CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  883 

 

 

n°883
 
" Meteora "

 

 

(2013)-(Gr,All,Fr)(1h22)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Spiros Stathoulopoulos  

 

 

Acteurs:  T.Alexander, T.Koulieva-Karantinaki, A.Siafkou ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Entre l'aspect rêveur de l'amour et l'univers austère des icônes pouvait surgir le battement, le flottement souhaité entre l'amour et la foi, rendant justice à ce que "Météores" signifie : suspendu. Une belle réussite.

Exigeant et austère, le second long-métrage de Spiros Stathoulopoulos est une expérience unique qui sonde de manière hypnotique des êtres perdus entre désir d’élévation spirituelle et tentations charnelles. L’Eden n’est pas loin.

Une œuvre d’atmosphère subtile décrivant un glissement progressif du désir profane dans le champ austère et mental de la religion.

Le résultat, audacieux et inédit, ne va pas sans lenteur, mais de cette histoire d'amour charnel plus fort que la foi naît un envoûtement réel.

Toute frappante qu’elle soit, à peine la promesse du film s’est-elle exprimée qu’on craint d’en avoir fait le tour. On guette la brèche, le moment où quelque chose prendra corps, au cœur du récit ou à côté de lui. Mais le film ne ménage véritablement l’accès qu’à l’admiration passive de son étrange composition.

D'un rituel à un échange de regards, le dépouillement narratif frôle dangereusement le vide. Heureusement, les séquences oniriques apportent alors grâce et originalité.

Décor sublime, regard maniériste et mise en scène hiératique ne contribuent pas vraiment à faire véritablement exister les personnages et à intéresser le spectateur incrédule à leur passion silencieuse.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Bon film, très intériorisant. Les météores nous donne une sérénité tel qu'on se croirait dans une sorte de paradis ou d'enfer qui colle parfaitement a l'ambiance du film. L'histoire est superbe et la réalisation géniale, comme les acteurs. Tout un tas de petits signes qui  donnent au film un aspect mystique au delà du religieux.

La production cinématographique grecque ne doit pas être très importante ces temps-ci, la sortie de ce film est donc à noter (même si les fonds proviennent surtout d'Allemagne). Présenté en compétition officielle à Berlin, ce deuxième film de Spiros Stathoulopoulos fait partie de ces films qui se méritent. Aride et austère, Météora (suspendu en grecque) porte bien son nom. Les monastères où vivent les personnages sont comme suspendus dans les nuages...

Au milieu des monastères et des paysages des Météores absolument magnifiques, une histoire presque sans paroles, de tentation charnelle entre deux religieux. Un film très original dans sa réalisation (moins par son sujet !), mélange de séquences avec des personnages animés et de vrais acteurs. Les personnages hésitent entre leur recherche d'élévation spirituelle et de plaisirs plus terre à terre. Même si on met un peu de temps à rentrer dedans, ce beau film mérite le détour.

Film très poétique et réussi ! La photographie est magnifique et d’une beauté époustouflante. Une histoire très simple est racontée soigneusement par le biais d’un scénario plutôt minimaliste et délicat, de type documentaire. A ne pas louper !

 

A voir, au cinéma de préférence, parce que c'est beau et que ça nécessite un bel écran. Le plus du film, c'est les scènes d'animation alternées avec les actions. L'histoire est atemporelle. Elle se déroule en Grèce dans les deux monastères orthodoxes de Meteora qui se font face, haut perchés sur des colonnes de grès vieilles de millions d’années, comme suspendus entre ciel et terre. Une attirance grandissante poussera une nonne (russe d'origine ou connaissant le russe ?) et un moine (tous deux point laids) l’un vers l’autre. Ourania, la nonne, lui apprendra 3 mots en russe. Le premier, je ne m'en souviens plus, le deuxième "désespoir" et le troisième "liberté". ça parle aussi de Jacob (et du désespoir).

 

Une première qualité : le film est court. Mais pas assez court, même en accéléré. Une seconde qualité : les Météores sont magnifiques. Mais pas assez pour tenir une plombe et demi. Une troisième qualité : une nonne se tripote (c'est émouvant). Et se fait tirer par le prêtre (à ces moments là, je suis revenu à la vitesse normale). Un film pétri de qualités comme on peut le constater ! pétri de "poésie" et de... de quoi déjà ? ah oui : de la vacuité du propos et du poids de l'ennui. Ces plans qui durent 5 mn chacun, tous ces corbeaux habillés en noir dans leur perchoir : la religion est une bien "curieuse" affaire... Dernière qualité : on est content quand ça s'arrête, générique libérateur ! Amen.

Un amour impossible et transgressif entre un moine et une religieuse. Météora est hélas dénué de toute chair et son aspect contemplatif, au-delà du supportable, suscite l'ennui le plus profond. Des séquences animées, en papiers découpés, par leur naïveté et leur symbolique, relancent à peine l'intérêt. Stathoulopoulos s'essaie à une approche universelle et spirituelle de l'attraction entre deux êtres. Mais le film est raide, sans concession à une quelconque architecture narrative, et il faut une bonne dose de courage pour aller au bout de ce conte dans lequel on se contentera d'admirer, avec toute la dévotion requise, les splendides paysages des Météores.

La recherche de l’amour serait, selon Spiros Stathoulopoulos, une voie vers l’extase divine bien plus efficace que tous dogmes religieux, c’est en tout cas ce que semble vouloir nous démontrer la poésie qui émane de cette étrange fable romantique. Avec sa mise en scène aussi rigoureuse que le quotidien des deux protagonistes, voisins dans un monastère et un couvent perchés au sommet de collines qui les séparent du reste du monde, le film est une longue alternance entre des scènes animées empruntant à l’imagerie biblique et de longs plans-séquences fixes et quasi-muets. Métaphore assez évidente de l’âme humaine où spiritualité et désir doivent coexister, cette imagerie onirique aurait pu être mieux mise à profit si ce système narratif faite d’interminables séquences désincarnées ne faisait pas de Meteora un spectacle au rythme terriblement fastidieux.

 

 

 

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