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Une réussite plastique, tout d'abord,
qui mêle lumière et textures pour créer un sentiment physique du
froid. Mais surtout, une interprétation remarquable : jamais on n'a
le sentiment d'un film en costumes tant les acteurs sont justes, et
les personnages bien campés.
Sans concession, mais également sans
volonté de choquer inutilement, cette nouvelle version de l'oeuvre
de Diderot est donc une expérience enthousiasmante à plus d'un
titre, quelque part entre la rigueur formelle d'un Alain Cavalier et
l'immédiate accessibilité d'une oeuvre d'Alain Corneau.
Pauline Etienne donne à cette pure
révoltée la grâce évidente d'une sainte. Une sainte laïque, pleine
de vigueur et d'innocence dans sa passion. La jeune comédienne
impose dans chaque plan sa sincérité lumineuse.
Cette adaptation est fidèle et digne.
Rien à reprocher à ce travail, qui pourrait être le meilleur film de
son auteur. On reconnaîtra également la valeur intemporelle de ce
pamphlet en apparence anticlérical, véritable ode à la liberté
triomphant de l'obscurantisme.
Fidèle à de nombreux aspects du livre (en particulier les
dialogues), Guillaume Nicloux en réinvente le dénouement et modifie
quelque peu le caractère de sa protagoniste, moins élégante, moins
bonne musicienne, moins tout.
Si Guillaume Nicloux livre une adaptation très libre, mais
bien trop sage, du roman de Diderot, il signe une ode à la liberté
des plus percutantes.
C'est quand Isabelle Huppert apparaît que le film prend son
départ, s'anime. Les acteurs emploient des imparfaits du subjonctif
- sans préciosité ni emphase, mais ce soin n'est pas toujours
de mise à l'image, et l'attention se relâche à cause d'un sentiment
arbitraire.
Ce désir de mettre en scène la lutte contre des maux
unanimement dénoncés détourne "La Religieuse" de son parcours
originel, jusqu'à la mener à une fin dont on doit prévenir les
lecteurs de Diderot qu'elle les déconcertera. Au mieux.
Hélas, en voulant faire de la "nunsploitation" propre et
auteurisante, Guillaume Nicloux n'offre qu'un traitement scolaire
dépourvu de passion, d'émotion et de rythme. On ne retiendra
qu'Isabelle Huppert, impériale en mère supérieure maboule, amenant
un peu de vie et de folie à cette adaptation compassée.
Malgré les efforts du réalisateur
Guillaume Nicloux, il n'y a pas besoin de beaucoup de perspicacité
pour se rendre compte que l'objet fait toc. "La religieuse" finit
par rester sur l'estomac.
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Un film plutôt dérangeant et
troublant ! Louise Bourgoin et Isabelle Huppert sont assez
fascinantes dans des compositions on ne peut plus opposées... Sans
être un fait nouveau, le monde religieux nous apparaît donc ici sous
différents aspects pour le moins ambigus et révélateurs d'un certain
malaise qui fait frémir quand on songe aux valeurs prétendues que
prône l'église... En effet, ce que va rencontrer Suzanne à travers
ses différentes expériences plus que traumatisantes est
formidablement bien montré et décrit pour suffisamment déstabiliser
et interpeller le spectateur ! Un très beau film d'après l'œuvre de
Diderot à ne laisser passer sous aucun prétexte !
Un film superbe porté par des actrices lumineuses. L'héroïne la
jeune Pauline Etienne est remarquable. dans ce rôle. Le film ne
choisit pas la ligne anticléricale de Diderot, et privilégie le
libre arbitre mais il faut aller voir de film : un véritable chef
d’œuvre !
Une splendeur. Guillaume Nicloux conduit
son récit tout en sobriété et dignité, aidé par des actrices au
sommet de leur art (notamment la jeune Pauline Etienne,
époustouflante). De l'épure naît l'émotion : à voir et revoir.
