CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  767 

 

 

n°767
 
" La chanson de l'éléphant "

 

 

(2016)-(Can)(1h50)  -      Drame   

 

Réal. :     Charles Binamé   

 

 

Acteurs:  B.Greenwood, X.Dolan, C.Keener ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un cruel jeu du chat et de la souris, qui réhabilité le thriller freudien cher à l’Hollywod des années 50, tout en éveillant de troublants échos avec l’univers de Xavier Dolan, acteur qui phagocyte ici son personnage.

Adapté d'une pièce de théâtre canadienne de Nicolas Billon, ce thriller psychologique installe un véritable suspense et une tension palpable. Pour une fois seulement acteur, le cinéaste prodige Xavier Dolan, qui tourne ici en anglais, y est extrêmement juste. Ses partenaires aussi, notamment la trop rare Catherine Keener, dans le rôle d'une infirmière compréhensive.

Ce petit film frappe fort, et la révélation finale, au-delà de l’artifice, assure au spectateur, si ce n’est le KO émotionnel, au moins de sortir de cet hôpital un peu groggy.

Ce film confirme que Xavier Dolan est un acteur sous-estimé dans le sens où il y a quelque chose à la fois d'enfantin et d'ambigu dans son jeu, ce qu'ambitionne tout comédien. Ces qualités naturelles deviennent des défauts quand il n'est pas bien dirigé

Le film semble avoir du mal à s’émanciper de sa source dramatique, dans une forme statique et littéraire. Thriller psychologique, sur un sujet porteur, il lui manque ce frisson propre au genre, qui passe peut-être sur scène, mais mal à l’écran. Comme s’il y avait l’air sans la chanson.

La mise en scène statique donne toute leur place aux joutes verbales qui ne font pas avancer l’enquête, traînent en longueur et désamorcent la tension. Face à Bruce Greenwood, tout en intériorité, Xavier Dolan, ici acteur, signe une performance un peu démonstrative.

Réalisation manucurée, beau travail de caméra, belle dominante bleutée de l’image soulignant le climat hivernal et l’ambiance glaciale. Mais pas d’enjeu narratif profond. Du Tennessee Williams sous valium.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Malgré son débit plutôt lent, j'ai vraiment apprécié ce film! Xavier Dolan est tout simplement incroyable dans ce rôle ardu et exigeant. C'est d'ailleurs la chose que j'ai préférée du film! Je vous conseille fortement d'aller le voir!

Un XAVIER Dolan époustouflant remarquable exactitude parfaite dans son personnage ! Très bon scénario ! Un film qui mérite amplement d'être visionné dans toutes les salles de cinéma

Prenant et très intriguant. C'est le genre de thriller qui ne prend sens qu'à la fin, car au début, impossible de savoir où ce film veut nous emmener. Un mystère est installé, et on a immédiatement envie de connaître le fin mot de l'affaire. Et notre curiosité est encore plus attisée lorsque l'on assiste aux échanges entre les deux personnages principaux. C'est le patient, Michael (Xavier Dolan), qui mène la danse car il a l'avantage de détenir la vérité. On assiste donc au désarroi d'un docteur en position de faiblesse, qui se fait manipuler par son patient. Et c'est alors intriguant dans le sens où le spectateur n'en sache pas plus que le docteur, et qu'il essaie également de comprendre. Mais le plus bluffant reste la performance d'acteur de Xavier Dolan, qui offre à son personnage un charisme saisissant et une troublante personnalité marquée. L'intrigue nous entraîne alors facilement, et nous conduit jusqu'à la surprise finale, qui ne surgit pas de là où on l'attendait, et qui nous oblige à repenser le film autrement.

 

On sent bien qu’il s’agit d’une adaptation d’une pièce de théâtre, l’action se déroulant principalement en huis-clos, à savoir le bureau du docteur Lawrence. On suit alors l’entretien entre le patient Aleen et le docteur Green, et ceux du docteur Green et la nurse avec le sergent de police. Le film est donc avant tout verbeux où se dévoile progressivement toute une intrigue sur une affaire de disparition, c’est aussi une histoire de manipulation un peu trop élaborée pour être crédible. Malgré quelques longueurs et incohérences, le film reste intéressant avec quelques scènes très fortes (comme celle avec l’éléphant en Afrique).

