CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  894 

 

 

n°894
 
" Le voleur "

 

 

(2013)-(Am)(1h59)  -      Comédie dramatique, Policier  

 

Réal. :     Louis Malle   

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, G.Bujold, M.Dubois, J.Guiomar. C.Denner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La mise en scène à la fois feutrée et cinglante de Louis Malle retrouve sans peine l'anarchisme hautain de l'auteur du "Voleur", Georges Darien.

Un Louis Malle en forme et servi par une distribution prestigieuse.

Ce sont d'agréables retrouvailles que la résurrection du "Voleur", tourné en 1967, par Louis Malle. Par dessus tout : Jean-Paul Belmondo, la belle trentaine au moment des faits, idéal de beauté sèche, marmoréen, mélancolique et inquiétant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Louis Malle adapte en 1967 le roman de Georges Darien et offre à Jean-Paul Belmondo un magnifique rôle ....Loin de l 'Homme de Rio et aux antipodes de Jean-Luc Godard il apparaît ici froid et cynique en interprétant georges Randal ,voleur par dépit ,puis par plaisir comme le dit son personnage aussi sombre que la nuit .La caméra du cinéaste suit la vie de cet homme traversant une partie du XIX éme siècle en dressant un bilan dénonçant la société mais également sur une certaine forme de bourgeoisie ... Bourgeoisie qui représente pour le personnage principal seulement mépris et dégoût . Le Voleur, reste un film sombre et ambitieux très en avance sur son temps lors de sa sortie en 1967... Louis Malle dynamite le cinéma français bien propre de cette époque tout en offrant à Jean-Paul Belmondo un rôle très important dans son immense carrière.

Superbe adaptation de l'incontournable roman de Georges Darien. La reconstitution de la fin du 19ème siècle est parfaite et les comédiens impeccables, de Bernadette Lafont dans un tout petit rôle à Julien Guiomar, délicieux dans son personnage de prêtre truand. Belmondo entre pour sa part entièrement dans la peau de ce vrai faux gentleman cambrioleur. On remarque aussi Charles Denner et Marie Dubois, parfaite en courtisane perfide. Ce film est servi par une photo superbe, qui rappelle les tableaux de Renoir, et par des dialogues incisifs d'un humour noir réjouissant. La révolte viscérale des anarchistes de cette "belle époque" contre l'hypocrisie et l'égoïsme de la société bourgeoise est beaucoup mieux mise en lumière que dans un film plus récent et en principe plus politique comme Les anarchistes. Né comme le personnage de Darien dans une grande famille bourgeoise catholique, Louis Malle était bien placé pour adapter cette oeuvre subversive. Une grande réussite.

Quand Louis Malle l'un des réalisateurs français les plus estimés fait tourner l'un des monstres sacrés du cinéma français en la personne de Jean-Paul Belmondo, cela donne «Le Voleur», une œuvre injustement méconnue que ce soit dans la carrière de Malle ou de Bébel. Dans ce film, ce dernier est beaucoup plus discret. Pas de gouaille, pas de cascades, mais un rôle qui demande beaucoup de sobriété. Bébel joue le rôle de George Randal voleur froid comme une lame qui débute dans le métier par dépit, pour se venger d'un oncle qui lui a raflé une partie de l'argent qui devait lui revenir. Mais il devient un as du métier et l'exerce désormais par plaisir, allant même jusqu'à l'obsession. Nous assistons plus qu'à un simple film de cambriolage, Malle critique sévèrement et n'épargne personne. La première victime est la haute bourgeoisie dont le cinéaste dénonce les mœurs, la mentalité et ses envies d'argents incessantes. La critique va très loin puisque les bourgeois sont montrés comme des gens qui n'agissent pas par sincérité, mais par intérêt. L'Eglise en prend également pour son grade. Les religieux sont censés être des personnes à la bonne morale, mais pas du tout, eux aussi sont capables de voler sans scrupules. C'est toute une société, toute une époque qui est attaquée sans la moindre complaisance. Impeccablement réalisé, très bien interprété (que ce soit par Belmondo, Guiomar pour ne citer qu'eux), «Le Voleur» mériterait grandement d'être réévalué.

Pour moi un grand moment, même si j'ai préféré, et de loin, le bouquin. Un des meilleurs rôles de Belmondo avec "un singe en hiver". Mention spéciale pour tous les acteurs, en fait. Un film incroyable, à voir, vraiment...

