CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  755 

 

 

n°755
 
" 120 battements par minute "

 

 

(2017)-(Fr)(2h23)  -      Drame   

 

Réal. :     Robin Campillo    

 

 

Acteurs:  M.P. Biscayart, A.Valois, A.Haenel ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Du collectif à l'individu, le flux de "120 battements par minute" coule, vrille, se tord mais toujours repart. En pleine épidémie du sida, Robin Campillo propose un film de vie, d'amour et de combat.

Avec ce grand film pulsatile, Campillo radiographie le désir, montre le sexe, sonde l'ivresse, communique le spleen. C'est beau et triste comme le tube Smalltown Boy de Bronski Beat dont la simple évocation dévaste...

Grand prix du jury, ce film moderne, politique et bouleversant n'a pas eu, à Cannes, la palme d'or qu'on espérait. Qu'importe. Il tient désormais à chacun d'en faire le grand film populaire qu'il doit être avant tout.

Le film est si réussi, si passionnant, si emballant, si émouvant qu'il semble échapper à tout, et notamment aux calculs. 120 BPM est en état de grâce, poussé par sa propre énergie, son propre désir. II touche chacun au plus profond. Cela s'appelle une grande oeuvre.

Jamais rébarbatif ni larmoyant, un grand film sur la vie, à l'image de son titre vibrant, porté par de jeunes comédiens bouleversants.

Le film impressionne par la fluidité de sa montée en puissance, la sophistication discrète de sa structure.

Plus qu’un banal hommage aux militants d’Act Up Paris, "120 battements par minute" esquisse la silhouette sensible d’une génération d’oubliés. Portrait sensuel et évanescent au carrefour des "Revenants" et d’"Eastern Boys".

"120 Battements par minute", dont le titre, confie le cinéaste, évoque « les battements du coeur et ceux du plaisir », atteint à plusieurs reprises des sommets de cinéma, notamment lorsqu'un plan panoramique fait de la Seine un fleuve de sang.

La véracité de "120 battements par minute" (« ceux du cœur et du plaisir », a expliqué le cinéaste) en fait une œuvre aux images et propos crus, souvent éprouvante, à la fois mortifère, imprégnée de désespoir et pleine de désir de vivre.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film fort, violent, difficile, un film militant magnifiquement mis en scène par Robin Campillon. Il nous emmène dans les réunions de travail d'Act Up l'association militante de lutte contre le sida. Le film est réalisé comme un reportage sans philtre ni tabou sur la vie et la lutte des activistes en majorité gays et sidéens. Il nous délivre un témoignage implacable des années 90 dénonçant l'indifférence de la société, des médias et des pouvoirs publics. Ce film nous offre une belle équipe de jeunes et talentueux acteurs : Nahuel Perez Biscayart (Sean), Arnaud Valois (Nathan), Antoine Reinartz (thibault), Adèle Haenel ...

Un film essentiel qui raconte comment une poignée de militants ont affronté la lenteur et parfois l'inaction de l'état dans la lutte contre le Sida. Je fais partie de la génération qui a dû construire sa vie sentimentale avec ce fléau. Ce film est une merveille d'équilibre entre le militantisme et la nécessité de vivre vite car la mort fauchait à l'époque en une poignée d'années. À voir absolument.

Une claque. Un uppercut. Un choc. On sort assommé de ce film magistral. Confus aussi. Tant d'émotions, de colère, de respect, de gêne.. Il faut être sacrément gonflé (ou inconscient ?) pour produire et réaliser une telle œuvre. Comme l'étaient sûrement les premiers adhérents d'Act Up dans leur combat contre la montre pour espérer de pas mourir. Le film glisse progressivement du combat du collectif contre tous les égoïsmes vers le combat d'un couple happé par le virus. Le réalisateur ose nous montrer la réalité et ne lâche jamais son propos au risque de nous transformer en voyeur apitoyé. Un magnifique et inoubliable hommage et témoignage à tous ceux et celles qui se sont couchés pour que leurs successeurs puissent rester debout.

Ce film m'a couper le souffle tellement il est poignant, puissant ! Et quelles émotions il nous fait ressentir, j'en suis ressortie bouleversée, sous le choc et surtout émue. Le sujet délicat du Sida est abordé d'une façon phénoménale. Il y a autant de colères, de peine que de joie et de rires. Il n'aurait pas pu être mieux abordé que ça, chapeau au réalisateur pour avoir fait cette merveille.

