CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  912 

 

 

n°912
 
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(2008)-(Fr,Sui,Be)(1h37)  -      Drame   

 

Réal. :     Ursula Meier    

 

 

Acteurs:  I.Huppert, O.Gourmet, A.Leroux ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Pour son premier film, Ursula Meier vient de faire un sans-faute. Elle mélange comédie et drame, humour et malaise, photographie chaude et lumière blafarde avec le bruit régnant autour d'une autoroute.

Radical et poétique...Un chef-d'oeuvre est né!

Road movie de l'impasse, Shining du troisième type, Trafic du septième continent.

Le film se situe à la croisée miraculeuse de deux influences opposées : le classicisme américain et une certaine modernité européenne, qui ne conçoit la famille que sous un angle conflictuel, névrotique.

Entre psychodrame effleuré par l'aile du fantastique et méditation politiquement très incorrecte sur notre civilisation, confirme superbement l'impression inaugurale : une cinéaste est née.

Si le surréalisme qui baigne l'histoire, fonctionne à plein dans une première partie rythmée et tout simplement formidable, une baisse de régime se fait sentir dans la seconde moitié du film.

Grâce à son atmosphère d'indépendance périlleuse, ce premier film soigné est une sorte de road movie "sur place" qui mérite bien une attention.

En toute connaissance du burlesque, la jeune réalisatrice a son chemin tout tracé. Hélas, on a rarement vu aussi mal dirigés les deux comédiens qui devaient porter l'oeuvre.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Il s'agit d'un film dramatique très sombre où il ne se passe pas grand chose, si ce n'est qu'au fil du scénario on assiste à une famille impuissante et pauvre, où chaque personne, surtout Judith, se comporte en étrangère, vulgaire et profiteuse de la situation, jusqu'à provoquer la fugue ou la claustrophobie et le comportement anormal de chacun. Home fait assez peur dans la dernière demi-heure. Par contre, le charisme des acteurs est évident et leurs rôles respectifs sont bien joués, nous plongeant dans le quotidien d'une famille déchirée.

Un film où on se surprend soi même en le suivant avec appétit malgré les manques dans le scénario et dans les personnages. La situation de départ singulière explique en partie cela mais il y a aussi un style puissant et des acteurs qui jouent justes.

Un décor étonnant, presque surréaliste. Une famille en marge, qui n'en finit plus de s'isoler du monde. Un sentiment de paranoïa grandissant, jusqu'à l'absurde, jusqu'à la folie collective, sous l'impulsion d'une mère borderline. Ce glissement progressif, cette lente plongée dans les névroses familiales, Ursula Meier les exécute avec un art très maîtrisé de l'étrangeté. Belle exploitation graphique des espaces (extérieurs et intérieurs), jeux de lignes, de couleurs, de matières, travail du son... Visiblement très inspirée, la réalisatrice développe ainsi tout un faisceau d'interactions entre environnement physique et espace mental. Elle laisse le champ libre à diverses interprétations psychologiques ou psychanalytiques autour des représentations de la maison et de la famille (refuge et prison), dans une société présentée comme agressive, où la communication semble véhiculer une menace, où la tentation du repli répond à un besoin de protection. Déroutant, ce road-movie immobile est également assez fascinant.

Enfin un bon film Suisse... je n'ai pas vu un film suisse moderne aussi bien...il faut dire que j'en regarde rarement meme si je suis suisse... notre cinema ne casse pas la baraque...mais vu la taille du pays on a quelque excuse... je sais que le cinema suisse a connu des temps plus riche dans les annees 70 et 80... Ursula Maier fait fort et me rappelle ce temps de l'age d'or du cinéma suisse... le style et ressentis est assez semblable...ce film Home est une métaphore ...peut on encore vivre en dehors du temps...de la modernité...peut on fuire sans en subir des conséquences plus tardive et plus grave... se mettre des oeillères...le film a été tourné en Bulgarie mais cela pourrait être un peu près n'importe où...n'importe ou le bitume gagne du terrain... les tout premiers automobilistes de l'autoroute se croient au far-west ...un pseudo terrain a conquérir... si ce sont les dernières conquêtes de l'homme alors je ne veux pas être de la partie...(au fond ils ne savent pas ou ils courent)... Certains tréfonds sous-marins sont les véritables dernières route à découvrir sur cette planète bleue...

Un film mélo-dramatique, qui mélange humour, amour et haine. Un premier film parfaitement réussi bouillonnant d'évasion, de bohémie, et de couleurs. Un morceau de vie à ne pas manquer, on valse entre délires paranoïaques et problèmes psychologiques, on jongle entre rêve et réalité. A voir de toute urgence.

 

On attend le passage de la première automobile comme les résidants du château attendaient la venue des tartares dans le film "le désert des tartares" on sait qu'ils sont là, au loin, et que bientôt, quoiqu'il se passe, ils vont finir par arriver, cette paix et se silence relatifs ne sont que temporaires et qu'après, rien ne sera plus jamais comme avant. on a beau se calfeutrer, se protéger de l'invasion sonore, rien n'y fera, toute vie là est condamnée, ici, l'ennemi dont on se protège est le bruit plus que l'ennui dans lequel ils ont vécu avant l'ouverture de ce tronçon d'autoroute fermé depuis longtemps.

Sorte de fable moderne : comment vivre près d'une autoroute et refuser de partir. Destruction de la famille. Tout le film est centré sur la maison et ses habitants, et la vie y est montrée jusqu'à l'absurde, le bruit détruisant tout. Scénario original, une réalisation très correcte et des bons acteurs. Malgré tout, une certaine déception due sans doute au jusqu'au-boutisme de la cinéaste, ce qui en fait un film très désespérant (et un peu irréel).

Point de départ original que cette famille installée en bordure d'une autoroute dont les travaux sont au point mort. Le huis clos s'essouffle cependant et les personnages évoluent peu au cours du film. Intéressant mais pas captivant.

Il n’y a ni monstres ni tueurs fous ni rien de ce genre, seulement une autoroute, mais c’est bien un film d’horreur. Troublant premier film ; une cinéaste est née.

 

Une première partie sympa mais un peu longue, puis la descente aux enfers. Si l'idée paraît bonne, cela devient du grand n'importe quoi. Quant au final, il fallait bien finir le film.

A partir d'une idée originale on en salivait presque d'avance. L'idée d'une famille qui vit presque recluse et en autarcie à côté d'un autoroute déserte promettait un film décalé. Des acteurs tous géniaux malgré le peu de fantaisie de Huppert. Mais la réalisatrice semble tombé en panne d'inspiration dès le première heure. Le film débute comme une comédie hors des sentiers battus pour terminer dans un pseudo-drame mal assumé. La fin nous laisse un goût amer comparé au début plus proche des Crusoë de l'autoroute. De belles scènes mais on reste sur notre faim.

Un film délirant sans sens, et sans fin, un film qui ne sert donc a rien.

Une fois un superbe cadre narratif posé, la famille, l'autoroute, la maison,... c'est la panne. L'histoire doit se résoudre. La seconde partie du film, (après l'avènement du trafic routier)est très laborieuse. On sombre dans l'ennui. Mapaplu !

 

 

 

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