CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  747 

 

 

n°747
 
" Zorba le Grec "

 

 

(1964)-(Am,Gr)(2h22)  -      Drame, Aventure  

 

Réal. :     Michael Cacoyannis    

 

 

Acteurs:  A.Quinn, A.Bates, I.Papas ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le film qui a crée et lancé le sirtaki, le film qui a fait mieux connaître le folklore et les moeurs grecs dans le monde et le film qui a assis définitivement Anthony Quinn au rang de star. C'est lui et entièrement lui qui se taille la part du lion, donnant une interprétation haute-en-couleur, puissante, gargantuesque et savoureuse de son personnage. Bref c'est un véritable ouragan qui se déchaîne, et ses partenaires ne peuvent rien faire face à cet ouragan malgré qu'Alan Bates est pourtant remarquable dans un registre nettement plus sobre. Autrement, loin du folklore style carte postale auquel on pouvait s'attendre d'après les premières scènes et la musique devenue mythique de Míkis Theodorákis, le film présente des paysages filmés de manière réaliste et des deux séquences très dures qui contrastent singulièrement avec l'image "gentiment touristique" que l'on pouvait s'attendre à voir uniquement des grecs. La scène de meurtre est effroyable et ignoble par sa lâcheté, quand à celle de la cupidité autour d'une morte elle donne envie de lancer un "Salauds de pauvres", comme Gabin dans "La Traversée de Paris", et de tirer dans le tas. La scène finale qui veut terminer le film sur une tonalité beaucoup plus légère est inoubliable. Malgré quelques petites longueurs, "Zorba le grec" est sans conteste un incontournable.

Un classique du cinéma que ce Zorba le Grec. Superbe travail sur le noir et blanc avec des ombres et des lumières splendides. Plusieurs scènes mythiques ("la lapidation", "le pillage de l'hôtel" et le "Sirtaki" final), Anthony Quinn incarne de manière survoltée un fameux personnage.

Zorba le Grec est un film absolument superbe , très beau et qui ne semble ne pas avoir pris une ride . Ce film est un chef-d'oeuvre sur l'amitié , sur l'amour . Bref , c'est une oeuvre très humaine , souvent très grave et triste mais aussi extrêmement drôle . Le charme de la superbe interprétation est aussi un atout de ce film qui restera sans l'ombre d'un doute éternel et immortel : Quinn est fabuleux , Bates extraordinaire et Irène Papas a un charme incroyable dans son jeu d'actrice . La scène de fin est magnifique et symbolique ( représentant l'amitié , le partage , l'humanité des deux protagonistes ) . Une merveille .

Une ode communicative au bonheur, ainsi qu'un des plus beaux rôles du comédien Anthony Quinn. Sur une musique mémorable, Michael Cacoyannis signe un récit initiatique plein d'entrain et d'une débordante joie de vivre. Avec les magnifiques paysages de Crète, le dépaysement est assuré !

Film splendide qui montre dans toute sa vérité et avec des contrastes saisissants la tendresse et la cruauté d’une civilisation encore pauvre. Des numéros d’acteurs époustouflants et une conclusion fantastique : « n’est-ce pas le plus beau désastre ? » suivi d’un grand éclat de rire.

 

Important en son temps, Zorba le grec semble avoir un peu vieilli aujourd'hui. Toutefois, il n'en reste pas moins que le film garde encore aujourd'hui un réel charme, grace notamment à l'inoubliable musique de Mikis Theodorakis, mais aussi au climat de Grèce, aussi odieux parfois qu'attachant à d'autres moments. Et même si certains passages sont trop longs, l'ensemble est tout de même relativement de bonne qualité, grace notamment à de bons acteurs, Alan Bates et surtout Anthony Quinn. A noter la très belle scène finale. D'assez bonne qualité donc sur l'ensemble.

