CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  819 

 

 

n°819
 
" L'avenir "

 

 

(2016)-(Fr,All)(1h38)  -      Drame    

 

Réal. :     Mia Hansen Love   

 

 

Acteurs:  I.Huppert, A.Marcon, R.Kolinka ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Un ours d’argent à Berlin, un prix de la presse à Valenciennes... Mia Hansen-Løve collectionne les lauriers. Son cinquième long métrage, plus encore que les précédents, est tout de contrastes. À la fois intellectuel et sensuel, sombre et lumineux, élégiaque et mélancolique.

Il ne s’agit pas de négliger ce que "l’Avenir" doit à Mia Hansen-Løve, qui est considérable, mais enfin, de la première à la dernière image, le film, c’est Isabelle Huppert. Au point qu’on ne saurait dire qui, du personnage ou de la comédienne, habite l’autre. L’intelligence de la jeune réalisatrice est d’avoir rendu possible cette confusion, cette alchimie.

Une famille explorée avec tact et délicatesse par une cinéaste sensible, combative et émancipée, qui sait mettre en valeur les qualités et les défauts de ses personnages, les rendre humains tout simplement, si proches de nous…

"L'Avenir" n'a rien de cumulatif, de démonstratif, de pesant. Il avance subtilement, avec toute la fluidité de la vie, qquand bien même celle-ci charrie un tel flot d'amertume.

Isabelle Huppert, pour qui le rôle a été écrit sur mesure par Mia Hansen-Løve, est encore une fois épatante de justesse dans la peau de cette femme à la fois forte et un peu paumée, qui trouve des ressources dans la pensée et les livres.

Au-delà du portrait de -l’actrice, que n’ont pas forcément réussi tous les cinéastes ayant tourné avec Isabelle Huppert, c’est de l’assurance troublante de son jeu que se sert Mia Hansen-Løve pour raconter l’histoire de quelqu’un qui tient bon autant qu’il chancelle.

On aurait mauvais jeu de reprocher à "L’Avenir" les distinctions reçues, mais il aurait peut-être été salutaire que se fendille un peu plus sa surface si lisse.

Cette œuvre tournée « à l’os », confinée dans un petit milieu social et culturel, ponctuée de dialogues à la tonalité pas toujours très juste, a souvent de quoi agacer. Sa cérébralité la rend hélas très extérieure.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si l'on aime Isabelle Huppert, et c'est mon cas, alors on peut savourer sa prestation. Elle est la figure centrale de cette comédie dramatique. Comment se débrouille-t-on d'une séparation ? Qu'est-ce qui précipite la mise à jour d'une liaison ? Si ce n'est pas dans les cris et la fureur, se séparer est-il moins déchirant ? Le personnage de Nathalie, qu'incarne Isabelle Huppert, est celui d'une femme déterminée, qui affronte les épreuves sans s'économiser la tristesse qu'elle éprouve. Liberté rime-t-elle avec solitude ? La philosophie offre-t-elle des billes pour comprendre comment affronter l'existence ?

Encore un film très sensible de Mia Hansen-Love... "Mes enfants sont partis, mon mari m'a quitté, ma mère est morte, je n'ai jamais été aussi libre de ma vie ", proclame l'héroïne. Voire. Le film, heureusement n'en fait pas la démonstration. Bien que les personnages soient des professeurs de philosophie, il évite d'être un film à thèse. Comment continuer à vivre ("Après quarante ans, une femme est bonne à être jetée") ? Et même, qu'est-ce que la vie ? Le films n'apporte pas de réponse, mais ouvre des pistes. Les jeunes qui vont s'installer en communauté dans le Vercors montrent en tout cas qu'on peut changer de vie... On passe de la Bretagne au début à Paris puis dans le Vercors. Très belle utilisation du décor (maritime, urbain, montagnard), et acteurs parfaits. Pas pour amateurs de films d'action toutefois.

Un très bon film, au rythme doux malgré un climat qui pourrait vite devenir pesant. Isabelle Huppert est exceptionnelle de naturel. Les second rôles paraissent du coup un peu fades. Cela n'enlève rien à la qualité de ce film, finement écrit et réalisé, qui mérite largement la récompense reçue à Berlin.

