CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  908 

 

 

n°908
 
" L'enfant d'en haut "

 

 

(2012)-(Fr,Sui)(1h37)  -      Drame    

 

Réal. :     Ursula Meier   

 

 

Acteurs:  L.Seydoux, K.Mottet-Klein, M.Compston ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Évitant soigneusement les écueils du mélodrame, Ursula Meier analyse avec pertinence l'impact de l'argent sur les rapports humains. Elle confirme avec ce métrage qui oscille entre fable et chronique familiale tout le bien que l'on pensait déjà d'elle.

Film impressionnant, tranchant comme la glace.

Ursula Meier surfe avec talent sur les pentes déjà balisées par les frères Dardenne, slalomant entre misère sociale et relation plus qu'ambiguë d'un frère et d'une soeur.

Sans jamais tomber dans le misérabilisme ni devenir glauque, ou chercher à mettre la larme à l'oeil, le film s'inscrit dans une réalité et peut se lire comme une métaphore sociale.

Une exploration physique, atmosphérique, du cruel contraste entre l'en bas et l'en haut. Tout cela est filmé sans pathos, au rasoir, sur les gestes, au plus près des personnages et au plus loin de l'imagerie touristique.

Le film d'Ursula Meier explore, dans une veine assez réaliste, l'univers de la précarité. Kacey Mottet Klein est époustouflant. Dans ce conte moderne, Léa Seydoux ne ménage pas son physique avantageux.

"L'Enfant d'en haut" confirme le regard singulier d'Ursula Meier, peut-être un peu trop sûr de ses effets ce coup-ci.

Le conte aurait pu être sordide, il se révèle assez densément émouvant - mais aussi extrêmement adroit, sans doute un peu trop.

 Ce cinéma paresseux et conformiste cherche surtout à garantir une forme de reconnaissance au fond plus sociale que cinéphilique.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Joli film retraçant la misère matérielle et affective de Simon, un gamin , vivant seul avec sa soeur paumée. L'acteur est formidable dans ce rôle très difficile, sa voix est toute tracée. J'ai beaucoup aimé ce film

Géantissime ! rien a dire, ce film est une perle rare du cinéma, un film intense, bouleversant, d'une extrême justesse, profondément fort et humain, d'une beauté extraordinaire. la performance des acteurs est incroyable, pas de doute Léa Seydoux est l'une des meilleures actrices françaises et Kacy une révélation qui méritait le césar du meilleur espoir. Heureusement que ce film a eu l'ours d'argent à Berlin ! Mais il méritait plus !

Léa Seydoux est remarquable dans ce rôle si difficile , parfaitement juste , si écorchée , de fille perdue, sale , qui ne peut pas s'en sortir, y compris dans les scènes extrêmes. Son bâton de survie c'est Kacey, mais lui aussi plonge . Ses montées à la station où il y a la "vraie vie " , des vraies familles, mais aussi des vrais travailleurs smicards, qui ne volent pas , mais qui voudraient bien, cette montée est en fait une descente, une descente aux enfers pour lui. Il s' approche du soleil , de la famille idéale, bien interprété par Gillian, mais tel Icare il va se brûler les ailes.. Ce n'est pas moralisateur du tout , c'est du cinéma "pur" , proche d'une sorte de cinéma "vero" des années 70. Mais avec un charme bluffant. On sort perturbé , secoué , mais tellemement heureux d'avoir vu quelque chose de différent , et qui ose . Un film innovant , une "vraie " création artistique . Du cinéma quoi...

 

Ce qui retient l’attention dans « L’enfant d’en haut » c’est la prestation époustouflante de Kacey Mottet Klein qui tient presque à lui seul le film sur ses épaules et qui jamais n’a de moments plus faibles dans son incarnation de ce jeune garçon entré de force dans les préoccupations d’adulte (principalement gagner de l’argent). Le film est tout en lenteur, peu d’action et une intrigue assez linéaire sans péripéties très marquantes, mais il n’est jamais ennuyeux du fait de l’attachement immédiat au personnage de Simon dont on brûle de savoir comment va s’orienter sa vie, dont on devine que l’on est à un tournant. Malheureusement si le film tourne bien dans l’ensemble, il manque tout de même le principal : une évolution des personnages dans un sens ou dans l’autre, or ils finissent le film comme ils l’avaient commencé, la sœur est toujours aussi irresponsable, le frère toujours aussi paumé et leur relation d’amour-haine reste identique.

La force du film d’Ursula Meier est la qualité de l’interprétation de Léa Seydoux, mais surtout celle particulièrement bluffante et naturel de Kacey Mottet Klein. «L’Enfant d’en Haut» est un drame social, réalisé tout en fragilité, mais peu crédible et non dénué de longueur. Du coup, j'ai eu de la peine à rentrer dedans.

Je pense que le film est sauvé par le jeu très mature des jeunes acteurs à l'écran, campant des personnages complexes et pas faciles à cerner au premier abord. Il manque beaucoup pour en faire un grand film, mais au moins il est bon, et pour ma part je n'ai pas eu l'impression d'avoir perdu mon temps.

J'ai bien aimé le film en plus c'est tourné dans ma région en Valais et le pire c'est que je passe presque une fois par semaine devant la tour où le gosse est censé habité). Ce que j ai aimé, c'est ce côté les riches dans les stations et les pauvres en plaine, j' habite à Sion pas loin du tournage de ce film et c'est vrai que même les habitants de ma région n'ont plus les moyens d'habiter en montagne, vive le tourisme de masse et son capitalisme destructeur....bref beau film , un peu mou parfois mais réaliste...

 

Du Ken Loach ??? Certains critiques poussent le bouchon un peu loin. Certes c'est bien filmé, mais il n'y a pas d'histoire. Le seul rebondissement se situe aux 2/3 du film. On se dit: ça va démarrer. eh bien non. De l'ennui, de l'ennui, de l'ennui. Et la station de ski suisse donne même pas envie d'y aller.

Je me suis ennuyée. Il ne se passe quasiment rien, donc on filme longuement tous les gestes du héros. Inintéressant au possible. Je me suis fiée aux critiques des spectateurs qui étaient majoritairement bonnes, je ne comprends pas...

Bien que j'aie beaucoup apprécié les 2 précédents films de la Suissesse Ursula Meier ("Des épaules solides" et surtout "Home" avec l'extraordinaire Isabelle Huppert), je n'ai vraiment pas accroché à cet "Enfant d'en haut", vu en avant-première à Genève. La faute, tout d'abord, à une mollesse et des longueurs aussi bien dans la forme que dans le fond. Et puis, que dire du manque de crédibilité de l'histoire. Même le jeu, pourtant très réussi, du garçon n'a pas réussi à m'émouvoir ni à me toucher... c'est dire si je suis passé à côté... En tout cas, cette déferlante d'éloges, publics et critiques, pour ce film me laisse perplexe et me fait sourire...

 

 

 

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