Deux grandes parties distinctes, les
brimades et la soumission au monde de l'église, temps très fort,
bien rythmé (où joue Louise Bourgoin) et la seconde partie, la
perversité, les dérapages sexuels, beaucoup plus troublant et
coloré, où apparaissent Isabelle Huppert et Agathe Bonitzer.... La
religieuse, on devrait plutot dire, la "victime" est l'éblouissante
Pauline Etienne dans un rôle très fort, voire marquant, et qui devra
sans doute changer de registre pour n'être pas enfermée par ce
rôle.... Reste un très beau film (très loin de tout prosélytisme)
avec des scènes originales et que je ne peux que conseiller.....La
réalisation est carrément impressionnante......
Un beau film avec une mise en scène
parfaite, le tout servi par de très bons acteurs. J'ai préféré cette
version-là à celle de Jacques Rivette que je trouvais trop longue.
Une bonne surprise, à voir!
Le bouquin m'ayant beaucoup plu, je ne me suis
évidemment pas fait prier (ho ho ho) pour aller voir cette nouvelle
adaptation du roman de Diderot. Mais, sans surprise, le bilan est
mitigé. Mise en scène, académique (c'était de rigueur) et le
rythme, soutenu (non, je n'ai pas dit "palpitant"). Venons-en
maintenant aux défauts. Ou plutôt au seul vrai défaut : le
casting. Louise Bourgoin en mère supérieure, sérieusement ? Je n'y
ai pas cru une seule seconde. Une catastrophe, vraiment.Et dans le
rôle-titre, Pauline Etienne ne fait pas d'étincelles. Elle ne joue
pas mal, mais j'attendais vraiment une meilleure performance de sa
part. Dommage. Ceci dit, ça se laisse regarder. Je crois que je vais
quand même me dégoter la version de Rivette, qui a l'air un peu
mieux.
Le film souffre d'un évident manque de documentation en ce qui
concerne la vie religieuse, ses habits, ses étapes initiatiques. La
diction des comédiennes n'est pas non plus irréprochable. Employer
un "chaipas" puis des imparfaits du subjonctif, ce n'est pas fait
pour plaire aux oreilles. Et certains passages sont tout simplement
incompréhensibles parce que mesdames Bourgoin et Huppert se sont
permis de manger leurs mots. Ceci dit, le film dans son ensemble se
laisse regarder sans ennui. Le réalisateur a laissé là la charge
anticléricale et a opté pour une issue heureuse, ce qui rend le film
agréable dans son ensemble.
Assez bon film c'est certain sur beaucoup de plans (jeu des
acteurs, décors, costumes, émotions dégagées etc...). Cependant
l'histoire est très dure, l'héroïne souffre beaucoup pendant ces
deux années, du coup cela en devient en même temps un film bien
éprouvant, de plus il est très long et lent.
Un film très hermétique, un peu
dans la veine du Thérèse d'Alain Cavalier en 1986. Une mise en scène
dépouillée, avec des situations poussées à l'extrême (Louise
Bourgouin glaçante en none sadique, et Isabelle Huppert peu crédible
en lesbienne hystérique) Il reste l'actrice principale, qui m'a mise
plutôt mal à l'aise. Au final une oeuvre anti-cléricale qui va
apporter de l'eau au moulin des détracteurs de la religion.
Bof bof cette retranscription ultra
classique et scolaire du chef d'oeuvre de Diderot. Où sont la
passion, la subversion, la folie ??? J'avais une autre image de
Suzanne, ici pauvre petit moineau qui pleure à quasi tous les
plans... Isabelle Huppert ne créé plus la surprise dans ce registre
de perverse sexuelle... Et Louise Bourgoin joue de façon tellement
monotone ! Les costumes sont magnifiques, mais un peu trop proprets
à mon goût... Bref, tout est lisse, un peu fade, et ne sert pas le
propos... Ah j'oubliais : la fin est franchement nulle, en plus
d'être totalement incohérente ! |