CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  725 

 

 

n°725
 
"L'homme des vallées perdues"

 

 

(1953)-(Am)(1h58)  -      Western    

 

Réal. :     George Stevens    

 

 

Acteurs:  A.Ladd, J.Arthur, V.Heflin, B.de Wilde ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le tout jeune Brandon De Wilde qui sert de fil narrateur à ce western humaniste reflète dans ses yeux l’émerveillement de tous les petits garçons du monde entier face à leurs héros d’enfance. A tout cela, Stevens qui se rappelle sans doute l’émouvant « Jody et le faon » de Clarence Brown, ajoute une mise en relief édénique de la nature qui ponctue de manière élégante un western comme on en fera plus dans les décennies suivantes. Pas étonnant donc que «L’homme des vallées perdues » conserve une telle popularité en Amérique comme étant le témoignage d’une époque où le cinéma pouvait encore servir à montrer le monde tel que l’on voudrait le voir et non tel qu’il est.

"Sha-a-a-ane, plea-ease Sha-a-ane, Come back Sha-a-ane"...Pour bons nombres de cinèphiles, "L'Homme des vallèes perdues" est l'un des dix plus grands westerns des annèes 50! Ce qui fait sa force, c'est le souci d'authenticitè donnè au film par George Stevens! On croit à cette histoire et aux rapports que va tisser Shane avec la famille Starrett (Van Heflin excellent comme toujours)! A noter que Jack Palance incarne le tueur qui allait inspirer le dessinateur de bande dessinèe Morris, le crèateur de Lucky Luke, pour le personnage de Phil Defer! Un western lègendaire et une photographie superbe de Loyal Griggs, où Alan Ladd incarne à merveille le hèros mythique de notre enfance...

"L’homme des vallées perdues" est un excellent western. Bien qu’il ait un peu vieilli : par le jeu des personnages, par la présence du héros aux dents blanches et aux combats de boxe "old school", on peut tout de même apprécier la qualité du scénario et du film en général. Le rythme est plus tranquille que dans de nombreux westerns dans lesquels les balles fusent de part et d’autre et ce n’est pas plus mal. Les acteurs sont bons, et je confirme qu’on peut en effet reconnaître le fameux Phil Defer qui affronte Lucky Luke dans une des ses aventures. Je me demande aussi si Clint Eastwood ne se serait pas inspiré de "Shane" pour réaliser son "Pale Rider" car j’ai pu faire le parallèle entre plusieurs éléments… Film conseillé pour les adeptes de westerns.

Il faut reconnaître que si l'on désire établir un classement dans le domaine du cinéma, amènerait tout le monde, je le pense, à entrer ce chef d'oeuvre dans le top 5. Très peu de film abritent une qualité équivalente.

Shane fait partie des plus beaux western, avec un Alan Ladd juste magnifique de sobriété et auquel on s'attache très vite, tout comme la famille qui l'accueille. Du point de vue de la forme tout est maîtrisé, de la réalisation avec une superbe séquence de bagarre et de bal, des personnages charismatiques passant du héros solitaire au tueur implacable, des décors splendides et une intrigue solide. Tout ingrédient pour faire un excellent film, hors mis quelques longueurs, mais en comparaison avec d'autres films on pardonne.

 

Western devenu mythique mais à la réputation malgré tout un peu surfaite. On n'atteint pas içi les sommets du genre, mais le film ne manque pas pour autant de qualités, notament des décors naturels superbes et bien utilisés. Le personnage principal est l'incarnation même du héros, version mythologique du cowboy solitaire qui repartira vers l'horizon à la fin de l'histoire. Vêtu de couleurs claires, il affrontera un redoutable pistolero habillé en noir. Le côté archétypal et manichéen de l'histoire est encore renforcé par le fait que les événements sont toujours vus avec le regard du jeune garçon dont la présence continue en fait le témoin privilégié des événements.

