CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  891 

 

 

n°891
 
" Malpertuis "

 

 

(1971)-(Be)(1h50)  -      Drame, Epouvante  

 

Réal. :     Harry Kumel   

 

 

Acteurs:  O.Wells, S.Hampshire, M.Bouquet, S.Vartan ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Etrange film. Cette deuxième réalisation de Harry Kumel après l'excellent "Les lèvres rouge" est à la hauteur du roman c'est à dire superbe, l'étrangeté des séquences les plus surréalistes, la très belle mise en scène et la galerie de grands acteurs tels Orson Welles (inattendu), Jean Pierre Cassel, Sylvie Vartan et l'excellente Susan Hampshire dans un triple rôle époustouflant en résumé un film fantastique culte et poétique.

MALPERTUIS! Etrange demeure qui sue l'horreur des grands serpents qui l'habitent et l'effroi de ceux qui l'approchent...". Malpertuis? Du livre de Jean Ray, sans doute l'un des plus importants de toute la littérature fantastique du 20ém siècle est devenu en 1973 un film fascinant. Film maudit aussi qui a connu bien des tribulations avant de nous parvenir aujourd'hui dans une version passablement bancale et incomplète. Fascinant bien que raté, peut-être, à plus d'un niveau, mais ces scories n'arrivent pas à gâcher le plaisir que l'on peut prendre à sa vision dés lors que l'on se laisse entraîner dans l'univers maleficieux du vieux pirates Gantois. Dans les points faibles ont peut épingler une réalisation trop inégale qui fait alterner de vrai moments de bravoure avec d'autre d'une rare platitude; l'ajout d'un épilogue moderne particulièrement maladroit et absurde -mais la dernière image retrouve in-extremis le ton adéquat-; et le manque de finition des accessoires donne un coté involontairement burlesque a la révélation finale qui ne manquait pourtant pas de souffle hélas. Mais si vous parvenez à passer outre ces défauts (parfois fort dérangeant il est vrai) il vous restera avant tout un fascinant scénario de Jean Ferry et une distribution hors-pair (avec mention spéciale pour Susan Hampshire dans un triple rôle particulièrement écrasant; mais aussi Michel Bouquet et bien sur l'Enôôôôrme Orson Welles) Les décors sont absolument envoûtant (Malpertuis, la maison maudite, n'est jamais vu de l'extérieur par ex, nous n'en connaîtront jamais que ses couloirs sans fin et ses cages d'escaliers vertigineuses; et le choix des exterieurs: La ville de Gand, l'abbaye de Villers-La-Ville pour figurer les jardins de Malpertuis confère une magie a l'ensemble...) et arrive à trouver une traduction visuelle au monde de Jean Ray, un univers qui n'est pas sans rappeler Lovecraft dans certain de ses thèmes. Bref, un film rare, parfois décevant, mais dont les charmes vénéneux deviennent plus évident a chaque nouvelle vision. Un film culte? Définitivement, oui! ...Et l'image D'Orson Welles trônant dans ce gigantesque lit rouge écarlate, théâtre de son agonie; entouré de toute la petite "famille" de Malpertuis hantera longtemps j'espère vos nuits de cinéphages.

Un film vraiment surnaturel, en dehors du temps, avec un Orson Welles toujours aussi magistral...

Une belle adaptation d'un célèbre roman fantastique belge. Le réalisateur fait preuve d'une maîtrise formidable de toute une culture picturale. On reconnaît des réminiscences de la peinture surréaliste (De Chirico...), des natures mortes et des intérieurs bourgeois flamands, des décors du cinéma expressionniste, des masques d'Ensor... le tout parfaitement digéré et adapté à l’histoire. Mathieu Carrière a l'allure d'un éphèbe venu de la statuaire Renaissance ou d'un dessin de Cocteau, ce qui correspond plutôt bien à son personnage de jeune homme mené par les femmes. Par son esthétisme et la singularité de son scénario un film qui déborde le cinéma de genre d'horreur.

Malpertuis est le fruit d'une mise en scène sans nom et impressionante malheureusement un peu gâchée par une fin imcompréhensible... Cela dit, c'est une adaptation très originale de Jean Ray et très bien interprétée et l'on finit par regretter la mort du grand acteur théâtrale Mathieu Carrière, jeune et flamboyant dans ce film... A voir.

Excellente réalisation de Kumel. Cette adaptation de l'oeuvre du même titre est devenue un "must" du film "culte". A voir absolument !

 

Adaptation du roman de Jean Ray (1943). Un marin se retrouve dans sa maison familiale à Malpertuis où tout le monde attend la mort de Cassavius, le riche maître du domaine. Ce film fantastique pour le moins étrange ne décolle jamais vraiment. L'esthétique du film est agréable mais l'ensemble reste assez ennuyeux.

 

Si par moment, Kümel arrive à créer une atmosphère mystérieuse, ambiguë voire même légèrement angoissante et prenante, il peine, dans l’ensemble, à rendre son film passionnant et finalement, passé le début assez mystérieux, il devient vite ennuyeux. L’histoire en elle-même n'est guère intéressante, surtout dans la deuxième partie où sont mélangés asile secret, dieu grec ou encore magie noire et, à l’image de la réalisation de Kümel, c’est plus souvent grotesque qu’autre chose (tout comme le final). D’ailleurs le grotesque se trouve aussi dans la « reconstitution » et les différents décors gothiques qui sont (très) mal exploités. De plus, les acteurs ne sont pas vraiment convaincants, que ce soit les inconnus ou ceux qui ont déjà fait leur preuve comme Michel Bouquet et surtout Orson Welles dont le petit rôle le réduit à cabotiner de manière assez énervante. D’ailleurs on peut noter la courte apparition de Sylvie Vartan… Bref, malgré un début intriguant où le réalisateur arrive à créer une atmosphère, très vite « Malpertuis » devient ennuyeux et tombe même dans le grotesque, bien aidé par des acteurs et une écriture qui vont aussi dans ce sens. Dommage.

Quelle distribution ! Mais quelle déception ! Mathieu Carrière est énervant au possible, Orson Welles cabotine couché dans un grand lit. Michel Bouquet joue au clown de service et s'en sort assez bien, La très jolie Susan Hampshire est très décorative dans un triple rôle. L'histoire ? Quelle histoire ? C'est d'après Jean Ray, un auteur souvent embrouillé et peu captivant. Le réalisateur se lance dans artifices de mise en scène complètement gratuits mais tout cela se traîne lamentablement, ne passionne jamais, nous ennuie parfois et en plus on n'y comprend pas grand-chose.

 

 

 

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