CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  768 

 

 

n°768
 
" Lola Montès "

 

 

(1955)-(All,Fr)(1h50)  -      Drame romantique, Biopic  

 

Réal. :     Max Ophüls   

 

 

Acteurs:  M.Carol, P.Ustinov, A.Walbrook ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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(reprise en 2009)

Un film hautement baroque, où Max Ophüls utilisait pour la première fois, avec quelle virtuosité, la couleur et le CinémaScope.

C'est le plus malheureux et le moins aimable des chefs-d'oeuvre.

Le film fait preuve d'une ambition formelle extraordinaire.

Ophuls s'empare en virtuose de tous les possibles du cinéma.

Lola Montès est un mystère au sens Moyen-Age. Un propos bateleur qui renoue avec la vocation originelle du cinéma.  Un art forain dont Max Ophuls est le saltimbanque magnifique.

Un incontournable à redécouvrir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Rares sont les films aussi beaux et aussi envoûtants, Max Ophüls signe avec "Lola Montès" un conte cruel, mélancolique, onirique, amer dont chaque plan ressemble à un tableau tellement ils sont travaillés avec notamment des couleurs magnifiques. Martine Carol est splendide dans le rôle de sa vie et à ses côtés Peter Ustinov est inoubliable en Monsieur Loyal cynique à la voix suave. Un film sublime qui donne au septième art toutes ses lettres de noblesse.

Max Ophüls signe un nouveau film, avec des mouvements de caméra qui en influenceront plus d'un. C'est l'un de ses premier film en couleur pourtant il semble l'a manier avec une expérience infinie. Dans chaque plan, il nous fais ressentir des émotions, surtout pessimiste. On a ici la vie de Lola Montès incarné par la sublime Martine Carol. C'est un film où le but est de montrer sa déchéance à travers un numéro de cirque qui fait le lien et nous emmène dans son passé où aucune joie n'y est mis en scène. Cette oeuvre est avant tout intemporelle et c'est ce qui en fait sa beauté. On est au cirque, on affiche la vie d'une femme en racontant son passé comme on le faisait dans les expositions coloniales ou aujourd'hui dans la télé-réalité.

Le plus beau film d'Ophuls. Chaque plan est une peinture à lui tout seul, tellement riche en formes et en couleurs qu'il faudrait une existence entière pour les percevoir toutes. On circule dans un monde unique, entre symbolisme et baroque, entre onirisme et réalisme acerbe, entre la peinture de Monet et les dessins de Duboult. Par de longs travellings dont seul Ophuls à le secret, on penettre un long labyrinthe de couloirs et de fresques felinniennes, flamboyants de poesie et d'humour. Les acteurs sont sublimes : Martine Carol en femme désabusée, et Peter Ustinov en gardien de cirque à la fois cupide et fascinant ( on n'oubliera jamais sa voix ). Le film entier est un entrelac de personnages, principaux ou secondaires, mais le plus petit a sa place et c'est ça qui fait le réalisme du film. Le dernier film de Ophüls, mais aurait-il pu faire mieux ?

Un chef d'oeuvre ni plus ni moins : mise en scène fastueuse et ambitieuse pour un portrait fascinant d'une courtisane scandaleuse superbement interprétée par une Martine Carol comme on ne l'a jamais vue ailleurs.

La restauration de « Lola Montès », dans son format, son montage, ses couleurs d’origine (et avec le son stéréophonique de l’époque !), est l’événement cinématographique de l’année. Un éblouissement, un miracle que cette résurrection technique : le vocabulaire religieux convient bien au vibrant oratorio de Max Ophüls. Claude-Marie Trémois, qui maniait si bien le goupillon dans Télérama, aurait sans doute distingué une présence divine derrière chaque plan.

Chef d'oeuvre évident, même si certaines choses ont un peu vieilli. Les séquences du cirque sont tellement prodigieuses, la fin atteint à un tel sommet que toutes les réserves tombent devant cette sorte d'opéra sur les points marquants de la carrière d'une cocotte sans intérêt, qui trouve sa rédemption dans un cirque américain. Martine Carol aussi, d'ailleurs. C'est aussi le meilleur rôle au cinéma de Peter Ustinov. Bien des séquences de cet étrange poème étonnent encore : et pourtant on en a vu depuis, des travellings, des cadrages, etc. La copie restaurée bénéficie de couleurs superbes, ce qui n'était pas le cas autrefois. En revanche le son n'est pas toujours très bon. La scène du saut et les images finales se fixent pour toujours dans la mémoire, tout comme la sonorité si particulière de la voix de Peter Ustinov.

