CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  714 

 

 

n°714
 
" L'enfant sauvage "

 

 

(1970)-(Fr)(1h30)  -      Drame    

 

Réal. :     François Truffaut    

 

 

Acteurs:  J-P.Cargol, F.Truffaut, J.Dasté ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Sur un thème difficile, Truffaut nous fait ici une démonstration de cinéma, rien de trop, que des petites touches. Ce film est l'œuvre d'un auteur hypersensible qui a l'intelligence de ne jamais tomber dans la sensiblerie, de choisir le plan qu'il faut et le faire durer le temps qu'il faut, du grand art. C'est beau, c'est intelligent, ça fait réfléchir et on en redemande. Merci Monsieur Truffaut !

L'Enfant sauvage est un chef-d'oeuvre admirable de François Truffaut qui , ici , peint avec une grande profondeur et une incroyable justesse , l'histoire de l'évolution d'un jeune garçon sauvage dans sa formation et dans son apprentissage . Ici , dans cette oeuvre magistrale et nécessaire , tout est passionnant et notamment le thème de l'altérité et l'acceptation de l'autre dans sa différence . Rien n'est surjoué ou bien caricatural et rien n'est gratuit dans ce film : tout est au service de l'engagement social pris par François Truffaut et qui , d'ailleurs est exceptionnel dans le rôle du "formateur" , de l'éducateur de l'enfant sauvage du titre , Victor étonnement bien interprété par Jean-Pierre Cargol criant de vérité et d'authenticité . Un chef-d'oeuvre , cela ne fait pas l'ombre d'un doute .

La façon dont François Truffaut s’est réapproprié un fait divers survenu deux siècles plus tôt a servi de support à un film humaniste traitant d’éternelle question philosophique de la façon on apprend à devenir humain (annonciateur de ce que sera, dix ans plus tard, l’Elephant-man de David Lynch). A l’époque de la France des lumières, la façon dont le médecin idéaliste incarné par Truffaut en personne enseigne à un enfant d’une douzaine d’année retrouvé dans la forêt où il a grandi à l’écart de la civilisation est particulièrement bien écrite. Evitant tout sentimentalisme maladroit, la mise en scène très académique insiste sur la progression des sens de cet enfant ainsi que sur l’évolution des rapports entre l’élève et le maitre qui devient très émouvante lorsqu’elle tourne au lien paternel alors que l’enfant, renommé Victor, finit par préférer rester à côté que retourner à la liberté.

François Truffaut et l'éducation d'un enfant sauvage. Il va le prendre entièrement sous son aile. Cet enfant ne parle pas, il pousse des cris, il pleure, en revanche son système auditif n'a pas perdu ses fonctions, il entend. Film brillant qui ne faut pas rater. Truffaut réalise et joue, c'est un grand bonhomme pas de doute. Un effet subtil se trouve dans la réalisation, celui quand l'image se referme comme l'iris d'un oeil.

 

Avec sa réalisation en noir et blanc très formelle et classique, "L'enfant sauvage" se distingue par la qualité d'écriture d'une histoire vraie très surprenante et le jeu de l'enfant absolument saisissant. Pas évident de traiter un tel sujet, mais Truffaut y parvient parfaitement en resserrant le récit qu'il écourte toutefois avec une fin trop abrupte frustrante.

Avec L'Enfant sauvage (1969), François Truffaut réalise un film là où on ne l’attendait pas, sorte de Mowgli à la française. En 1798, un enfant sauvage est découvert en pleine forêt, recueillit par un médecin, il va tout tenter pour le sociabiliser et l’éduquer. L’histoire, originale et divertissante, se veut surtout drôle et bon enfant, porté tout au long par une voice over, on suit les (més)aventures de ces deux protagonistes, ponctuées d’innombrables situations marquantes et pleines de sentiments et de tendresses. La mise en scène rappelle les bons vieux films d’antan, Truffaut nous fait faire un magnifique bon dans le temps, efficace et plaisant tout au long.

Un début très long, trop long certainement. puis des questions de philosophie et d'éthique à peine posées... Rien ne permet de captiver le spectateur hormis le fond historique... L'interprétation est juste mais pas pétillante... on regarde souvent sa montre entre deux scènes...

 

En 1969, François Truffaut signe "L'Enfant Sauvage": un prémisse du "Elephant man" de Lynch. Malheureusement l'histoire de cet enfant sauvage est plate, sans action, sans saveur et mal dirigée. C'est un film qui comptabilise les longueurs sans jamais être bouleversant, sans jamais jouer avec nos émotions. Le film est sauvé par son enfant sauvage, alias Jean-Pierre Cargol qui signe ici un rôle puissant et par la musique de Antoine Duhamel. Le film peine à convaincre son spectateur qui ne reste que un homme passif de son propre ennui. Un échec pour un des maîtres du cinéma, bien loin, de son mémorable "les quatre cents coups" !

Quand François Truffaut fait du Truffaut en interprétant du Truffaut, c'est le combo qui ne passe pas. Le film n'a de sauvage que le titre. L'enfant est une amusante récréation pour le cinéaste français qui ose pour la première fois s'octroyer le premier rôle. On va dire expérience sabordée par un sujet à l'extrême limite du ridicule. De toute façon, un Truffaut qui ne raconte pas l'amour n'est pas un bon Truffaut.

 

 

 

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