Plus qu'au sortir de la séance , c'est un film qui infuse en vous bien après la projection. C'est plein de vie et d'amour malgré l'urgence et la tragédie. Car oui c'est en agissant qu'on se sent toujours vivant. On adhère de suite à cette bande où transpire le respect, la détermination et la soif de dignité. Un film humaniste qui part du collectif pour nous ramener à nous, individus. Des scènes fortes, une brochette d'acteurs excellents, un film qui prend corps au fur et à mesure, ce cinéma français fait du bien. Un grand film, bouleversant et essentiel.

Poignant, bouleversant, on sort du cinéma complètement chamboulé, c'est un film qui fait réfléchir, même plusieurs jours après l'avoir vu. Magnifique

 

120 BPM est un film essentiel par ce qu'il montre et démontre et permet aux jeunes générations d'en apprendre plus sur Act-Up et son combat vital à une époque où notre société ne prenait pas conscience des vies brisées par le Sida puisqu'il ne touchait "que les personnes en marge". L'interprétation est superbe et le réalisateur n'hésite pas à montrer les dissensions présentes au sein de l'association. Malheureusement la mise en scène classique voire scolaire et une toute fin dont le procédé ne laisse pas d'autre choix au spectateur que d'être ému (ce qui chez moi a provoqué l'effet inverse) font que 120 BPM n'est pas le grand film qu'il aurait dû être.

Beaucoup d'attente pour ce film dont on parle depuis un moment. Les critiques français en ayant fait leur favoris pour la palme d'or ! Évidemment, il l'avait raté. Mais il était quand même reparti avec le grand prix. L’intérêt était donc vif à sa sortie. Et si le film retrace avec plein d'émotion et de fureur ces quelques années d'Act-up, j'ai eu le sentiment mitigé d'un film qui manque un peu d'ampleur et reste scotché sur son sujet. C'est un peu le piège des sujets forts et autobiographiques, c'est que parfois, le réalisateur pense qu'il se suffit à lui-même. La narration patine parfois et l'impression de répétition affleure dans ces scènes d'amphis pourtant souvent brillantes. Par ailleurs tous ces acteurs quasi inconnus sont fantastiques, les répliques fusent avec justesse et parfois légèreté. Alors, alors, alors... l'impression bizarre qu'il me reste, c'est que le film aurait pu être un très grand film... mais qu'il ne sublime pas totalement son point de départ. Et oui, on en veut toujours plus ! A voir malgré tout.

 

La naissance d’Act Up Paris lors des années Sida. S’il est utile à plus d’un titre, ce récit quasi-documentaire qui a le mérite de mettre en exergue le fait qu’au sein d’une même association, les points de vue et les attentes de chacun diffèrent. Il soulève aussi les questions d'alors vis à vis des politiciens et des intérêts des grands groupes pharmaceutiques, les actions menées et les altercations lors de débats devenant souvent houleux. En revanche, suivre pendant trente minutes la fin de vie d’un individu au plus intime et donner une image aussi douteuse de la communauté homosexuelle, de par cette approche volontairement dérangeante et pour le moins personnelle du réalisateur Robin Campillo, laisse un goût amer au spectateur.

Ce film est une grosse déception. Une suite de joutes verbales situés dans un amphithéâtre dont ne saura jamais où il se trouve. Comme le reste du film d'ailleurs tant le réalisateur s'ingénue à ne filmer qu'en gros plan. Les deux gayprides sont réduites à une suite de plans serrés dont l'émotion est absente. Émotion, justement. On devrait être touché par le sujet. On ne l'est pas. La faute encore à une mise en scène qui privilégie le voyeurisme au détriment des sentiments. On ne sait rien des personnages. Aucune chronologie. Et puis on parle de quoi ?

Film surcoté. Très long... Trop long, peu d'émotion. On a l'impression de voir un documentaire sans intérêt. Avec quelques scène sexuelles vulgaires et longues. Des scènes qui ne servent à rien. Il faudrait plus de 2h10 pour exprimer toutes les critiques négatives de ce film. Les acteurs jouent bien mais le contenu est fade. Grand prix du jury?? Ce film nous montre que malheureusement le lobbying a de l'influence sur le festival de Cannes.

 

 

 

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