CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  713 

 

 

n° 713
 
" Inspecteur Lavardin "

 

 

(1986)-(Fr,Sui)(1h40)  -      Policier   

 

Réal. :     Claude Chabrol     

 

 

Acteurs:  J.Poiret, B.Laffont, J-C. Brialy, J-L. Bideau ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Poiret est hilarant. Le scénario bien ficelé, nous emmène jusqu'à la fin de cette enquête avec un Colombo plus stylé. Le film date, à l'heure ou le petit écran regorge de séries avec des "experts" policiers - ici on piétine joyeusement les preuves tangibles d'un meurtre, que d'ailleurs l'assassin s'était bien gardé de tenter de les faire disparaître. Il n'empêche, l'étude de moeurs reste savoureuse, reflet d'une époque, et l'on passe un très bon moment.

Chabrol égratigne la bourgeoisie catholique de province dont il montre l'hypocrisie (quoique la bourgeoisie catholique parisienne est-elle plus respectable ?). Les acteurs sont excellents (surtout Jean Poiret et Jean-Claude Brialy qui ne se départissent jamais de leur calme en toute circonstance) et le suspence prenant. Quant à la fin, elle peut paraître immorale mais c'est dommage que cela ne se passe pas toujours comme ça dans la réalité.

Chabrol fait encore une fois ici une critique féroce et drôle à la fois de la bourgeoisie de Province. La distribution est excellente, dominée par un Jean Poiret parfait dans son rôle de flic pince sans rire. Ce second volet est un poil moins bon que Poulet au Vinaigre mais on regarde néanmoins avec beaucoup de plaisir ce film.

Un très bon deuxième opus! L'inspecteur est toujours aussi bon, Jean Poiret est unique! Un bon Chabrol !

Deuxième apparition de l'inspecteur Lavardin dans un film de Claude Chabrol, un an après Poulet au vinaigre, c'est avec grand plaisir que l'on retrouve ce flic aux méthodes peu banales interprété par l'excellent Jean Poiret. Pour le cinéaste français, le long-métrage est l'occasion, une nouvelle fois, de dresser un portrait au vitriol de la petite bourgeoisie hexagonale de province qui est ici plus que jamais affublée de tous les vices.

 

Ce film est loin d'être un grand Chabrol. En effet tout n'y est pas d'une grande crédibilité et le maître nous a habitué à bien mieux. Cependant il faut souligner la prestation des comédiens, le plaisir que prend Chabrol à faire tomber les masques et sa délectation à tirer à boulets rouges sur l'hypocrisie chrétienne. Le suspens est au rendez vous et même si ce film est rapidement ficelé, il reste plaisant à regarder.

"Inspecteur Lavardin"(1985) représente la seconde apparition consécutive de ce personnage dans la galaxie Claude Chabrol. Un flic qui serait à la frontière entre un Maigret et un Hercule Poirot. Prenant les enquêtes les plus sinistres à bras le corps,il s'habille en civil,aime les œufs au paprika,s'exprime toujours avec justesse et politesse mais sa ténacité est sans égale. Inutile de préciser que Jean Poiret y est comme toujours savoureux,et s'éclate dans ce rôle spirituel. L'enquête,retorse,tape une nouvelle fois sur les grands bourgeois de province et leurs secrets inavouables. On apprécie moins le côté théâtralisé de l'ensemble,alors que paradoxalement des acteurs de la Nouvelle Vague y sont convoqués(Bernadette Lafont et Jean-Luc Brialy). Et l'aspect années 80 y est trop marqué(les scènes dans la discothèque piquent les yeux). Ceci étant,on se prend au jeu et du cheminement assez subtil de ce meurtre maquillé. Alors,aucune raison de ne pas suivre Lavardin!

Inspecteur Lavardin est en somme un policier qui se laisse voir sans déplaisir, mais qui au final est comparable à pas mal de téléfilm anglais du genre que l’on peut voir assez souvent maintenant. Si le travail de Chabrol est louable, ce film n’est pas au sommet de sa filmographie, c’est une évidence.

Un film réussi dans la droite lignée de l’œuvre de Chabrol. Le cinéaste reste ici dans sa routine et délivre un polar pince-sans-rire sans grande originalité mais malgré tout très maîtrisé. On a vraiment l'impression que Chabrol s'est contenté de rester dans sa zone de confort et on se trouve donc avec un film très plaisant, parce que c'est du Chabrol, mais qui affiche assez vite ses limites. L'intrigue est plutôt mollassonne et les personnages pas très intéressants. Mais il émane une ambiance délicieusement acide, et la mise en scène est un vrai délice.

C'est du polar à énigmes (à la Maigret, quoi !) et Chabrol ne s'en sort pas si mal, l'énigme est tordue mais cohérente (bien sulfureuse aussi !). La conclusion peu orthodoxe est une fausse fin, le type qu'on arrête n'aura aucun mal a prouver son innocence… elle est donc mauvaise et c'est dommage. Côté interprétation Poiret est bon, Brailly excellent mais Bernadette Lafont qui sait si bien briller dans les rôles de coquines n'est pas du tout à l'aise. En prime on a droit à une jolie charge contre l'hypocrisie bourgeoise. On dira que c'est pas trop mal !

 

Film assez ennuyeux, par desintérêt par manque de rythme, par manque de convictions. Le scénario est trop convenu: peindre les vices de la bourgeoisie provinciale...c'est chabrolesque à souhait! trop ethno-centré pas assez ouvert. De l'air! de l'air!

Inspecteur Lavardin est un film symptomatique de l’œuvre chabrolienne des années 80 : sympathique mais manquant singulièrement d’ambition. Jean Poiret retrouve son fameux personnage d'inspecteur cynique qu'il avait déjà interprété pour Chabrol un an plus tôt. Il y met toujours autant de panache, mais la réalisation n'est pas à la hauteur de son talent. Difficile en effet de voir dans cet énième polar provincial autre chose qu’un téléfilm policier à la Maigret. Dommage car la distribution était prometteuse.

 

 

 

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