Dans la longue et florissante filmographie d'Anthony Quinn, il semble impossible de passer à côté de ce rôle magistral de Zorba, devenu une véritable figure iconique du grec bon vivant et doux rêveur. La vision d’une Grèce pleine de traditions, telle que l’avait décrit Nikos Kazantzakis dans son roman, et l’émotion que Michael Cacoyannis nous fait partager à travers la relation de son duo de personnages faisaient, à l’époque, oublier les longueurs interminables de son film qui a maintenant mal vieilli mais mérite toutefois d’être vu par tout vrai cinéphile. Outre le personnage de Zorba en lui-même et la morale libertaire, l’autre élément inoubliable de cette œuvre est incontestablement la musique de Mikis Theodorakis sur laquelle les personnages aimaient tant danser le sirtaki, une danse inventée pour l’occasion et faisant aujourd’hui entièrement partie du patrimoine culturel local, et qui fit de la scène finale un moment de cinéma inoubliable.

Je n'ai pas été si séduit que ça par ce film que l'on présente pourtant comme un chef-d’œuvre. Mis à part la prestation remarquable d'Anthony Quinn (qui vole complètement le film alors que les autres acteurs : Alan Bates en particulier, sont très convaincants), le film ne suscite pas beaucoup d'intérêt. Il y a quelques bons points à retenir tout de même. Les décors de la Grèce pittoresque sont splendides. Le thème musical de ce film est culte (si cous ne connaissez qu'un seul morceau de sirtaki, c'est sans doute celui-là). Les personnages sont très attachants de par leur authenticité et leur bienveillance. Mais j'ai trouvé le film bien long (140 minutes à peu près) pour une intrigue assez peu palpitante. Le film aurait gagné à être réduit à mon avis.

Une interprétation remarquable de Quinn évidement mais aussi celle supérieure et fabuleuse de Lila Kedrova, une belle photo, une bonne mise ne scène, malgré quelques longueurs. En revanche je ne vois pas bien ce que la musique ait d'extraordinaire. Sur le fonds, les villageois crétois en prennent plein la tronche et Cocoyannis ne fait pas dans la dentelle avec deux scènes très fortes (et anthologiques). La fin est intéressante de par son message mais pas par son image assez niaise. PS : en passant, dans un film qui se veut réaliste pourquoi avoir été inventer une danse qui n'existait pas?

 

Ce film est indéfendable, pour moi il fait même honte au cinéma car il l'utilise sans aucun respect pour les spectateurs tout en traitant un des aspects les plus noirs de la nature humaine. Je m'étonne que Anthony Quinn ne se soit pas aperçu du piège dans lequel il se fourrait et de plus qu'il en ait été fier, car en dehors de lui, irréprochable dans son jeu, rien ne tient la route. La complaisance avec laquelle est filmée le lynchage de ''la veuve'' est inacceptable tant sur les images que sur le fond. Les images font naître en nous la haine vis à vis des tortionnaires et le fond nous est incompréhensible: comment Zorba qui connaît les coutumes de ses compatriotes a t il pu pousser son ami dans les bras de cette femme? En outre Irène Papas n'a jamais aussi mal joué, les personnages secondaires sont de pures caricatures à commencer par madame Hortense, Alain Bates est inconsistant. Le montage de la scène finale avec son toboggan en bois et les rondins qui arrivent sur nous comme des torpilles est d'un grotesque achevé. Quant à la célèbre scène finale, elle aurait pu être réussie dans un contexte moins délètère et la présence d'un orchestre...Cette musique qui surgit dont ne sait où est une insulte à notre intelligence.

Tout juste la moyenne pour Anthony Quinn, bien sûr, le remarquable personnage de Madame Hortense, finalement poumon du film, et une fin mignonne. Pour le reste... truffé d'invraisemblances comportementales qui rendent le visionnage illisible (comme une veuve innocente porté aux nues par les deux héros pendant la moitié du film, mais finalement égorgé devant eux quasi dans l'indifférence, au point de repartir travailler avec les assassins dès le lendemain en ayant visiblement tout oublié) et d'une foule caricaturé à l'extrême (vraisemblablement l'auteur avait des comptes à régler avec les Crétois), ce film est un brouillon où l'on s'ennuie vite, sauf à vraiment beaucoup aimer le Sirtaki.

 

 

 

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