CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  846 

 

 

n°846
 
" Les amitiés maléfiques "

 

 

(2006)-(Fr)(1h40)  -      Drame   

 

Réal. :     Emmanuel Bourdieu   

 

 

Acteurs:  M.Zidi, T.Vingon, A.Steiger ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un magnifique portrait des aspirations adolescentes.

Le plus grand mérite de l'auteur est d'avoir su ouvrir à tous un thème qu'on pouvait craindre élitiste. Sous sa caméra, cette histoire de livre devient lisible, et l'université universelle.

Beau sujet, rarement abordé, que raconte avec un grand talent d'écriture le second film d'Emmanuel Bourdieu

Le réalisateur parvient à dépasser le particularisme du milieu universitaire littéraire branché pour nous plonger au coeur des mécanismes pernicieux des amitiés post-adolescentes.

Bourdieu sonde avec une rigueur glaciale et pourtant fiévreuse des territoires étranges. Il en ramène un film implacable, discrètement impressionnant.

Thibault Vinçon, splendide, ambigu.

Malgré ce style poussiéreux et très professoral se dessine peu à peu une subtile histoire de vampirisme intellectuel.

Dommage que la première partie de ce film d'apprentissage n'évite pas la caricature la seconde traitant avec plus d'acuité des amitiés passionnées propres à la jeunesse.

Faire front contre la suffisance et l'arrogance délirante du film le réduire à cette peau de chagrin, parce que c'est tout ce qu'il vaut : deux balles.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Film d'une charge impressionnante, très tendu, bouleversant, ample et romanesque à souhait. Malik Zidi est un comédien exceptionnel.

Un film qui explore la mythomanie avec finesse et qui nous change de ce qu'on peut voir habituellement dans le cinéma français. Un film qui permet de réfléchir sur l'influence que peut porter un homme sur son entourage, et la réalité. un film à voir.

On pouvait craindre que ce film ne sombre dans une pédanterie pseudo littéraire ennuyeuse. Mais bien au contraire, la présence remarquable des acteurs, l'histoire bien menée, l'ambiance si particulière dégagée, font des Amitiés maléfiques une oeuvre passionnante et élégante. J'ai particulièrement été impressionné par la prestation de Thibault Vinçon qui incarne à merveille un personnage fascinant et trouble. Saluons aussi le très bon scénario - à l'exception de quelques raccourcis un peu faciles - qui sait ne pas se limiter aux sempiternelles histoires de coeur si communes dans le cinéma français.

Une très bonne surprise, d'excellents acteurs (mention toute spéciale à Malik Zidi) un très bon scénario, le milieu littéraire étudiant (un peu bobo) bien retranscrit, on ne s'ennuie pas une seconde, on en ressort avec l'envie de lire un livre, ou de créer, une réussite...

Scénario de qualité, acteurs fins (mention spéciale pour Malik Zidi qui n'a pas volé son César) j'ai passé excellent moment, ce film est un vrai bijou. Avec un thème cruel qui ne laisse pas indifférent, et qui fait réfléchir aussi: la manipulation, le mensonge, et la cruauté en amitié. Je le recommande vivement, c'est un film rare.

 

Le titre était intrigant et la présence de Malik Zidi au casting plutôt motivante... Au final, le film se révèle être une plongée intéressante au coeur du monde estudiantin parisien. Qui n'a pas connu lors d'un cours en amphi un étudiant brillant et charismatique, semblant s'attirer les bonnes grâces du professeur à chacune de ses interventions ? Tour à tour maître à penser et personnage troublant, celui que tout le monde admire ne s'avère toutefois pas être le "modèle de réussite" auquel on s'attendait... En résumé, des comédiens peu connus mais convaincants pour une peinture acide des aspirations et désillusions de la jeunesse.

Bon film sur les relations qui se nouent entre des étudiants qui se cherchent, se jaugent, s'épient, se jalousent. Le personnage brillamment incarné par Thibault Vinçon apporte, par sa personnalité envahissante, cassante et possessive, un intérêt certain à ce film, qui d'ailleurs repose en grande partie sur cet acteur. Le reste est un peu faible, mais ce météorite qu'est André Morney est fascinant à suivre, de son piédestal jusqu'à sa chute, plus ou moins volontaire. Le prof incarné par Bonnafé est lui aussi bien interprété. Pas le film du siècle, mais pas déplaisant non plus et pas ennuyeux du tout.

