant la nuit constitue peut-être la critique la plus implacable du réalisateur contre le monde bourgeois. Le film est porté par l'intensité et la subtilité du jeu de Michel Bouquet. La composition de Stéphane Audran, quant à elle, fait froid dans le dos. Enfin, on note l'apparition non créditée de Michel Duchaussoy qui était, deux ans plus tôt, l'acteur principal de l'excellent Que la bête meure, du même Claude Chabrol.

Ce film de Chabrol est sans doute l'un des plus cruels qu'il ait tournés à l'égard de la bourgeoisie. Subtil, il masque cette attaque en règle contre la lâcheté, l'hypocrisie de certains milieux par un faux suspens sur l'arrestation possible d'un assassin qui a des remords. Un homme tout ce qu'il y a de plus convenable, bien marié, excellente situation, qui a tué sa maîtresse au cours de jeux sado masochistes. Certains indices lui font comprendre que son meilleur ami, mari de la femme en question, et sa propre femme, ont compris qu'il était sans doute l'assassin. Mais les valeurs bourgeoises, le confort social, la réputation, voir l'amitié bien comprise, sont bien plus tenaces que la morale, qui aurait dû inciter à la dénonciation. Non sans quelques longueurs sur la fin, pour expliciter les étâts d'âme de l'assassin, le film convainc par la mise en scène sobre, centrée sur l'ambiguïté des relations humaines, du Chabrol des années 70.

Comme souvent chez Chabrol, la réalisation est toute en sobriété et la mise en scène très maitrisée. La tension va crescendo pour amener à une fin ambivalente et que l’on peut imaginer comme finalement salvatrice pour Charles. Le casting est très bon, avec en tête, le duo Michel Bouquet/Stéphane Audran, déjà réunis dans La femme infidèle (1969), dont le sujet comportait d’ailleurs plusieurs points communs avec ce film là. Juste avant la nuit est un film assez sous-estimé, mais surement l’un des tous meilleurs de Claude Chabrol, pas loin derrière Que la bête meure (1969) ou Le boucher (1970), autres grands films de ce réalisateur génial, vestige d’un âge d’or du cinéma français.

Le malicieux et regrettè Claude Chabrol tournera pour le cinèma un certain nombre de films d'inspiration plus ou moins policière, ou du moins criminelle, dans lesquels il dissèque implacablement les tabous et les calculs ègoïtes du monde bourgeois, dont il ètait issu! C'est le cas avec "Juste avant la nuit" qu'il signe en 1971 avec une distribution très chabrolienne! Combinant le polar et la satire, le cinèaste est parfaitement à son aise en pianotant durant 1h40 un de ses morceaux favoris! il est aidè par deux acteurs remarquables: François Périer et Michel Bouquet, surtout, dans un de ses plus beaux rôles! Un bon Chabrol qui sert de support à un confort tranquille qui va èclater de mille feux avec au moins une belle scène entre Bouquet et Audran sur le bord de mer...

Etude minutieuse sur le thème de la culpabilité, de la responsabilité et de la rédemption, sur le châtiment qui se refuse. Michel Bouquet nous entraîne dans son monde de souffrance, explore et rejette tous nos recoins de lâcheté. François Périer est impérial dans son refus de la vengeance, Stéphane Audran protectrice en diable... Et Chabrol a bien voulu terminer le film, qu'il en soit remercié ! Quant à Dominique Zardi à contre-emploi roux flamboyant... c'est inoubliable !

Le chef d'oeuvre méconnu de Chabrol. Tout les thèmes abordés par le cinéaste sont ici traités avec la plus grande justesse et son analyse de l'hypocrisie de la petite bourgeoisie est la plus fine et la plus juste de tout ses films.L'interprétation est sublime, à commençer par celle de Stéphane Audran qui est bien l'une des plus grandes actrices d'une histoire du cinéma marquée à jamais par ce chef d'oeuvre magnifique et intemporel.Peut-être le meilleur Chabrol.

 

J'ai eu beaucoup de mal avec ce film. Comme d'habitude, Stéphane Audran est là pour tout sauver, de par sa présence, sa beauté, son jeu. Je ne peux pas en dire autant de Michel Bouquet et François Périer... La mort reste pour moi le plus grand drame de la vie, et l'annonce de celle-ci à si peu d'effet sur les personnages. Chacun reprend son petit train-train. La fin relève le film, comme dans tous les films de Chabrol de cette période je pense.

Un homme tue sa maîtresse et, rongé par le remords, veut absolument se livrer à la police. Mais tout le monde l'en empêche, aussi bien sa femme que son meilleur ami qui était le mari de la victime. Comme à son habitude, Claude Chabrol dénonce la comédie des apparences que se livre la bourgeoisie, prête à tout pour camoufler le moindre de pet de travers. La mise en scène est plutôt plate mais Michel Bouquet est parfait dans le rôle de l'homme tourmenté par ses actes, face à une Stéphane Audran remarquable en femme qui sauve son honneur et son couple.

Ce film est l'un des plus représentatifs de la période où Claude Chabrol s'en prenait sévèrement à la bourgeoisie, un milieu dont il était issu. "Juste avant la nuit" se présente comme un film sur la culpabilité et comme une critique sociale assez corrosive de la bourgeoisie: la question que l'on peut se poser c'est: jusqu'où les personnages iront-ils pour préserver leur modèle social afin de ne pas chambouler leur vie parfaitement ordonnée? La mise en scène Chabrol est à l'image de ses personnages : rigoureuse, ordonnée, et d'apparence limpide. Une symbiose réussie entre le fond et la forme. Le film avance sur rythme assez lent ponctué de dialogues prononcés avec un ton calme et posé, ils sont parfois même chuchotés. La fin quant à elle est assez inattendue, d'ailleurs Chabrol a bien fait les choses puisque c'est à ce moment là que l'on comprend le titre du film. Plus psychologique, plus épuré et beaucoup plus subtil que ses films précédents "Juste avant la nuit" n'est pas à classer parmi les oeuvres mineures de Claude Chabrol.

Réflexion sur la routinerie de la vie dans le milieu bourgeois, juste avant la nuit est un bon Chabrol. Cependant, l'ironie (toujours présente) n'arrive pas à masquer le réel manque de folie, caractéristique des oeuvres de l'auteur. Le film marque ses rides mais c'est avec plaisir et curiosité que l'on découvre une oeuvre oubliée de la ludothèque du cinéma français.

 

Film assez barbant, lent, plutôt bien joué par S Audran et M. Bouquet, plutôt mal par F. Perrier qui ne réagit ni à la mort de son épouse, ni à l' annonce qu' elle le trompait, ni aux révélations de son ami qui lui avoue être le meurtrier. L' ensemble assez invraisemblable et ennuyeux. Tout traîne en longueur pour arriver à un dénouement molasse. Bref, du Chabrol. Intérêt très limité.

 

 

 

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