CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  853 

 

 

n°853
 
" Nous nous sommes tant aimés "

 

 

(1976)-(It)(1h55)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Ettore Scola    

 

 

Acteurs:  V.Gassman, S.Sandrelli, N.Manfredi ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Nous nous sommes tant aimés" est un chef-d'oeuvre, peut-être le meilleur film d'Ettore Scola. Il raconte le destin de trois hommes et d'une femme, avec en arrière-plan l'Histoire de l'Italie d'après-guerre et du cinéma italien. Cette comédie douce-amère, empreinte de nostalgie, montre, comme très peu de films l'ont fait, à quel point les choix que l'on peut faire dans la vie peuvent nous éloigner de nos amis, de nos amours. Ainsi, Gianni, Antonio et Nicola, trois amis, et Luciana, une jeune femme très jolie dont ils vont chacun tomber sous le charme, vont être séparés par la vie lorsque Gianni va privilégier sa carrière à l'amitié et à l'amour. Riche, mais seul : telle pourrait être la devise de ce film. Les acteurs sont formidables, notamment les quatre principaux : Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Stefania Sandrelli et Stefano Satta Flores. La musique est magnifique et contribue à l'atmosphère nostalgique de ce film. "Nous nous sommes tant aimés" est un film inoubliable, qui procure de la joie mais aussi beaucoup de tristesse. Un peu comme la vie en fait.

Scola signe un film d'une parfaite intelligence et véritable maîtrise de la narration,avec nous nous sommes tant aimés.Une comédie qui suit sur trente ans le parcours de trois personnages et de leur évolution dans la vie.S'ils partent tous d'un même point,l'arrivée ne sera pas la même pour tous.Dans ce film non seulement Ettore Scola arrive brillamment à montrer les liens de ses personnages,mais il arrive aussi à travers eux à montrer le changement que connait l’Italie d'après guerre.Ce film est aussi une formidable déclaration d'amour aux cinéma italien et en particulier à Vittorio de Sica,Federico Fellini,Michelangelo Antonioni.Les scènes sur le cinéma pourrait être superflus,mais non ici tout est brillamment construit et utilisé.Scola touche l'excellence avec ce film.

Un film fabuleux, un des plus grands chefs d'oeuvre du cinéma. Tout y est merveilleux.

Ce film est à la fois le chef d'œuvre d'Ettore Scola, et un chef d'oeuvre du cinéma, dépeignant, avec un réel amour pour le septième art, comment l'amitié entre trois hommes va être disloquée par l'amour pour une même femme qui va en changer deux d'entre eux, et finir avec le troisième qui sera resté tout au long du film égal à lui-même. Les différents changements de couleurs (noir et blanc, sépia, et couleurs) de l'image indiquant le temps où se situe l'action directement par rapport à l'histoire et l'évolution pour le cinéma, film qui allie le fond et la forme, bien que Scola montre qu'à son époque, avec l'arrivée de la télévision, la forme devient plus importante pour le grand public que le fond, avec le personnage de Nicola qui va perdre un jeu télévisé parce qu'il aime trop cet art qu'est le cinéma.

Un générique fortement original, avec une musique délicieusement mièvre s’accordant en beauté avec des images clichées…on s’attend au mieux, comme on s’attend au pire. Et puis, d’étapes en étapes, on se rend à l’évidence : il s’agit d’un petit chef d’œuvre. Le terme « comédie » est bien faible pour désigner le film. Certes, il y a des aspects « déjà-vus », mais le montage, et la connivence explicite avec le spectateur fait tout bien passer, et Ettore Scola déjoue avec intelligence les clichés, se moquant de son propre film. Le montage du film, son agencement dans le temps, est tout à fait remarquable. Les situations, doucement tristes, tristement drôles, ont été élaborées avec une sincérité qui étonne. Et puis, les trois personnages sont assez nuancées, malgré des traits de caractère dominants, pour qu’on s’y attache rapidement. On l’a déjà dit, je ne fais donc que le redire, mais l’intérêt majeur du film de Scola est de parvenir en un laps de temps assez court à mêler subtilement parcours individuels, histoire de l’Italie, histoire du cinéma, le tout en adoptant une forme étonnante, détonnante, qui fait réfléchir autant qu’il distrait. Nous l’avons tant aimé, ce film…mais pourquoi parler au passé ?

Nous l'avons tant aimé ce cinéma italien là, héritier du néoréalisme et de la comédie à l'italien, avec ses grands acteurs aux belles gueules et ses histoires ancrées dans le réel ! Un cinéma nourri de la générosité de De Sica et des audaces de Fellini, des introspections d'Antonioni et de l'humanisme de Rossellini ! Oui, nous l'avons tant aimé ce cinéma d'un autre temps, quand les blockbusters débilitants ne monopolisaient pas des centaines de salles

 

J'ai revu le film hier en dvd et le fait est là : vivement que le film ressorte en copie restaurée car l'image et le son ont pris un sacré coup de vieux ; peut être est ce la cause de ma petite déception en revoyant ce film que j'adorais dans ma jeunesse; comme le dit un des héros du film, nous qui voulions changé le monde, c'est le monde qui nous a changés...

Un peu déçu par ce classique. Si l’idée qui sert de base au scénario est bonne, elle ne me semble pas exploitée aussi bien qu’elle aurait méritée. Le début du film est très verbeux (italien, dirons les fans), sans qu’il s’en dégage une excitation, une vitalité particulière. Un peu assommant, en fait, même s’il y a des moments drôles. La suite est plus réussie, lorsque les vies des trois héros divergent et que leurs retrouvailles installent une atmosphère de nostalgie douce-amère. Mais ça me semble juste intéressant, pas renversant. Assurément, Scola veut éviter de trop en faire dans le sentimental et le larmoyant ; souci louable... mais n’est-il pas allé un peu loin ? L’interprétation est inégale. Au dessus du lot (évidemment), Vittorio Gassman, charismatique comme jamais.

 

Peut-être n'ai-je pas la maturité pour apprécier le film mais j'ai été incroyablement déçu de découvrir ce titre phare de la filmographie de Scola. La musique est atroce (entre la Boum et le téléfilm érotique de M6), le doublage est calamiteux, la couleur passée (version restaurée dit-on ?). Pour l'histoire, bof, rien de transcendant. Beaucoup d'égoïsme et d'amertume, certes, mais je n'ai jamais réussi à entrapercevoir un véritable moment de bonheur. L'art du faux est à son comble et flirte avec ses limites.

Je passe complètement à côté de ce film, qualifié de façon récurrente de chef d'oeuvre. Pour moi, il n'est qu'hystérie, exagération et caricature.

 

 

 

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