L'un des sommets du 7e art, entre "Citizen Kane" et "Mort à Venise". Incompris à son époque (et encore par certains aujourd'hui si l'on en juge certains commentaires ignares), c'est le chef d'oeuvre de Max Ophuls, auteur d'autres films de génie. Le montage vertigineux, qui alterne séquences de cirques (superbes) et retours en arrière explicatifs est un des points forts du film. C'est moins Lola que le "tourbillon" que crée sa vie qui intéresse Ophuls. On peut voir aussi une critique prophétique de la société du spectacle, qui culmine aujourd'hui avec la téléréalité. Dans un rôle qui annonce cruellement sa destinée tragique, Martine Carol est émouvante et d'une beauté fulgurante. Icône démystifiée, elle atteind le sublime dans les scènes ce cirque où elle égale la Falconetti de "Jeanne D'Arc" par sa détresse contenue. Un choc de cinéphile, à (re) découvrir d'urgence.

 

Inspiré de la vie de la courtisane Lola Montez, qui au cours du XIXème siècle, eu des amants aussi célèbres que Franz Liszt ou le roi Louis 1er de Bavière, ce portrait de femme déchue est remarquablement interprété par Martine Carol. Si les thématiques abordées manquent parfois quelque peu d'intérêt, force est de constater que la caméra de Max Ophuls est d'une superbe fluidité, et ses nombreux plans-séquences sont superbes et d'une grande poésie.

Un peu déçu par ce Ophüls, mais la qualité est là, on est entraîné durant deux heures dans cette tourmente sans aucune joie. Le film est d'un pessimisme rare et d'une beauté fulgurante. On est touché par le sort de Lola Montes… Je dirai que le film est un brin trop lent (mais un brin) et bien que vue au cinéma, la qualité du son était médiocre, ce qui m'a empêché de comprendre les dialogues des phases de cirque, d'où ma déception.

 

Une ode à la vacuité ! Ce film démontre s’il en était encore besoin les errements dans lesquels l’équipe initiale des « cahiers du cinéma » ont conduit certains regards sur l’histoire du cinéma. Certes ils s’insurgeaient et à raison contre ces gens qui savaient à peine filmer, et leur combat fut une illustration de la grammaire du bon caméraman (travelling, panoramiques, mouvements de grues…) Et à ce propos on est bien obligé de constater que Max Ophuls sait filmer… le problème c’est qu’il ne sait faire que ça, le problème c’est qu’un film ce n’est pas que ça, c’est aussi une direction d’acteurs et c’est aussi un scénario qui suscite l’intérêt. Et sur ces deux aspects le film est un échec total pour ne pas dire une catastrophe.

Dernier film de Max Ophüls, qui raconte ici l'histoire de Lola Montès, ex-courtisane devenue l'attraction principale d'un cirque au XIXème siècle...Le sujet est intrigant et les premières minutes, envoûtantes, laissent penser que l'on tient à la fois une puissante réflexion sur la société du spectacle et sur la condition de la femme, dominante puis volontairement réduite au rang d'objet, de matière à fantasmes. Mais une question majeure se pose rapidement : si les thématiques qui ressortent du récit sont potentiellement passionnantes, l'histoire elle-même l'est elle ? Non, loin s'en faut, là faute à une écriture assez paresseuse, qui confronte de manière poussive l’héroïne aux hommes qu'elle rencontre successivement, les personnages manquant eux-mêmes d'épaisseur et étant interprétés par des acteurs plutôt ternes. Le rythme monocorde ainsi qu'une mise en scène, certes élégante, mais qui ne parvient pas à se renouveler et finit par sembler un peu figée (hormis un superbe dernier plan), accentuent l'ennui poli qui gagne le spectateur au fil des minutes devant un film qui manque de vie, d'étincelles, de passion. Ce n'est donc pas catastrophique mais franchement oubliable.

Ce film joue un peu dans l'histoire du cinéma français, le rôle de Pelléas et Mélisande dans celui de l'Opéra. En dire du mal vous fait passer pour un amateur de ringardises… Tout étudiant en cinéma se doit de l'avoir vu, d'en dire du bien et de mépriser du haut de sa jeune culture tous ceux qui n'ont rien compris à "cet éternel chef d'œuvre aujourd'hui unanimement admiré ". Et bien non, ce film n'est qu'un chef d'œuvre d'ennui et de prétention. A sa sortie le public l'a hué (comme il avait hué Pelléas) et le film fut un échec commercial. Vous me direz le public n'a pas toujours raison ! Certes ! Mais parfois quand même ! Sans les réactions et le "combat" de quelques critiques de la nouvelle vague (Godard, Truffaut, mais aussi Cocteau), plus personne ne parlerait de ce film aujourd'hui !

 

 

 

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