CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  890 

 

 

n°890
 
" Picnic à Hanging Rock "

 

 

(1975)-(Aus)(1h55)  -      Drame  

 

Réal. :     Peter Weir   

 

 

Acteurs:  R.Roberts, V.Gray, H.Morse  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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L'imagerie romantique qui nourrit le film paraît viciée, ce n'est pas seulement en tant que support à fantasmes que le film est captivant, c'est aussi et surtout en tant que forme hybride.

La mise en scène excelle à suggérer le trouble d'adolescentes fascinées par une nature sauvage. C'est sur grand écran qu'il faut savourer ces images sublimes au romantisme vénéneux.

Regarder Pique-nique à Hanging Rock est quasiment une aventure expérimentale, car cela fait appel à vos sens.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Déroutant et sensuel, "Pique-nique à Hanging Rock" offre un tableau magique d'une Australie sauvage où le mystère plane. La disparition de trois jeunes filles du pensionnat chamboule l'ordre rigide instauré par une aristocratie coloniale qui court après ses valeurs. Entre science-fiction et critique des mœurs, Peter Weir réalise un film onirique et effrayant. La musique est superbe. Le choix à été fait de ne pas montrer au spectateur ce qui s'est passé dans la montagne. Pourtant, trois ans après la mort de l'auteure Joan Lindsay (car le film est tiré de son œuvre), un chapitre intitulé "The secret of Hanging Rock" a été publié. L'éditeur avait choisi de ne pas l'incorporer à l'histoire alors qu'il devait faire office de chapitre final. La solution du mystère y est dévoilée. Essayez de résister. C'est l'occasion de tester votre capacité à canaliser la curiosité qui démange.

Ce qui étonne en premier lieu c'est l'incroyable ambiance que parvient à instaurer le réalisateur. Le travail sur la lumière et sur le cadrage sont impressionnants, nombreux plans de Weir ressemblent plus à des compositions picturales qu'à un véritable film. Mais ce n'est pas une démonstration inutile, au contraire, il installe directement le spectateur dans une sorte d’irréalité totale, comme si tous les personnages qui peuplaient son récit n'étaient en fait que des figures picturales et non pas des êtres fait de chairs et de sangs. Le jeu joue aussi sur une symbolique évidente, particulièrement sexuée. Que s'est-il passé à Hanging Rock Park ? On en sait pas grand chose finalement, mais des éléments nous permettent déjà de répondre au récit. Les filles du pensionnat ne parlent-elles pas d'hommes, dès le commencement du film ?

Un film vraiment étrange et envoûtant... Les images dégagent une impression de torpeur, renforcée par l'absence d'action. Les nombreuses ambiguités du film soutiennent cependant l'attention : les rapports entre les jeunes filles d'une part ; mais surtout la présence, dans l'enquête après la disparition, d'éléments relevant du surnaturel. Ce film a bien vieilli et je le conseille à tous les amateurs de curiosités.

La sortie annuelle d’un pensionnat en 1900, le jour de la Saint Valentin, dans une région montagneuse, tourne à la tragédie : trois élèves et leur professeur disparaissent inexplicablement. Film inquiétant, imprégné de mystère, très sensuel, magnifiquement photographié : en adaptant le beau livre de Joan Lindsay, le grand maître Peter Weir tient son chef d’œuvre, si l’on accorde au mot « chef d’œuvre » le sens classique de la perfection achevée. A sa sortie, « Picnic at Hanging Rock » a participé, avec « Carrie » de Brian de Palma, au renouveau du cinéma fantastique. Par certains thèmes, on peut lui trouver une parenté avec « Le Narcisse Noir » de Michael Powell. Revoir aujourd’hui cette madeleine confirme le choc esthétique. Trente ans après, Hanging Rock n’a rien perdu de son étrange envoûtement. C’est l’été indien, des jeunes filles en fleur dans leur mousseline vaporeuse nous font signe…

Un film superbe, à l'atmosphère mystérieuse, mêlant habilement charme, thriller, mystère... La photographie est somptueuse, la musique belle. Un must.

Une expérience unique pour un film unique. Rarement un film aura laissé un sentiment de mystère total dans les mémoires après sa projection. La musique qui est tout simplement l'une des plus belles compositions de musique de film instrumentale est omniprésente et vous transporte littéralement au cœur de ses rochers hostiles et envoûtants à la fois. LE film sensitif par excellence ! Peter Weir commença très fort et confirmera par la suite l'étendue de son immense talent ("Witness", "Mosquito Coast", "Le Cercle des poètes disparus" ou encore "Truman Show"...)

 

Pique-nique à Hanging Rock (1975) est un surplus de fantasmagorie, d’onirisme et d’énigmes, pour ceux qui aiment voir des films auxquels on ne donnent aucune réponse, où l’on reste perplexe du début à la fin et dont le dénouement final nous reste en travers de la gorge, ce film est fait pour vous. Mise à part cela, les plans et cadrages sont très beaux, la B.O sublime (très belle flûte traversière), mais pour ce qui est du reste, on est trop mis à l’écart pour pouvoir aisément entrer dans le vif du sujet et parvenir à tout comprendre.

Une curiosité! J'ai été plutôt agréablement surpris par la forme quasi expérimentale du film. Il y a un gros travail de montage son et image dans ce film qui me fait penser au travail de Gus Van Sant. j'ai trouvé cela bien réalisé même si parfois un côté très kitsch transparaît de l'entreprise ( notamment la musique omniprésente et quelques effets visuels désuets). On peut passer en revanche sur la symbolique du film un peu appuyée. Un beau film psyché en tout cas avec de beaux plans sur la nature.

 

Fan de Peter Weir qui a fait de grands et bons films qui parfois sont trop méconnus du grand public. N'ayant toujours pas regardé celui-ci, il fallait que je me lance au regard de ce que j'en avais entendu. Ouh la la, quelle descente... Hormis de beaux paysages parcourus par de jeunes femmes pratiquement en crinolines on s'ennuie fermement. On a parfois l'impression que Peter a fumé des choses illicites... Déçu.

"Pique-Nique à Hanging Rock"(1975) sait imposer une ambiance avec une flûte traversière omniprésente dans la BO et une imagerie à la David Hamilton. En revanche,le thème des futures aristocrates corsetés dans leurs vêtements aux désirs réprimés sexuellement ne s'éloigne pas de ce qu'on a pu voir par ailleurs. D'autre part,Weir s'autorise de longues séquences naturalistes ennuyeuses,et d'autres guère plus passionnantes entre la directrice intraitable du collège et ses élèves. Le point fort,c'est cette volonté de ne jamais dévoiler pourquoi les 3 élèves disparaissent derrière le rocher. Ce qui laisse libre cours aux fantasmes. Malheureusement,la forme rebutante du film ne les encouragent pas.

Malgré son statut de film culte, ce film m'a laissé de marbre. Je ne comprends pas les excellentes critiques. Un film onirique qui flirte trop souvent avec l'ennui. Avec un sourire poli je préfère m'éclipser et me cacher dans la montagne de Hanging Rock pour éviter ce pique-nique indigeste. Passez votre chemin.

 

 

 

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