CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  887 

 

 

n°887
 
" Les Damnés "

 

 

(1969)-(Am,It)(2h30)  -      Drame    

 

Réal. :     Luchino Visconti   

 

 

Acteurs:  D.Bogarde, I.Thulin, H.Griem,  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une fresque baroque pour la chronique d'un désastre, comment une famille noble allemande sera finalement détruite par l'argent, et son adhésion à un régime qui tel Chronos finira par dévorer ses enfants, Quelques longueurs, et des erreurs chronologiques, mais autrement il n'a pas vieilli d'une ride et reste une oeuvre magistrale !

Monument du Septième Art, tout simplement ; sublimé par l'interprétation saisissante de Helmut Berger, Infrid Thulin, Dirk Bogarde et Umberto Orsini (entre autres). Un chef d'oeuvre de Visconti. Il y en aura d'autres ("Ludwig") mais celui-là est LE film de Visconti à ne pas oublier. Grandeur et décadence sous le IIIème Reich...

Peut-être le plus grand film de Visconti! Pour bien en saisir la portée, il importe toutefois de ne pas y voir d'abord une reconstitution historique mais bien une authentique tragédie, ce qui rend au passage supportable l'usage de l'anglais en lieu et place de l'allemand qui aurait idéalement dû s'imposer. «Les damnés» (1969) s'inspire lointainement mais explicitement du «Macbeth» de Shakespeare, Friedrich (Dirk Bogarde) occupant la place de Macbeth et Sophie (Ingrid Thulin) celle de sa machiavélique épouse. Et c'est par la médiation de la tragédie, et des jeux mortels du pouvoir qu'elle met en scène, que le réalisateur entend évoquer indirectement l'ambiance putride et macabre de la montée du nazisme dans l'Allemagne des années 30. «Les damnés» constitue une brillante métaphore de la décadence, de la déchéance et de la putréfaction, métaphore qui, bien au-delà de son ancrage historique particulier, a une valeur et une portée universelles.

La montée du Nazisme dans les années 30 à travers la décadence d' une riche famille d' industriels allemands. Un très beau casting, Dirk Bogarde et Helmut Berger excellent dans ce film dans son rôle de perturbé qui évolue avec le régime Nazi. Certains themes abordés comme l'inceste ou la pédophilie sont très dérangeants, un chef d'oeuvre de Visconti sur cette famille damnée.

Visconti signe une brillante tragédie portée par un casting extraordinaire. S'il s'est toujours défendu d'avoir voulu faire un film sur le nazisme, il nous offre pourtant un témoignage ahurissant sur l'Allemagne des années 30 et la déliquescence qui attend les assoiffés de pouvoir et de domination, cela à travers le portrait d'une famille de la noblesse, propriétaire d'une grande aciérie et très tôt ralliée au parti national socialiste. Ce film mêle les intrigues de cette famille sans foi ni loi à ce contexte politique particulier avec une virtuosité indéniable, et de même que le nazisme va devenir de plus en plus dur et monstrueux, les personnages (notamment le trio formé par le futur beau-père/la mère/le fils) perdent progressivement leur part d'humanité, commettant les crimes les plus abominables. Les "damnés" n'auront finalement plus aucun espoir de rédemption, étant allés trop loin dans l'horreur... Une oeuvre fascinante et horrifiante, à couper le souffle.

Complétement OK ! Ce film est super ! L'intrigue (qui mèle habilement saga familiale et drame politique) est très prenante. Mention spéciale au trop rare Helmut Berger. En effet, devant son étonnante et talentueuse prestation , le spectateur est partagé entre pitié et répulsion, ce qui accroît le sentiment de malaise ambient. Bravo !!

Le film est une transposition de Mac Beth au sein de la famille des grands industriels allemands Krupp au moment du nazisme. Au fur et à mesure de la montée en puissance du personnage de Martin Von Essenbeck on a aussi l’impression d’une réminiscence de l’histoire de l’empereur Néron (surtout à la fin, avec l‘affrontement et l‘inceste mère fils). Sur le plan politique c’est une illustration de la thèse marxiste de la complicité entre capitalisme et fascisme. Esthétiquement Visconti a su allier son sens du fastueux habituel avec celui du glauque, du malsain. C’est resté le modèle dominant pour évoquer le nazisme.

 

Un peu pompeux, parfois ampoulé et trop théatral, Les Damnés reste néanmoins une oeuvre d'une grande richesse, un échiquier familial et politique dans la période troublée d'avant-guerre. La tension psychologique palpable, la virtuosité de certains passages (l'orgie des S.A par exemple) et le sens du détail permettent une bonne immersion. A noter la présence d'une bien jeune Charlotte Rampling.

La scène de la nuit des longs couteaux est impressionnante. Mais j'ai été un peu déçu que les intrigues centrés sur les personnages prennent le pas sur la description du contexte historique.

Je m'attendais à un film plus violent et plus cru pour être honnête. Quelque chose qui marque les esprits. Hors ce film est assez aseptisé. C'est un film à grand spectacle, avec des décors et des costumes soignés comme d'habitude avec Visconti, mais aussi avec des dialogues et des personnages très travaillés. Ce film nous raconté la montée du nazisme vu par les yeux d'une famille de très riches industriels actifs dans l'acier et donc l'armement. L'arrivée d'une nouvelle Allemagne, d'une guerre prochaine potentielle est pour eux un sujet très important. C'est une affaire de famille et la famille va se déchirer jusqu'à la fin fatale. Les enjeux sont tellement importants que tous les coups sont permis. Ce n'est pas un film d'action mais un film qui analyse et retranscrit cette période de l'histoire.

 

Costumes et décors d'époque sont réussis. Film lent et peu instructif sur la montée du nazisme, ses ambitions et la destruction d’œuvres de grands auteurs. Je n'ai pas du tout accroché aux personnages, surtout les quelques détraqués que l'on y perçoit. Il y a des plans explicites dont je ne vois qu'un intérêt commercial de voyeurisme, notamment les quelques scènes d'érotisme et l'étrangeté quasi pédophile de l'un des personnages. Je n'ai pas du tout aimé le film et m'y suis clairement ennuyé.

Décidemment, j’ai vraiment du mal avec le cinéma italien. Pas un seul instant je n’ai ri face à cette comédie plombée par l’outrance du jeu des acteurs et le simplisme de la réalisation. A croire que c’est culturel. N’empêche, me concernant, le résultat est là : l’ennui.

 

 

 

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