Un film qui brille par la justesse avec laquelle il parvient à saisir quelques-unes des facettes du champ universitaire, champ dans lequel la réussite n'est pas nécessairement réglée par la qualité et la quantité de connaissance incorporée. Pour le reste, le métrage demeure de facture modeste. Manque également quelque chose comme un instant de grâce.

Grand Prix de la Semaine internationale de la critique à Cannes, "Les Amitiés maléfiques" est un film étrange, d'un autre temps. A l'heure où le cinéma s'intéresse aux nouvelles élites, celles de l'économie ou des médias, Emmanuel Bourdieu inscrit son récit dans le monde des intellectuels universitaires, celui des élites passées, de Sartre, Althusser... ou Pierre Bourdieu. André est une sorte de Valmont, manipulateur et cynique, mais dont l'appétit de pouvoir et de séduction ne s'exerce pas sur le plan sexuel, mais plutôt sur celui de l'influence intellectuelle. Thibault Vinçon incarne ce personnage flamboyant, odieux et suffisant, avec l'énergie d'un Romain Duris, réussisant à le rendre intéressant parce que quand même un peu attachant. Malheureusement, si le dominant est plutôt réussi, les dominés sont complètement ratés, et toute la construction s'effondre.

Je suis un peu embêté car je n'ai rien a reprocher aux comediens vraiment attachants ,a l'honnete realisation ou a la bande son de ce film mais je n'ai tout simplement pas réussi a rentrer dans cette histoire relatant les relations de 3 etudiants en lettres.On croirait voir un film de Desplechin, même univers petit bourgeois étriqué et dont le discours ne semble s’adresser qu’à un cercle élitiste très restreint et éloigné de toute réalité.Trop de références litteraires et theatrales ainsi qu'un monde intello-parisien trop marqué ne m'ont pas permis d'apprécier a leur juste valeur la performance de jeunes et prometteurs acteurs.Pourtant au fil des minutes ,le poids des citations laisse la place a une etude des rapports humains plus riche et intéressante (manipulation/lâcheté/mensonge) qui ferait presque regreter cette longue 1ere partie assez imperméable pour les non initiés.

La figure de mentor vénéneux n’est pas nouvelle au cinéma, ici elle est représentée par un jeune étudiant en littérature qui considère n’être pas assez doué pour écrire et se sert de con bagout pour vampiriser d’autres camarades de promo . Fait-il ça pour les dévergonder et les pousser à se révéler ? C’est ce qu’il prétendra à la fin du film sans que ce dernier ne tranche vraiment et c’est dans cette indécision qu’est la principale qualité du film, à savoir une interrogation de la part de compromis à accepter pour socialement exister. Comme dans « Vert Paradis » Bourdieu se pose en parfait philosophe du cinéma (tel père tel fils) et se met dans la peau de l’observateur, celui qui agit peu et suit le cours des événements ; son cinéma est très proche de celui de Téchiné, avec sa foi dans la tragédie, ses personnages troubles et leurs actions exacerbées.

 

L'incarnation du cinéma qui me débecte...Bobo, vaniteux, pseudo-intello, avec une pléiade d'acteurs qui se la pètent et qui jouent mal...Bref un vrai supplice...j'ai eu beaucoup de mal à tenir jusqu'au bout et j'en suis ressorti agacé comme jamais !! Vraiment pénible... Insupportable...

Le film commence par une réflexion sur "l'écrire", continue sur la manipulation d'un jeune étudiant en lettres sur ses pauv copains de fac, et se termine en pathos assez sympa. Quelques grandes phrases, beaucoup de victimisation, peu de profondeur alors que le sujet était intéressant. "Les amitiés maléfiques" c'est aussi cette question : aime-t-on le jeu de ce Thibault Vinçon. Pour ma part, c'est non : il ne sait pas faire l'arrogant, et pourtant il y met toute sa gestuelle : insupportable.

 

 

 

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