CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  863 

 

 

n°863
 
" Les cavaliers "

 

 

(1959)-(Am)(1h55)  -      Western   

 

Réal. :     John Ford    

 

 

Acteurs:  J.Wayne, B.Russel, B.Ruysdael ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Avec "The Horse Soldiers", John Ford, une nouvelle fois, réussit un très beau film sur la guerre de Sécession! Enfer et damnation, des yankees s'écrit Constance Towers! Cette dernière changera vite ses bonnes manières quand le colonel des yankees se nomme John Wayne, impeccable comme toujours en colonel dur mais brave! Ses relations avec l'excellent William Hoden, qui campe un médecin généreux, sont particulièrement réjouissantes! Entrecoupées de séquences d'action spectaculaires (la grosse bataille dans la ville entre les nordistes et les sudistes) sur une partition enlevée de Buttolph, le cinéaste développe l'opposition entre le devoir militaire et le devoir humain! Et parvient à donner le meilleur de lui-même dans une histoire passionnante et très fordienne! Très bonne interprétation, mètier sûr du réalisateur, avec au passage une V.F impeccable et un bar qui restera malgré tout ouvert pour le colonel Marlowe / John Wayne...

Plus je regarde les films de John Ford plus je les trouve beaux, clairs, simples, enrichissants et tellement riches sentimentalement. Ce pur western n'échappe à cette habitude d'autant qu'un blu-ray existe et qu'il est impeccable. La mise en scène est parfaite avec des plans d'une telle beauté qu'ils coupent la respiration. La pudeur avec laquelle l'histoire d'amour se déroule est un modèle de discrétion et de respect, la violence des sentiments du colonel s'exprime tellement mieux dans la façon de filmer allégoriquement la séparation puis dans la foulée la destruction du pont: caméra à l'extrémité et Marlowe fonçant dessus alors que les poudrières explosent en deux temps derrière lui. Ford à choisi un sujet à thème: la guerre civile, la pire de toutes. Cela l'oblige à rester dans son sujet qu'il atténuera autant que faire se peut avec un maximum d'humour. On pourra quand même y voir ses pensées profondes et son humanisme jamais pris en défaut. Le médecin Kendall y tient aussi une grande place, Ford de dévoile beaucoup à travers lui et ce personnage annonce déjà celle qui sera sa dernière parfaite héroïne : la doctoresse Cartwright qui lui permettra de conclure à 72 ans sa magnifique carrière en se sacrifiant par ces mots ''So long,you bastard!''

Les cavaliers n'est ni le plus connut ni le meilleur film de John Ford cependant il possède des personnages forts. Les plus marquant d'entre eux sont le médecin (W. Holden) et un colonel (John Wayne) qui dès leur rencontre se lancent dans une joute verbale. C'est un régal de suivre ce duel aux dialogues ironiques et acide que se lancent à chaque occasions les deux hommes. Ford n’oublie pas d'injecter par petites touches des piques sur l’absurdité d'un tel conflit. Le film est rondement mené est ne laisse aucun temps mort.

Si "The Horse Soldiers" n'est pas le plus célèbre film de John Ford, il fait assurément partie des meilleurs ! En contant l'histoire d'un groupe de soldats nordistes qui tente une percée en territoire sudiste en pleine guerre de Sécession, le borgne génial réussit un western d'une richesse étonnante, à la fois récit d'aventures trépidant, film de guerre violent et prenant et portrait savoureux de personnages pour le moins forts en gueule. À ce titre, voir John Wayne et William Holden se toiser pendant deux heures est un vrai régal tant les deux acteurs, d'une complicité exceptionnelle, manifestent un plaisir évident à se renvoyer la balle avec mordant. Un rapport de forces encore stimulé par le personnage de Hannah Hunter (impeccable Constance Towers), intéressante en ce qu'elle va permettre de révéler la fragilité insoupçonnée du protagoniste incarné par "The Duke". Celui-ci est d'ailleurs absolument déchirant quand il en vient à se remémorer, avec une terrible fureur, sa compagne tragiquement décédée. Le film repose donc sur une alternance très réussie entre scènes de comédie et moments cruels mais jamais complaisants. Car Ford, dont la mise en scène toute en ampleur et en fluidité est constamment inspirée, fait preuve d'une subtilité et d'un humanisme remarquables. Du grand cinéma !

