CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  851 

 

 

n°851
 
" Cyrano de Bergerac "

 

 

(1990)-(Fr)(2h15)  -      Comédie dramatique historique  

 

Réal. :     Jean-Paul Rappeneau   

 

 

Acteurs:  G.Depardieu, A.Brochet, J.Weber ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si j'essaie de noter ce film objectivement, en tant que grand fan du chef d'oeuvre d'Edmond rostand, je ne peux qu'affirmer que c'est également un chef d'oeuvre du cinéma français. Sans même parler des dialogues, qui portent le film à eux seuls, Rappeneau signe en plus d'un hommage aux films de cape et d'épée, un véritable hommage à la tragédie classique, offrant un rôle bouleversant mais aussi en or au Sieur Depardieu, qui était le seul capable d'incarner avec tant de panache, de justesse un rôle si épique.

En transposant à l'écran la pièce d'Edmond Rostand, Jean-Paul Rappeneau prend le pari d'en conserver les dialogues en vers! Avec le scénariste Jean-Claude Carrière, il toilette le texte, en évacue les obscurités, allusions mythologiques ou précieuses, aujourd'hui totalement incompréhensibles! L'exercice littéraire produit un savoureux paradoxe mais Cyrano n'est pas qu'un film de cape et d'épée! C'est aussi le drame d'un homme qui porte une blessure! Sous la difformité se dissimule un beau prince! Rappeneau choisit Gérard Depardieu qui possède le charme, la violence, la puissance et la fragilité! Pour l'entourer le cinéaste confie à Anne Brochet, le rôle de Roxane, à Vincent Perez, celui du fougueux Christian, et à Jacques Weber, ancien interprète de Cyrano au thèâtre, celui de l'ennemi juré de Bergerac! Triomphant en France, le film remporte l'Oscar du meilleur film étranger à Hollywood et dix Cèsars (meilleur film, meilleure réalisateur, meilleure photo, meilleur décor, meilleure musique...) et Depardieu, le Prix d'interprétation à Cannes et le César du meilleur acteur! De la comédie en cinq actes de Rostand, Rappeneau a fait un film, un vrai, un grand, avec un Depardieu flamboyant! Amour et sacrifice! Panache et héroïsme! Grand spectacle et émotion! Cinématographiquement parlant, le "Cyrano" de Rappeneau est un chef d'oeuvre...

Véritable défi du film, les alexandrins d'Edmond Rostand sont rendus avec un naturel brillant grâce à une interprétation magistrale, Gérard Depardieu démontre qu'?il est l?un des meilleurs acteurs français de cette génération. On pouvait difficilement rêver plus belle adaptation.

Le génie français dans sa splendeur ! Depardieu est géantissime (fallait en profiter à l'époque parce qu'après c'est plutôt les chutes du Niagara), c'est flamboyant et c'est un bel hommage à notre langue notre vraie langue... Tout y est beauté des décors des costumes et des comédiens, charme et poésie... que dire dautre que c'est tout bonnement un chef d'oeuvre.

Sans conteste le film français de ces 30 dernières années. Depardieu est un véritable roc, la virtuosité est un Cap et la beauté telle une péninsule nous enchante... A voir!!!

Il faut deux livres pour apprendre à bien parler : le premier c’est la Rhétorique d’Aristote et le second, Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Cyrano fait partie de ces personnages qui domine la littérature de part leur stature ; il côtoie à ce titre un Hamlet, un Achab ou encore un Julien Sorel. Cyrano n’est pas un personnage en papier. Il est fait de chair et de sang. Il est animé par la passion. Il est jaloux, colérique, tendre et fataliste. Il laisse à ce médiocre Jean Baptiste Poquelin la paternité de certains de ses dialogues. Laisse à Christian le soin d’être aimé de Roxane. Il laisse cette vie de médiocrité pour monter vers la lune opaline, y retrouver Socrate et Galilée. Pièce en cinq actes écrit en 1897 par Rostand, qui abandonna le droit pour le théâtre, l’auteur, natif de Marseille, se démarque de la tradition réaliste de l’époque pour accoucher d’une radicale romance historique se déroulant au milieu du 17ème siècle. Le véritable Cyrano a réellement existé, il était un écrivain français, libre-penseur comme on disait à l’époque, c’est-à-dire porté vers l’athéisme et a écrit entre autres une Histoire comique des États et Empires de la Lune à laquelle Rostand rend hommage quand il fait ‘tomber’ Cyrano de la lune pour intercepter le comte de Guiche. Cyrano n’est pas une histoire d’amour. Ce n’est pas ‘amour’ que d’aimer en secret ; et il est assez paradoxal, que cet homme, qui fait tout en public, qui n’existe que pour que les autres l’admirent, aime en secret, aime par le biais d’un autre. À croire qu’il avait plus honte de ses sentiments que de son nez… Cyrano n’aime pas Roxane. Cyrano n’aime pas la gloire. Il n’aime même pas son verbe ni même sa lame… Cyrano n’aime tout simplement pas ce monde. Il en aime juste ses images, mais il aspire à autre chose, à plus loin… à la lune.