"L'homme des vallées perdues" tient une place à part dans l'histoire du genre Tourné en 1952 en Technicolor dans les espaces naturels du Wyoming, il fait figure d'archétype du western. Le scenario est schématique. Des fermiers sont menacés d'expulsions. Un mercenaire prend leur défense. L'histoire est racontée par les yeux d'un enfant qui se cherche un père symbolique. La candeur de l'histoire est sa principale limite. Les personnages sont manichéens : Alan Ladd qui fut immensément célèbre dans les années 50 avant de sombrer dans l'oubli a les yeux bleus et le brushing impeccable. Jack Palance, que le film révéla, joue un méchant de noir vêtu, plus vrai que nature.

Un western de la grande époque,certes assez critiquable pour son manichéisme excessif,mais aussi très représentatif de l'idéalisation des Américains pour cette époque peu glorieuse pour eux. À ce titre,le choix de la narration à travers les yeux d'un enfant de 10 ans est éloquent. Le petit,qui vit avec sa famille dans un ranch menacé par un propriétaire terrien qui ne fait pas de sentiments,se prend d'une forte affection pour un aventurier venu les secourir. Cet homme sans nom devient donc un père par procuration et un fantasme inassouvi pour la maîtresse de maison. Freudien. Il préfigure le personnage de Clint Eastwood dans "Pale Rider". La photographie est lumineuse,altérant judicieusement les scènes de jour sous le cagnard et les scènes nocturnes,plus dramatiques. Jack Palance est un ange du mal fort intéressant. Alan Ladd en lonesome cowboy habillé d'une veste en daim demeure fade tout du long. "L'homme des vallées perdues"(1953)joue forcément sur cette vision parfaite de l'Ouest,avec quelques images fortes,mettant en avant la nature et le paysage du Wyoming. Historiquement réducteur,mais cinématographiquement intact.

C'est un western à part, il mérite d'être vu mais sûrement pas son excellente réputation, en tous cas pas en tant que modèle du genre. Il pousse le mythe à un point excessif , y incluant même à la fois la nature (orage arrivant quand il faut) ,les animaux (cerf,vaches,chevaux, chiens)et surtout un enfant de 10 ans. Ce gamin est absolument insupportable ,entre les dizaines de''Shane'' et les ''bang,bang'', il ne nous donne aucun répit. On l'a dans les yeux et les oreilles de la première à l'avant dernière image. Ce choix de passer par lui pour voir ce film fait qu’il qu’il faut être de son âge pour en devenir admirateur; Plus on le voit plus, les défauts ressortent; Dommage, car le scénario est un modèle, d'une linéarité absolue avec des détails sur les rapports homme-femme de hautes qualités. Alan Ladd est excellent,il n'a pas à forcer son jeu.

Des dialogues marqués par la naïveté des bons sentiments ("vous feriez ça pour moi !") qui ajoute au manichéïsme appuyé du film. A la fin le gamin de 8-9 ans qui court aussi vite qu'un homme à cheval sur des kilomètres est une mauvaise idée. Ce film gagne en valeur si on garde comme point de vue que c'est sous le regard admiratif du garçon (image de nous tous quand on jouait aux cowboys et aux indiens) que Shane est une icône de l'ouest et l'histoire l'exemple type de notre imaginaire. Un bon western à défaut d'être le chef d'oeuvre du genre.

 

Dés les premières minutes du film, j'ai eu l'impression de regarder "la petite maison dans la prairie". Que ce soit au niveau des décors, des coiffures ou des costumes, on s'y retrouve vraiment, il ne manque plus que le brave Charles Ingalls... Le scénario est assez tiré par les cheveux, le fin tireur solitaire qui débarque comme un cheveu dans la soupe une minute avant l'arrivée des premiers méchants, mouais... Tout est assez caricatural, les personnages sont trop conventionnels. La seule bonne note c'est la coupe de cheveux d'Alan Ladd, ce brushing à la façon Jean-Louis David qui m'a laissé bouche bée! Le jeune Joey (appelé Jacky en France...) est plutot énervant à hurler tout au long du film son amour pour cet homme qu'il ne connait pas, scénario pathétique...

 

 

 

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