John Ford s'adjoint deux grands talents du cinéma américain dans un scénario classique où l'armée de l'Union doit combattre les sudistes en s'enfonçant dans leurs lignes. Le colonel Marlowe (John Wayne), cabochard et autoritaire, et le médecin major Kendall (William Holden), humain mais tout aussi récalcitrant, ne cessent de s'opposer dès le départ. Constance Towers incarne une aristocrate sudiste plutôt minaude et hypocrite agaçante à l'excès, mais irrésistible patriote. Le sujet de la guerre est abordé sans ménagement. Quelques scènes apportent une touche particulière comme l'amitié entre le colonel sudiste manchot et le major Kendall, le ton humoristique du colonel ex-politicien, l'amputation de la jambe du soldat (l'éclaireur en civil), le défilé des jeunes cadets sudistes. Ce sont autant de détails qui contribuent au réalisme du scénario. Ce film est une réussite sur tous les plans : acteurs déterminants, solide scénario, réalisation soignée, pas de temps mort.

 

Malgré quelques moments comiques, le film est empreint d'un pessimisme tranché qui est celui de tous les personnages : le major Henry Kendall qui ne fait aucune différence entre nordistes et sudistes mais qui s'attache surtout à sauver des vies; le colonel Marlowe qui veut autant que possible éviter le combat; enfin, Miss Hannah Hunter est contrainte de suivre les soldats dans leur parcours meurtrier et se voit progressivement gagnée par une douleur inconsolable. Mais ce réquisitoire contre la guerre, s'il peut être solennel, est néanmoins le plus souvent emporté par l'action, que ce soit celle des fusillades ou celle des joutes verbales. Quant à la mise en scène percutante de Ford, elle donne une épaisseur à ses personnages et à leurs sentiments, et se hisse au niveau d'un point de vue dépourvu de tout manichéisme.

Indéniablement, il ne s'agit pas du meilleur western de J. Ford. La mise en place est certes rapide, les péripéties sont assez divertissantes mais sa mise en scène est parfois un poil poussive et les scènes d'action manque de rythme et de souffle malgré une envergure assez impressionnante. J. Wayne compose un énième personnage de cavalier héroïque, commandant bourru mais aussi terriblement humain et il livre une prestation plus que correcte. Son face à face avec W. Holden réserve quelques bons moments et les dialogues sont bien écrits. Les péripéties s'enlisent un peu vers la fin, les méchants manquent d'envergure et la fin est vraiment trop brutale. Bon western, classique mais pas transcendant sauvé par quelques moments de grâce (dont la fameuse charge des cadets).

Loin d'être le meilleur western de John Ford,"les Cavaliers"(1959) est pourtant un exemple de cinéma classique,et confronte habilement horreur de la guerre civile américaine et tourments humains. John Wayne est dans la lignée de dizaine de personnages qu'il a déjà incarné et qui l'ont rendu mythique. Un colonel nordiste,droit et autoritaire,patriotique et courageux. Avec sa vision carrée des évènements,il ne peut que s'opposer au médecin-chef,humaniste qui maudit l'absurdité de cette guerre,et qui est campé par William Holden,qui tient la dragée haute au Duke. Que ce soit au niveau de la mise en scène ou du scénario,c'est du classique de chez classique. Mais on notera les détails que Ford a apporté au récit,confirmant qu'il s'est bien documenté sur le sujet. Un western sans surprises,mais solide.

Premier de John Ford et avec John Wayn que je vois. Je dois avouer que cet acteur, en dépit du fait que son visage semble figé, avec toujours la même expression, dégage un certain charisme. Je trouve que le réalisateur n'a pas assez insisté sur la nature des réalisations entre le colonel "cheminot" et le médecin qui l'accompagne, c'est un filon qui aurait pu être mieux exploité. Par contre on trouve parfois des dialogues savoureux. Mais ce qui m'a réellement entousiasmé, ce sont les scènes d'extérieur, le passage où l'on voit passer de loin la troupe sudiste chantant de l'autre côté de la rivière, et surtout l'attaque par les enfants d'une école militaire, dérisoire et comique à la fois. J'apprécie ces films tout en subtilité, dommage que celui-ci ait été gâché par une inutile, ennuyeuse et ridicule amourette, et un traitement parfois peu compréhensible. On sort de ce film avec l'impression que le réalisateur a raté quelque chose.

 

 

 

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