Le film a mis longtemps à sortir chez nous. C'est un huis-clos, avec peu d'acteurs, mais des dialogues nourris d'une psychiatrie, parfois un peu primaire, mais qui est accessible et facile à intégrer. Le film vaut essentiellement par la prestation des protagonistes, bien dirigés et particulièrement pour celle de Xavier Dolan, qui excelle à jouer un rôle de tireur de ficelles, ambigu, détestable, mais bien savoureux. Le rôle semble être taillé pour lui.

Né en Belgique il y a 67 ans, Charles Binamé est arrivé très jeune au Canada et, après une période anglaise durant laquelle il réalisait des films publicitaires, c’est dans son pays d’adoption qu’il s’est lancé, en 1994, dans la réalisation de longs métrages de fiction. Même si "Eldorado", son deuxième long métrage, a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de 1995, sa renommée est faible dans notre pays. Il n’est pas interdit de penser que "La Chanson de l’éléphant", film qui présente Xavier Dolan en tête d’affiche, est susceptible de changer la donne. Grâce à une construction très habile et au jeu des comédiens, grâce aussi à l’utilisation pertinente de gros plans sur le visage de ceux-ci, Charles Binamé réussit une bonne transposition d’une pièce de théâtre sur le grand écran. La reconstitution de la vie dans un hôpital psychiatrique au milieu des années 60 est un autre point fort de "La Chanson de l’éléphant".

Un assez bon film dramatique qui se traduit par beaucoup de psychologie, les indices fournis sont porteurs de révélations qui changent complètement le fil de l'histoire. Les interprétations sont bonnes. Dommage que la lenteur et le manque d'action nous perdent à plusieurs endroits.

Le film possède une belle photographie et une bande originale plutôt bien mais il a quand même pas mal de défauts je trouve. Déjà, je m'attendais à un huit clos, donc j'ai été un peu déçu. La mise en scène aurait également méritée à être plus travaillée car le tout reste vraiment très lent et parfois un peu ennuyeux. La direction d'acteurs n'est pas aussi très bien faite, Xavier Dolan peut jouer justement ou être un peu en roue libre et surjouer. Sinon, les personnages secondaires sont parfois un peu absents du film, c'est un peu dommage.

 

Tiré d'une pièce de théâtre, La chanson de l'éléphant tente par tous les moyens de nous sortir de son huis-clos à deux personnages en incluant des sous-intrigues ou des informations relatives au passé des deux protagonistes qui ne font que surcharger une histoire déjà suffisamment lourde de traumatismes. La crédibilité de la description du fonctionnement de l'hôpital est aussi en cause. Quant à l'affrontement psychologique entre le psychiatre et le patient, il fonctionne par à-coups, mis en scène assez maladroitement et laissant échapper la tension comme si le réalisateur se rendait compte de la faiblesse de son argument principal. Il y a lieu d'être mitigé sur la performance de Xavier Dolan qui est surtout assez mal dirigé voire pas du tout. Elephant Song charrie vraiment trop de scories pour être considéré comme une réussite.

Et puisqu’on parle de Xavier Nolan, il ferait mieux de se concentrer sur ce qu’il excelle à faire, réaliser, plutôt que de nous infliger une telle prestation à l’écran. Si ses talents d’acteurs ne sont pas non plus inexistants, son jeu n’est clairement pas à la hauteur du héros qu’il est censé incarner. Là on l’on attendait un manipulateur drôle et mystérieux, l’homme derrière le personnage en fait des tonnes, manquant totalement de subtilité. 

« La Chanson de l’éléphant » présente hélas toutes les tares du mauvais théâtre filmé. Aussi brillant soit-il le dialogue du médecin et du patient finit par lasser. Aucun rebondissement ne vient sortir le spectateur de sa torpeur. Jusqu’à un épilogue inutilement dramatique et vaguement ridicule.

 

 

 

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