Un film avec Belmondo qui m'était totalement inconnu et réalisé par Louis Malle. En plus de Bébel on a droit à un beau casting pour ce bon film au ton sobre tant dans son interprétation que dans la mise en scène (d'ailleurs on pourrait reprocher à la réalisation d'être assez souvent trop calme) ; on suit avec intérêt les cambriolages de ce fils de bonne famille décidant de voler après que son héritage lui a été spolié par son oncle. Belle reconstitution de l'époque, Le Voleur est entraînant et j'ai regardé avec plaisir ce film méconnu.

Du Maupassant . Un regard mélancolique , teinté de cynisme, sur le pouvoir corrupteur de l'argent ; mais plus encore sur la solitude profonde des individus , sur la douleur infini de la lucidité . Voleur , violeur métaphorique, faussement détaché , Belmondo incarne un homme devenu une mécanique jouant un rôle d'être humain . Guiomar tient là un grand rôle , incarnant la conscience torturée des autres protagonistes . Profond, efficace ,sans effets : de l'excellent Louis Malle.

Pour moi, le chef-d'oeuvre de Louis Malle. Sans doute l'un des dix plus grands films du cinéma français. Ici, tout le monde en prend pour son grade : la police, les politiques, la bourgeoisie, les femmes, les hommes, les puissants et les moins puissants, la société capitaliste et les bonnes moeurs. Génie de Louis Malle, Belmondo, en voleur désinvolte et désenchanté, flotte sur le film comme un funambule au-dessus de l'arène. Son plus grand rôle assurément. Deux heures de grand cinéma.

 

Tout d'abord Louis Malle ne mérite que des compliments pour ce beau film soigné de quelque point de vue qu'on le regarde. Eclairage superbe, acteurs impeccables, scénario cohérent et dialogues brillants. La mise en scène ultra classique ne se permet aucune fantaisie et illustre avec soin le livre de Darien. C'est le meilleur rôle de Julien Guiomar et un des plus irréprochables pour Belmondo. Pour ma part, je suis admiratif mais pas conquis à cause du sujet qui se prête mal à ce que j'attends du grand cinéma. Ici, tous les personnages sont petits, égoïstes, stupides même parfois, les femmes sont dépeintes comme pires encore que les hommes, les invraisemblances sont trop cachées et les dialogues empreints de contre-vérités. Seul le curé ''La Margelle'' est exemplaire par ses propos dignes d'un philosophe éclairé ('' la mort n'est pas une excuse''). Louis Malle a une vraie personnalité et une place indiscutable dans le cinéma français, j'admire plus souvent ce qu'il fait que je n'aime son oeuvre car il ne touche ni mon coeur, ni ce que j'aime le mieux au cinéma..

Georges, un jeune homme orphelin, devient voleur par dépit de n’avoir pu épouser sa cousine Charlotte. Il découvre que cette activité est sa raison de vivre. Louis Malle réalise un film sur la belle époque, aux décors et costumes soigneusement reconstitués, centré sur le destin curieux de ce voleur joué par un Belmondo étonnant, ni gouailleur ni cascadeur. Une distribution parfaite, des acteurs excellents, un dialogue souvent fin, beaucoup d’ingrédients donc pour une réussite, sans compter que l’amoralité du propos rappelle avec plaisir celle du film « Les amants ». Malheureusement d’autres choix sont plus contestables : l’utilisation d’une voix off, et d’une action complètement en flash back qui distancient et ralentissent le propos, la longueur de la production qui l’alanguit, le peu de progression du scénario qui crée une impression de répétitivité, et un détachement trop grand qui annihile l’impact d’un humour noir pourtant souvent sous-jacent, et annule les effets d’une critique sociale bien présente. Un film à demi réussi donc, principalement de par la faute d’un climat inapproprié et d’un rythme trop languide.

Beaucoup de bonnes choses dans ce film, d'abord une reconstitution historique soignée et un soin méticuleux apporté aux décors et aux costumes, une interprétation très classieuse de Belmondo, une satyre sociale très présente, des jolies femmes, des seconds rôles bien dirigés, et puis c'est intéressant de suivre Belmondo dans son mode opératoire et dans le milieux des voleurs de haute voltige. Malheureusement le film a aussi ses défauts, sa longueur (120 minutes) ne se justifie pas, la seconde heure accumulant les redites et s'encombrant de dialogues interminables et peu nécessaires.

 

Un bon départ où l'on assiste à un cambriolage et à la narration de Belmondo qui nous explique ses procédés. Par la suite, un petit flash back de son passé et de ses relation avec son oncle et sa cousine. Le reste est mondain, ennuyeux, sans saveur si ce n'est des costumes, une ambiance et des décors réussis. Mais c'est beaucoup trop long et les dialogues semblent interminables.

Mis à part une reconstitution d’époque réussie, un film très ennuyeux, sans rythme et sans saveur, malgré un excellent casting.

 

 

 

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