CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  715 

 

 

n°715
 
" Paris brûle-t-il ? "

 

 

(1966)-(Fr)(2h50)  -      Historique, Guerre   

 

Réal. :     René Clément   

 

 

Acteurs:  J-P. Belmondo, C.Boyer, L.Caron, ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un monument du cinéma, dans le même esprit que le jour le plus long "Paris Brûle-t-il" rend hommage à un épisode de la seconde guerre mondiale qui se déroule 2 mois après le débarquement : la libération de Paris. Fresque historique grandiose. Utilisant les images d'archives. un traitement libre et une suite de scènes qui fonctionnent de façon cohérente et autonome, mettant un groupe d'acteurs en avant mais sans créer de hiérarchie. chaque acteur est mis en valeur mais aucun n'écrase ou de vole la vedette. Une formidable superproduction, avec un casting international, rassemblant les grandes figures du cinéma international et la jeunesse montante du cinéma français. Un film qui salue l’événement et ses héros à la façon d'un grand élan patriotique, les français y sont majoritairement résistants, et même les forces de police. Il convenait certainement à l'époque de réconcilier les français autour d'un imaginaire commun et de ne pas chercher à réveiller les dissensions. Un hommage qui se veut profondément héroïque et mythique servi par une réalisation impeccable, une durée généreuse et une ambiance particulière.

Long-métrage au casting plus qu'alléchant, "Paris brûle-t-il ?" se dote d'acteurs de renom jouant parfaitement leurs rôles respectifs. De plus, la réalisation est impressionnante pour un film à cette époque. Quant au scénario, il est bien écrit et malgré une durée de presque trois heures, l'histoire captive jusqu'au bout. Ainsi, on est diverti par un ensemble totalement maîtrisé.

Paris Brûle-t-il? est un film monumental, que se soit en terme de casting (Welles, Douglas, Belmondo et plein d'autres), de scénario (le film est scénarisé par un petit jeune du nom de Francis Ford Coppola), la reconstitution historique est superbe (le film inclut des images d'archives)... À voir absolument que se soit pour la superbe galerie d'acteurs ou pour son suspense (bon c'est vrai qu'on sait comment ça se termine, mais quand même).

 

Une grande fresque historique sur la libération de Paris qui, comme "Le jour le plus long" bénéficie d'un casting exemplaire (Jean-Paul Belmondo, Orson Welles, Jean-Pierre Cassel, Kirk Douglas) mais qui du coup reste sans âme par son trop grand nombre de personnages. Ce sont les faits qui intéressent René Clément et il y a très peu de dramatisation ce qui en fait un film froid mais réussi par son approche "objective". La mise en scène est impeccable.

"Paris brûle-t-il ?" nous refait vivre les derniers jours du Paris occupée à travers une longue et gigantesque fresque. Pour cela, René Clément réunit un casting imposant et important, allant de Alain Delon, Belmondo, Cremer ou encore Signoret côté Français et Perkins, Welles ou encore Kirk Douglas coté Américains. Et c'est là son défaut, malgré sa longueur "Paris Brûle-t-il ?" nous propose bien trop de personnages différent et en exploite trop peu et on a l'impression que c'est parfois un défilé d'acteurs. Delon en Delmas est trop sous-exploité et on se demande l'utilité du rôle de Perkins. De plus le manque de fluidité et l'impression (surtout au début) de plus assister à une succession de scènes empêche une vraie immersion et rend le film un peu trop froid. Mais d'un autre côté, si le scénario demeure classique il n'en reste pas moins très efficace, comme la mise en scène, on ne s'ennuie pas durant les 3h de film.

Adaptation du best-seller éponyme, cette fresque historique reste bien conventionnelle et peu inspirée. Le film eut même un lancement quasi officiel, en grande pompe gouvernementale ; de Gaulle devait même en être ! En fait le film est, tel le livre, une succession d’actions qui recomposent la libération de Paris et où le peuple français semble n’être que résistance et bravoure. Il y en eut beaucoup, certes, surtout vers la fin, mais pas tous ! C’est honnêtement filmé, correctement dirigé, mais René Clément a fait beaucoup mieux avec La bataille du rail (sans aucun moyen) ou Jeux interdits. La mention ira au générique ! Il ne manque que Jean Gabin qui combattit réellement dans la 2e DB !

Un film ambitieux mais avec un résultat en deçà de ses ambitions. Si la France avait autant de résistants pendant l’occupation, on se demande alors par quel mystère celle-ci a duré si longtemps. Pour le reste si vous arrivez à supporter les hurlements de Mireille Mathieu et la musique flonflon de Jarre, ça se laisse regarder.

 

Un film mythologique et falsificateur sur la libération de Paris. Pas de collabos, pas de miliciens, pas d'exécutions sommaires, pas de femmes tondues, pas de retournement de veste. Tout le monde il est bon, il est gentil, il est patriote, du brave curé au vieillard qui fait le coup de feu en passant par les commerçants, les vieilles bourgeoises et surtout les flics... ceux qui faisaient encore la chasse aux résistants et aux Juifs quelques jours plus tôt. La police apparait d'ailleurs dans ce film comme le principal acteur de la libération, ce qui est un comble, car l'occupation de la préfecture ne fut qu'une manoeuvre pour la blanchir et la maintenir en place, quasi intacte. Le spectateur ne saura jamais que Rol Tanguy était communiste. Politique connait pas. Seules audaces : montrer (très vite) deux Blacks parmi les libérateurs et présenter deux Allemands qui ne sont pas intégralement méchants. On notera aussi que les femmes sont réduites aux rôles de dactylo, de secrétaires et de coursiers - ça ne va pas jusqu'au repos du guerrier, car le film visait sans doute à toucher le public le plus large de tout âge.

Malheureusement,Clément,en tant qu'ancien résistant,est de parti pris,et ça se sent très clairement. "Paris brûle t-il"(1966)est une œuvre patriotique,pas très loin d'être de l'ordre de la propagande. L'héroïsme des Alliés s'oppose un peu trop clairement à la veulerie des Allemands. En dehors de ce manichéisme avéré,on peut aussi reprocher le traitement très froid,très factuel qui empêche toute considération pour les destins en train de se jouer. Trop rigide donc,pour un sujet si brûlant.

 

 

 

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