CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  733 

 

 

n°733
 
" Dirty Diaries "

 

 

(2000)-(Sue)(1h38)  -      Erotique, Documentaire  

 

Réal. :     Elin Magnusson, Sara Kaaman   

 

 

Acteurs:   ? ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Interdite au moins de 18 ans, l'anthologie se veut féministe mais pas uniquement destinée aux femmes.

Intéressant, inégal, cru, inventif, drôle et même tendre,

Si certain courts métrages laissent de marbre, se caricaturant dans une tentative arty et un peu vaine de filmer le sexe, d'autres, tel "Skin" d'Elin Magnusson, parviennent à être franchement excitants et stimulants intellectuellement.

On peut regretter un certain manque de simplicité face à la chose sexuelle (comme si le porno devait être sauvé de lui-même par une caution arty) et constater une fatale inégalité des sketches. Reste un projet plutôt stimulant, proposant des représentations salutairement variées de la sexualité.

En 2010, ce geste cinématographique n'implique plus guère de transgression, et ne suscitera donc pas beaucoup d'émoi. Il devrait au moins éveiller la curiosité, et - selon les goûts de chacune et chacun - satisfaire ou susciter quelques envies.

On aurait vraiment voulu que le niveau global ait la virtuosité et la part d'énigme qui habitent les quatorze minutes de Skin, le premier court métrage de la série, réalisé par Elin Magnusson, et seule totale réussite du projet (...) l'ensemble permet de constater que le hard ne se laisse pas aisément démonter à coups de concept.

Quid de l'approche féminine du porno ? Moins mécanique, plus incarnée, elle n'en est pas moins crue, impression accentuée par le ton girl-power et le filmage en vidéo (parfois très amateur). Bref, Dirty Diaries, c'est de l'arty chaud.

Petit à petit, Dirty Diaries s'effiloche en un long catalogue qui manque cruellement de fil rouge.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quelle expérience de voir ce film dans une salle remplie ! On sent ressent parfois un peu la gêne des gens, c'est amusant ! Les films ne sont pas tous intéressant mais ça a le mérite de proposer autre chose et ça décomplexe. Puis de présenter le film au cinéma, au moins ça permet de rendre légitime de regarder des films pour adultes ! Rien que ça c'est un acte politique intéressant. Certains trouvent ça moche et mal filmé mais c'est peut-être aussi parce qu'ils ont tellement vu des images formatées de cinéma et de sexe qu si on a pas le gros plan vulgaire bien épilé ils sont perdus. Bref, je trouve qu'on aurait même du appeler le film "Pour la libération des hommes" puisqu'au moins ça les sort des clichés blondes à gros seins, scénario de fantasme primaire ("je me tape le facteur ou le pompier musclé") et je S... façon pub des produits laitiers :-)

 

Un exercice plutôt challenging, et très difficile, car il est compliqué de vouloir rassembler des courts métrages sexy artistiques, ou « porn chic » , en 2015, quand on trouve absolument tout sur internet en, du plus trash au plus délirant.. Le web est devenu le vecteur principal du X, et il devient difficile de produire quelque chose de diffèrent et/ou d’original. Mais globalement dans cette production « arty » l’équipe suédoise s’en est bien tiré, et parvient à sortir des sentiers battus. Quelques œuvres se détachent et nous procurent un vrai plaisir. Quelque part beaucoup plus réussi que le « Destricted » réalisé sur le même principe, par quelques figures plus célèbres du cinéma mondial. Ici on retiendra : tout d’abord le superbe « Skin », très belle scène, filmant deux corps tout enveloppés dans un tissu blanc moulant, que le couple va découper petit à petit avec une paire de ciseau, en coupant des lambeaux de tissus, pour pouvoir se libérer et faire l’amour, très beau.

Les courts-métrages collectifs sont en règle générale toujours mitigés, il y en a toujours des moins bons que d’autres et Dirty Diaries (2010) ne déroge pas à la règle. L’intérêt de ce film, c’est qu’il est constitué de 12 courts-métrages réalisés par des femmes, c’est donc la vision de la pornographie vue par un collectif de femmes, bien loin des standards de la pornographie actuelle. Parmi tous ces courts, on pourra retenir quelques uns d’entre eux, notamment Skin et Body Contact pour leur côté original et artistique. Mais l’ensemble des courts étant très crus, inégal ou inutile pour certains, l’ensemble ne reflète que très peu le côté féministe du projet.

La transgression n'est pas une idée suffisante pour faire un film et on sort vaguement déçu de cette accumulation de poncifs, déçu aussi que le porno féminin soit si peu inventif. Ce serait mentir que de dire qu'il n'y a rien à garder et quelques passages sont même particulièrement réussis. "Skin" sort du lot, haut la main et peut-être qu'on garderait aussi "phone fuck" et "authority" pour les émois qu'ils provoquent. Le reste ne déparerait sans doute pas dans les sex-vidéos shops de Pigalle mais de grâce, ne parlons pas d'art ou de cinéma!

 

La démarche d'inverser le sexisme ambiant du porno traditionnel est intéressante. En gros, comme dans tout film à sketchs (ici 12 en tout), la qualité varie, mais certaines choses restent : les femmes du film sont très quelconques voire laides (elles aussi sont libres sexuellement... et tant pis pour les pornovores masculins qui ne veulent que de la bombasse sylliconée), elles dominent les situations et la réalisations est très "arti" (plans flous, thèmes "auteurisants", musique tendance,...). On passe du très bon (le très sensuel "Skin" ou l'animé "Dildoman") au sympa ("Night Time" ou "Body Contact") en passant par le dégueux ("Fruit Cake" et ses gros plans d'anus masculins où on y fourre je ne sais quoi, avec des gros plans immenses à faire pâlir Marc Dorcel...), le dérangeant ("Authority" et ses jeux sexuels ambigües type amour vache), et le mauvais (tout le reste, pour la plupart très chiants à regarder). L'ensemble est donc plutôt peu convaincant malgré une bonne idée de départ.

Ni féministe ni révolutionnaire,ce film n'engage que ceux qui le défendent. Pour tout dire,je me suis un peu ennuyé en voyant cette succession de courts-métrages. A part le premier qui est d'une grande sensualité et très bien imaginé,les autre n'apportent rien de plus au genre et ne sont qu'une succesion de scènes pornographiques même pas travaillées. Au final la déception prime par rapport à l'attente suscitée par les critiques!!!

Intéressant mais insupportable à regarder, gros plans perpétuels, flous, images rapides, mauvais éclairage, mauvaise qualité de l'image, manque de rythme, des longueurs, le film se veut artistique mais il n'est pas joli à regarder, j'ai pas aimé le style on ne retient que peut de choses finalement,

Un projet intéressant mené par des réalisatrices le plus souvent féministes dans le mauvais côté du terme. Du sexisme inversé et stupide, surtout dans l'un des courts (Bodycontact); du franchement laid et immonde (l'horrible "Fruitcake" avec ses bruitages dégoûtants et ses comparaisons de bas étages); du porno suédois des années 70 sans intérêt (Phone Fuck); ou du porno tout court et sordide en plus (Authority). Dans tout ça, à la limite, "Skin" émerge vaguement mais paraît assez niais dans son propos, et celui sur l'exhibitionniste rigolote et épanouie. Sinon, du vide avec une musique arty en fond sonore.

Mis à part le premier court-métrage qui est d'une grande puissance érotique et qui montre qu'il existe du porno d'auteur (ce qui a ouvert une porte en moi), le reste du film est un peu nase, ne perdez pas votre temps à aller le voir.

 

 

 

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