CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  878 

 

 

n°878
 
" Youth "

 

 

(2015)-(An,Fr,It,Sui)(2h04)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Paolo Sorrentino   

 

 

Acteurs:  M.Caine, H.Keitel, R.Weisz ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Paolo Sorrentino nous présente ses meilleurs vieux dans un film tout à la fois spectaculaire, délicieusement drôle et très émouvant.

Un vrai bain de septième art ! Monstrueusement cinématographique. Opératique et allégorique. Insolite et excentrique. Drôle et cruel. Touchant mais pas pleurnichard. Si finement dialogué.

La vie, l’amour, la mort, l’art, l’amitié : un film qui ne craint pas d’être ambitieux, porté par un duo d’acteurs exceptionnels.

La mise en scène, flamboyante, ausculte les corps et les âmes au moyen d’instantanés impressionnistes tout en accordant une place prépondérante à la musique. Un récit très émouvant, qui fait rimer nostalgie avec cynisme, poésie avec humour, sans oublier l’apparition fracassante et jubilatoire de Jane Fonda.

Dans une mise en scène inventive et surprenante, Paolo Sorrentino célèbre les vertus de l'éternelle jeunesse avec un allant contagieux.

Film étrange, tantôt bouleversant, tantôt pris au piège de sa forme stylisée, Youth n'en est pas moins une oeuvre signifiante chez un cinéaste conscient de ses maîtres (le film est dédié à Francesco Rosi) mais profondément personnel.

Après "La Grande Belleza", oeuvre felliniesque sur la laideur, Paolo Sorrentino livre au contraire, avec "Youth", un film plus simple, plus émouvant sur le temps qui passe. On sort la gorge serrée de ce constat tendre-amer qui pose des questions essentielles: a-t-on fait les bons choix?

Un film doux-amer et élégant, mais qui n'évite pas certaines lourdeurs.

L’ennui qui gagne au fil des croassements des personnages, comme la monotonie des gazons et des moquettes d’hospice, font presque regretter la grandiloquence criarde et éberluée des précédents navets de Sorrentino, "This Must Be the Place" ou "La Grande Bellezza".  

Sorrentino semble souffrir d'une vieillesse dont il ne projette que des clichés désuets et baveux.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film doté d’un scénario qui pourrait sembler assez simple et qui en fait est très riche pour qui saura le voir, un film qui aurait pu être facilement loupé mais qui, par son montage, son sujet et le superbe jeu des acteurs - je conseille vivement de voir ce fil en VO (STFR) - est une totale réussite. Youth nous décrit avec merveille la vieillesse et le rôle qu’elle joue dans nos vies (Michael Caine et Harvey Keitel sont excellents), l’amour bafoué (Rachel Weisz est très bien dans ce rôle), et la frustration ressentie par un acteur que l’on cantonne à un seul rôle (Jimmy Tree joué par Paul Dano). A noter la petite et excellente prestation de Jane Fonda. Je conseille vivement ce film.

Film à voir pour comprendre qu'il ne faut pas attendre d'être trop vieux pour aimer la vie. Michael Caine et Harvey Keitel époustouflants. Tous les spectateurs de la salle ont été bouleversés...

Ce film est un réel chef d'oeuvre à mes yeux. on y voit des acteurs qui on fait leur preuves depuis longtemps, nous montrer une fois de plus pourquoi le cinéma est un art. une tranche de vie, d'amitié, de réflexion sur le passé, le présent et l'avenir. ce film est réellement touchant et prenant. qu'on aime ou pas, il est indéniablement à voir !

Ce film est d'une poésie, d'une douceur, d'une sincérité et d'une beauté cinématographique. Premier film de ce réalisateur que je vois. Des acteurs grandioses même les seconds rôles comme la masseuse. Je peux citer plusieurs scènes qui m'ont touché. J'en ai presque les larmes au yeux. Allez le voir si vous aimez le cinéma d'auteur.

