CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  741 

 

 

n°741
 
" Le fanfaron "

 

 

(1962)-(It)(1h45)  -      Comédie dramatique    

 

Réal. :     Dino Risi    

 

 

Acteurs:  V.Gassman, J-L.Trintignant, C.Spaak ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dino Risi, avec ce "Fanfaron", a réalisé quelque chose de très fort. Car derrière ses allures de comédie légère et volatile, ce film cache un réquisitoire, ou plutôt un témoignage sur l'oisiveté (et aussi ce qu'elle entraine) à la fois grave et sérieux, ce qui le rend encore plus puissant, tout particulièrement lors d'un dénouement scotchant, et véritablement innatendu. Mais ça ne s'arrête pas là. En effet, s'il est remarquable dans son écriture, "Le fanfaron" l'est tout autant dans sa réalisation, et sa direction d'acteurs (est-il vraiment nécessaire de parler de l'interprétation de Vittorio Gassman?), et il en devient une perle artistique.

Un art du récit très subtile. On ne peut mieux filmer le quotidien, et surtout on ne peut mieux montrer les choses avec légèreté comme en passant, l’inconséquence, une forme de cynisme, de beauferie derrière la dolce vita des années 60. Un esprit très grinçant dans un gant de velours. C’est aussi dur que « Les monstres » mais sans caricature, ce qui est peut-être pire. Le duo Gasman Trintignant est formidable.

Comment parler du FANFARON en enlevant le charmant ‘tutuuttt’ du klaxon ? LE FANFARON, c’est du son, de l’image, un mouvement perpétuel que l’on n’imagine pas finir. Trintignant et Gassman sont absolument excellents dans leurs rôles respectifs. Le rythme du film est effréné, et on finit à se plaire dans ce jeu sans morale, et même à donner raison au charmant Vittorio. Quant à la fin, elle est épatante par son imprévisibilité ; et par la morale qui s’en dégage…plutôt, l’immoralité. Tutuuuut, et c’est reparti !

Une comédie Italienne jubilatoire et déjantée co-scénarisé par Ettore Scola et réalisé par Dino Risi !! Un week-end de 15 aout en Italie, un étudiant préparant la révision de ses examens en Septembre rencontre hasardeusement un automobiliste qui le fera sortir de son taudis pour deux jours de pur folie auquel on est pas au bout de nos surprises. La première partie fait croire que le conducteur peut paraitre ètre un boulet et puis petit à petit va naitre une amitié entre les deux hommes. Courses de bagnoles, vannes cocasses sur chaque lieu ou ils s'arrêtent et puis, coup de chapeau. La fin est assez inattendue dans les circonstances joviales pour ma part. Dino Risi signe une excellente mise en scène qui donne envie de découvrir l'Italie, ses restaurants, ses plages, ses villes etc.. Il est servi par deux comédiens en forme, Vittorio Gassman au sommet de son talent qui dégage une liberté de jeu incroyable au coté de Jean-Louis Trintignant excellent en coincé. Une belle surprise que ce film à découvrir.

Une des nombreuses et belles réussites du cinéma italien des années 60, qu'on ne saurait réduire à son étiquette de comédie. L'insouciance est teintée de mélancolie, la légéreté est voisine de la tragédie, le sens est frère de l'absurde, et toujours cette question récurrente: comment vivre sa vie sans passer à coté? Gassman est énorme et l'Italie est toujours aussi belle.

Le terme de "comédie dramatique" aurait pu être inventé pour ce film sans faille, un des fleurons du magnifique cinéma italien des années 50 à 70, "trente glorieuses" indispensables du 7ème art. Pouvant être aussi bien classé dans une sorte de "road-movie social", d'ode à la Dolce Vita ou à la solitude des hommes -timides ou fanfarons- porté tambour battant par un scénario impeccable et de bien belles images de l'Italie des années 60, ce bijou devient finalement mémorable et indispensable grâce au duo Trintignant (plus vrai que nature en étudiant italien timide aux potentiels ne demandant qu'à s'épanouir au côté d'un mentor)- Vittorio Gassman (invraisemblable de talent, une nouvelle fois).

Ce film génial immerge dans un tourbillon humain de facéties et de drames dérisoires où la spontanéité des envies, l’échec des grands desseins et la passivité oisive se mêlent, où l’insouciance et les rires cachent mal l’odeur de la mort. Jamais vu quelque chose d’aussi sombre, d’aussi triste, et qui semblait être une comédie. La comédie humaine comme le vil emballage de l’ennui, de l’angoisse et de la lacune intrinsèque, terminée en misérable accident elle semble si dérisoire.

 

L’histoire est simple : un 15 août à Rome, Vittorio Gassman cherche à téléphoner ; il se fait dépanner par un étudiant en droit (Trintignant). Il l’emmène avec lui au bord de la mer jusqu’à Viareggio (Toscane) où ils font diverses rencontres dont l’ex-femme et la fille de Gassman. Nous sommes au cœur de l’âge d’or de la comédie italienne. A l’origine, le rôle-titre était destiné à Alberto Sordi et devait être produit par Dino de Laurentis ; finalement, c’est Vittorio Gassman qui aura le rôle et le film sera produit par Fair Film. Le film a popularisé la voiture décapotable Aurélia ainsi que son klaxon (qui sera ensuite interdit, tellement il est agaçant s’il est employé à tort et à travers).

Un joli duo d'acteurs pour ce road movie à l'italienne qui ne nous raconte pas grand chose, et qui se laisse voir avec plaisir (mais sans plus). Quelques branchés vaticanologues s'amuseront avec juste raison d'une bonne blague anticléricale.

Si ce film décrit les rapports uniquement régis par l'argent ( & donc quelque peu vides ); il nous conte aussi l'amitié entre un fils de famille exubérant n'évitant certes pas les clichés; mais tout de même original et un autre, + réfléchi: Plus qu'une comédie italienne il s'agit également d'un témoignage ou la caméra porté fut utilisé pour la première fois...

 

Un film a l'humour vieilli, un peu comme les Tontons Flingueurs, sauf que ce dernier à garder son rythme, alors que la vanité et la facilité du Fanfaron lassent très vite. Bref, on a du mal à dire mieux que "c'est sympathique", malgré une fin assez surprenante.

Un film qui ne m'a pas fait sauter au plafond. Pourtant j'aime assez ces 2 acteurs.

 

 

 

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