Depardieu est grand, Depardieu est puissant dans son rôle, tellement qu'il éclipse les autres… il nous émerveille pendant plus de deux heures, de plus les personnes parlent en vers ce qui rajoute une dimension au film, quelque chose de supplémentaire, quelque chose qui habite le film…

 

Rappeneau le dit lui-même, le pari de ce film était de faire parler ses personnages en vers. Or, cette expérience scénaristique fait perdre beaucoup de crédibilité au jeu des acteurs. Evidemment, seul l’excellent Gérard Depardieu, en gardant son niveau de surjeu habituel, tient de manière mémorable sur ses larges épaules la qualité de ce film de cape et d’épée. Il est des œuvres qui ne puissent être aisément adapté au cinéma, il semble que la pièce de Rostand soit de celles-ci. On peut sans doute considérer sa transposition conservant ses dialogues pleins de rimes comme un défi manqué.

Pas mal, l'action est bien présent, et même si le fait qu'on ne comprend pas beaucoup le sens de l'humour à cause de l'emploie d'un langage soutenu, où le fait que ce soit barbant par moment et qu'il soit un peu long, c'est tout de même un bon film. A voir.

Oui Cyrano de Bergerac est un beau film à la belle histoire avec un Depardieu formidable (à croire que Rostand ait écrit le rôle pour lui) et l'on écoute avec plaisir les dialogues pleins de mordant mais ce film souffre aussi grandement de longueurs ; c'est parfois lent et le ton est moins vif que dans les autres films de Rappeneau. D'ou une certaine déception.

 

.Le film passe l'épreuve de la tirade des nez avec délice,et celle de la déclaration au balcon avec malice.Seulement,je dois avouer que j'ai été complètement insensible à la conservation de la structure en vers,peu adaptée au format cinématographique,peu concluante au niveau de la rythmique et de la spontanéité.A lui seul,ce choix m'a gâché le plaisir,en dépit de toutes les qualités énoncées précédemment...

Où est passé le Rappeneau maître de la légèreté de "la vie de château", du "sauvage" et de " tout feu tout flamme" ? Ici, tout n'est que lourdeur. Et notre Gégé national, tellement bon pendant les deux premières décennies de sa carrière, récoltera un triomphe et commencera à partir en vrille à partir de ce film, renonçant, sauf exception notable (le garçu, bon voyage et mesrine), à faire des rôles de composition pour faire du Depardieu, quel que soit le film (travers dans lequel était tombé avant lui Jean Gabin).

 Au secours ! 3 heures de rimes et de vers, Y'a d'quoi choper le vers solitaire...

Beaucoup trop bavard et lent, on finit par regarder sa montre. On peut louer la volonté de faire un film en ancien français pour respecter l’œuvre à la lettre mais il faut un peu de rythme si l'on ne veut pas endormir le spectateur !

Je suis perplexe quand à ce film, aimer la pièce de théâtre ne suffit donc pas à apprécier son adaptation cinématographique. Mon jugement bien que sévère est purement et simplement dû au fade, surjoué et caricatural jeu de Gérard Depardieu, énervant, se parodiant lui même à chaque tirade... mettant presque un point d'honneur à assassiner l'oeuvre de Rostand... regarder ce film devient un supplice dès lors qu'il apparait... effroyable !

 

 

 

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