 

« Youth » est tout bonnement magnifique: une histoire originale dans un lieu rêvé pour « se refaire une santé » au coeur des Alpes suisses, où se retrouvent deux vieux amis qui évoquent leur passé et s’interrogent sur leur avenir, incarnés par Mickaël Caine (144 films au compteur, un de mes acteurs anglais préférés) et Harvey Keitel (Pulp Fiction, Taxi Driver, La Leçon de Piano,…) -. Des dialogues drôles et pleins d’humour, des personnages truculents, des scènes inattendues, des plans soignés qui donnent une puissance esthétique certaine au film,… Quelques longueurs peut-être que nous pardonnerons volontiers à Paolo Sorentino qui, par sa façon de filmer, sait nous surprendre. Le sens de la vie, être jeune, vouloir le rester, vieillir,... une thématique universelle où chacun y trouvera matière à réflexion et tout simplement du plaisir ! Un feu d'artifices d'émotions !

Ce film m'a fait penser à une visite dans une galerie d'art : il nous est présenté une suite de scènes avec chacune sa particularité artistique et Il faut vraiment reconnaître au réalisateur un talent incroyable de mise en image ! Si la forme est plutôt soignée, le fond, lui, est beaucoup plus simple : dans un centre hôtelier luxueux de soins au coeur des Alpes, on suit les états d'âmes de deux octogénaires et d'autres pensionnaires. Les thèmes abordés sont universels : l'amour, la vie, la vieillesse, le temps qui passe, les émotions, les réussites, les échecs... Vous l'aurez compris, il n'y a pas vraiment d'histoire, j'ai traversé cette oeuvre comme on parcourt un musée. Ayant personnellement besoin de plus de fond au cinéma pour m'émouvoir, ma notation restera frileuse.

Mis a part quelques explosions de créativités et un récit plutôt bien mené... le film ne prend pas la direction qu'on aurait pu espérer. L'œuvre s'enfonce plutôt dans la sinistrose, malgré des réflexions touchantes et intéressante. Rachel Weiz et Paul Dano n'arrive pas malgré leurs bonne prestation à souffler un vent de fraîcheur et de jeunesse comme le laisser présager, le titre, l'affiche et la bande annonce... Un film honnête cependant.

 

Alors que Sorrentino a paraît-il réalisé un film très personnel, il semblerait plutôt que "Youth" passe pour un projet d'embauche chez Decathlon ou Go Sport, tant son esthétique d'une laideur singulière dans son cadre montagnard, ici plus support de carte postale qu'un moyen de créer une véritable atmosphère, n'a absolument rien à voir avec du cinéma. Mais comme Sorrentino est un mégalo, doublé d'une affligeante prétention, il considère sa mise en scène comme une sorte de reflet du grand Art contemporain, qui atteint son acmé lors d'un final manipulateur qui n'attend non pas les applaudissement des spectateurs regardant Fred Ballinger jouer mais ceux de la salle cannoise censés crier au chef-d'oeuvre après le dernier regard du compositeur désabusé. Film en carton qui ne dit et ne propose rien, apathique navet se croyant intelligent, "Youth" est bien ce que le cinéma, avec les blockbusters les plus décérébrés et les films auteuristes radicaux et agressifs, peut proposer de pire.

Quelques bribes : voilà ce qu'on peut conserver de ce film prétentieux, vulgaire et décousu. Paolo Sorrentino signe un film formé de saynètes sans suite où la plupart des personnages sont réduits à des clowns ou à des monstres. Paul Dano se retrouve déguisé en Hitler. La jeune femme de l'affiche est charmante de dos mais est en fait une miss univers siliconée. Et cetera... Une scène de suicide paraît d'autant plus déplacée qu'elle semble inspirée par le magnifique film "Ida". Et les dernières minutes sont une séquence tire-larmes où le cinéaste cherche à nous dire que son film est aussi émouvant que la grande musique (encore avec un monstre : une soprano asiatique blond-roux). Lamentable.

Un film ennuyeux et prétentieux. Enfin...surtout très ennuyeux. Les personnages passent leur temps à débiter banalités sur banalités concernant la vie, tout en se donnant l'air de dire des choses profondes. Quant à la réalisation, elle semble rassembler tous les clichés du film d'auteur. Cette approche du cinéma a déjà été vue, re-vue, et encore re-re-vue des centaines de fois. Il serait peut-être temps de passer à autre chose, non ? Tous ces "auteurs" se gargarisent de ne pas faire du cinéma formaté comme dans le cinéma hollywoodien qu'ils méprisent, mais en fait leur cinéma est tout aussi formaté, même s'il s'agit d'un autre format. A quand un peu de créativité ?

 

 

 

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