En plus de constituer un portrait de femme occidentale admirablement bien campé par Isabelle Huppert, s'il existe en ce moment à l'affiche un film qui parle aux adultes de notre époque sous plein d'aspects de leur quotidien, c'est celui-là, quel que soit l'âge et qu'on soit homme ou femme. Des plans variés, une très habile succession d'images fugaces très parlantes, un régal dans la manière de faire avancer les situations, loin d'être toujours roses. Une place de choix est faite à la nature et aux livres, leurs citations donnant à réfléchir, comme celle de Rousseau sur le refuge de l'imagination chez la personne instruite. Beaucoup d'espoir sous l'amertume. Mention spéciale aux seconds rôles ainsi qu'au fils au fils de Marie Trintignant, Roman Kolinka craquant à souhait.

S

Joli film. Mélancolique et ténu. Scénario qui dédramatise toutes les situations. Parfois c'est un peu gênant comme si la réalisatrice esquivait tous les enjeux mais une dose d'humour parvient à rendre attachant ces personnages d'intellos, clivés entre leur discours et leurs actions. Huppert parfaite comme d'hab.

"L'avenir", signé Mia Hansen Love est un bon film dans le registre de la comédie de moeurs. Prenant comme personnage Nathalie (Isabelle Huppert) professeur agrégée de philo dont la vie connait un certain nombre de changements majeurs après la cinquantaine: maladie de sa mère, séparation d'avec son mari qui a une maîtresse, enfants quittant le nid pour d'autres horizons... Un film vérité dans lequel tout le monde pourra un peu se reconnaître comme le cinéma français sait bien en faire. On est ému, on sourit, on s'interroge....comme dans la vie... L'interprétation des acteurs est très juste tant Isabelle Huppert, toujours très authentique qu'André Marcon ou Edith Scob, le tout filmé le plus souvent dans le Paris des Buttes Chaumont ensoleillé.

Une légère déception au regard du casting et des critiques presse qui surestiment un peu ce film et plus largement la réalisatrice qui semble bénéficier d'une certaine clémence de la presse dite parisienne. Le film manque clairement de rythme et comprend pas mal de longueurs alors qu'il ne dure qu'1h42. C'est assez déséquilibré tant dans les dialogues que dans le scénario : il y a de très bons moments et d'autres qui m'ont fait totalement sortir du film, où le temps semble suspendu sans que l'on sache où la réalisatrice veut nous amener ou cherche à nous faire comprendre. Je m'attendais à un film plus lumineux et moins désespéré dans sa seconde partie mais c'est à peine le cas, le spectateur (ou tout moins moi) entrevoit à peine les petites touches et faits qui amènent le personnage principal à voir le bout du tunnel. Toutefois, L'Avenir reste un jolie film en termes de qualité d'écriture et d'interprétation, avec une Isabelle Huppert, de tous les plans et toujours impeccable même si cela fait plusieurs films que je la vois dans ce genre de rôle.

 

Un film d'un ennui mortel. Les dialogues en sont extraordinairement mal écrits, beaucoup trop explicatifs, envahissants, maladroits et lourds. Même Isabelle Huppert, d'ordinaire si étonnante et talentueuse, se révèle en deçà de son niveau habituel et ne sauve pas les meubles. C'est vraiment catastrophique en bref.

Caricatural à souhait (les intellos, leurs chats et leurs livres), creux jusqu’à l’abime (son portrait famélique d’une quinquagénaire en flottement n’est jamais senti et tourne complètement à vide), assommant d’ennui, cet avenir-là est celui d’un certain cinéma français sclérosé jusqu’au trognon.

C'est l'histoire d'un chat noir obèse recueilli par la fille de sa maîtresse. Cette femme (interprétée par I Huppert) prof de philo en fin de carrière voit sa vie bousculée par le départ de son mari. Ses enfants ayant quitté le nid, le matou sera le seul être à partager son existence de bourgeoise intello dont la seule révolution a été d'épouser un prof réac (André Marcon ) en opposition à ses idées post soixante huitardes. Un voyage dans le Vercors pour essayer de se débarrasser de l'animal, chez un ancien élève brillantissime et beau à faire chavirer le cœur d'une cinquantenaire esseulée, nous fait sortir du cinquième arrondissement et du lycée Henri IV. Là, le beau jeune homme (R kolinka) qui a décidé de fabriquer du fromage de chèvres (bonjour le cliché, où sont les chèvres, d'ailleurs?), tient un discours révolutionnaire. On s'attend à de l'action, à un dérapage de l'un ou de l'autre, mais rien. Ils s'écoutent parler et s'observent le nombril. Ils ont même oublié l'humour, heureusement que le chat en possède un peu sinon je me serais endormi.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA