CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  907 

 

 

n°907
 
" La traversée de Paris "

 

 

(1956)-(Fr,It)(1h22)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Claude Autant-Lara   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, Bourvil, L. de Funès ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Franchement j'avais très peur. J'avais peur de me retrouver devant une de ces vieilles comédies franchouillardes qui ne me font pas rire, ou devant un film ennuyeux. J'avais aussi peur des grimaces de De Funès (j'aime bien le bonhomme, mais plus ça va et moins il me fait rire)... Mais en fait non, ce film ce n'est rien de tout ça. De Funès n'a qu'un rôle très mineur et du coup j'ai savouré chacune de ses apparitions, c'était pas lourd, c'était parfait. C'est pas franchement une comédie, y a des passages drôles (surtout les pétages de plombs de Gabin), mais ça reste assez dramatique : c'est filmé comme un huit-clos (les contours de la ville sont obscurcis et on ne voit plus que ce qu'éclairent les lampadaires), il y a une menace allemande omniprésente, c'est cru, direct (Gabin encore une fois son personnage) et j'ai été surpris pour un film de l'époque d'entendre autant d'insultes. C'est un film sur une France lâche, dominée, égoïste, qui essaye de se donner bonne conscience, le personnage de Gabin exprime à lui seul tout cela : "jusqu'à où peut-on aller en temps d'occupation ?". Le duo de monstres sacrés que sont Gabin et Bourvil est génial, c'est pas long, pas ennuyeux... Un très bon film, à voir.

En pleine occupation, deux Français survivent grâce au marché noir. C'est ce que conte l'histoire de la traversée de Paris avec ces deux personnages,incarnés par deux figures du cinéma français. Le film est une belle réussite de cette rencontre humaine, il narre bien la condition de l'homme moyen qui fait ce qu'il peut pour survivre. Un drame sombre d'une grande justesse.

Avec cette mythique "Traversée de Paris" , Claude Autant-Lara réussit à retrouver l'atmosphère de la grande époque du marché noir et des petits trafics! Comment mettre en scène un joyau du 7ème art avec Paris la nuit, deux hommes et quatre valises bourrées à craquer de viande de porc ? Autant-Lara y arrive à merveille en décrivant les sinistres jours de l'Occupation dans une colère ricanante! "La traversée de Paris" reste avant tout une comédie alignant plusieurs gags superbes, comme Bourvil jouant de l'accordéon pour ètouffer les hurlements du cochon qu'on égorge ou cette réplique culte de Gabin envers de Funès "Monsieur Jambier, 45 rue Polivot, maintenant ce sera 2000 francs !!!...Jambier, Jambier, Jambier !!!" Aucun film ultérieur du trio Jean Gabin-Bourvil-Louis de Funès, ni de leur metteur en scène Claude Autant-Lara, ne retrouvera la force d'impact de ce grand classique du cinéma français.

Une traversé de Paris au sens propre puisqu'il s'agit d'aller du Jardin des Plantes jusqu'au Marais avec une valise contenant un cochon découpé, et tout cela dans le Paris de l'occupation allemande. il règne une ambiance oppressante, inquiétante. Gabin est très bon, Bourvil étonnant. Le film est volontairement dérangeant y compris dans cette scène (trop ?) outrancière du café ou Gabin se livre à sa célèbre tirade "Salauds de pauvres !" et dans sa conclusion désabusée.

Un superbe film portée par un très grand duo d'acteurs. L'histoire est très belle, simple mais terriblement efficace. Le film appuie où ça fait mal à certains moments (manque de patriotisme). Concernant les acteurs, Jean Gabin a un charisme dingue et Bourvil est particulièrement touchant. Le film est également le tournant dans la carrière d'un futur immense acteur, Louis De Funes, qui dans un second rôle avec peu de temps devant la caméra, crève vraiment l'écran. La fin est à la fois triste et touchante, et cela en grande partie grâce au talent de Bourvil. Un film incontournable,

Inspiré de la nouvelle éponyme de Marcel Aymé (parue en 1947 dans le recueil Le Vin de Paris) le film se déroule en 1942 dans la capitale, Paris est sous l’occupation Allemande, on y suit le temps d’une nuit Martin, un brave type qui doit se charger de convoyer en tout illégalité de la viande à l’autre bout de la ville. Son collègue habituel ayant été arrêté, il fait appel à un inconnu, Grandgil, une grande gueule incontrôlable qui ne va pas lui faciliter la vie et dont il s’en souviendra toute sa vie. C’est ainsi que durant 80 minutes, on les suit durant cette longue marche de nuit à travers différents quartiers de Paris, avec à bout de bras, deux valises chacun renfermant de la viande. Devant à chaque coin de rues éviter de se faire remarquer, sous peine de se faire arrêter par la police ou des soldats Allemands. Entièrement reconstitué en studio (faute de budget conséquent), la capitale se dévoile sous nos yeux d’une façon assez étrange, les décors sont pauvre, le noir & blanc et la faible luminosité ne nous permet pas souvent d’y voir grand-chose (le stricte minimum), mais ce qui nous marquera le plus ici, c’est le formidable tandem incarné par Jean Gabin & Bourvil (c’était la première fois qu’ils jouaient ensemble), sans oublier la courte (mais mémorable) prestation de Louis De Funès. Signalons enfin que Bourvil reçut la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise et que le film fut nominé (dans le même festival) pour le Lion d'Or.

 

Je n’ai pas trouvé beaucoup d’enjeux et de profondeur dans ce film. Formellement j’ai apprécié la très belle photographie noir et blanc, gros point fort du film. Elle ne cache pas cependant une impression de tournage studio très (trop ?) perceptible, et assez dérangeante compte tenu de l’authenticité que recherche, et souvent avec bonheur le métrage. La mise en scène propre mais un peu simple d’Autant-Lara est appréciable. La bande son enfin est bien vue, mais tout de même assez discrète. Franchement c’est un film sympathique mais qui pour moi n’a rien d’un incontournable de l’époque et n’est clairement pas un des classiques sur la période de l’Occupation par rapport à d’autres références. C’est une petite fable sympathique mais tout de même bien perfectible, qui reste surtout dans les esprits pour avoir réunis trois monstres sacrés du cinéma de l’époque.

Je pensais voir une comédie dans la veine de "La Grande Vadrouille" ou des "Tontons flingueurs", mais c'est plutôt une comédie dramatique, sur fond d'Occupation. On a donc le droit à une histoire assez banale, assez répétitive, rarement drôle où l'on suit 2 énergumènes dans les rues sombres de la capitale, tentant de livrer de la viande. Le tout est tout de même porté par le duo Bourvil-Gabin, réunis pour la première fois. Certaines répliques de Gabin sont d'ailleurs excellentes (notamment celle à l'encontre des patrons du café). Cependant, cela reste un classique du cinéma français et tout le monde se souvient du "Jambier, 45 rue Poliveau"...

 

Je viens de le revoir hier soir pour la deuxième fois... et non ce film ne m'a pas convaincu du tout. Le jeu d'acteur est mauvais, Gabin confirme ce que je pensais de lui, un acteur avec une palette de jeu réduite, incapable de faire autre chose que du Gabin en fait... Bourvil, malgré les fous rires qu'il me procurait étant enfant, est devenu à mes yeux un acteur très limité, lui aussi incapable d'interpréter autre chose que l'idiot gentil de service. D'accord il date de 1956, mais cette comédie française populaire est bien faiblarde, comparée aux autres productions internationales de l'époque, tout genre confondu. Un scénario quasi inexistant, mettant en lumière un jeu d'acteurs maladroits, avec une "happy end" bâclée.

 

 

 

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