CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  693 

 

 

n°693
 
" Une aussi longue absence "

 

 

(1961)-(Fr,It)(1h36)  -      Drame    

 

Réal. :     Henri Colpi   

 

 

Acteurs:  A.Valli, G.Wilson, C.Blavette ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Oeuvre fragile et èvanescente, "Une aussi longue absence" est le tout premier long-mètrage d'Henri Colpi qui, pour ce film, a obtenu le Prix Louis-Delluc et surtout la Palme d'or du Festival de Cannes 1961, ex-aequo avec le mythique "Viridiana", boulet de canon du cador Luis Bunuel! Le film de Colpi mèrite quelques èloges notamment pour la dèlicatesse tout en retenue de son sujet et par sa mise en scène millimètrique et sobre! Colpi avait d'ailleurs ècrit son scènario avec une certaine Marguerite Duras (ce qui n'est pas rien) où l'on peut dire aujourd'hui que le sujet du film est typiquement durassien: une femme (Alida Valli, très èmouvante), qui tient un petit bistrot en banlieue, croit reconnaître en la personne d'un vagabond, son mari, dèportè quinze ans plus tôt! Le type en question est l'excellent Georges Wilson qui ressemble au mari en question mais qui a perdu ici la mèmoire! Le vide, l'absence, l'incertitude des êtres et la mise en abîme de toute identitè, c'est bien du Duras sauf que Colpi y apporte sa touche personnelle en donnant une forme mèticuleuse à cette histoire! Et puis il y a une chanson ècrite par Colpi lui-même pour le film mais chantèe par Cora Vaucaire, rèsonnant en arrière fond sur la musique superbe de Georges Delerue où l'on voit danser Valli et Wilson au son de "Trois petites notes de musique" dans une scène triste et particulièrement douloureuse...

Très belle histoire, superbement filmée avec des dialogues délicats. Pas de parole pour expliquer ce que l'image et le jeu des acteurs peuvent montrer. Parmi plusieurs scènes splendides, j'aime particulièrement le recueillement quasi religieux devant le juke-box.

Superbe drame de la séparation avec un jeu tout en délicatesse et en retenue. C'est superbe de croire comme elle à l'amour perdu, au bonheur retrouvé et il y a cette "certitude pleine de doute" qui est tout à fait magnifique. Une mise en scène légère et pleine d'espace.

Si l'action est lente et les dialogues dépouillés, c'est au profit de la dramaturgie absolument tenue jusqu'à l'inoubliable final. Le spectateur est aimanté à son fauteuil tel l'attirance de Thérèse envers cet intrigant clochard.

Palme d'or ex-aequo avec le très nettement plus subversif "Viridiana", "Une aussi longue absence", premier film d'Henri Colpi, ne peut pas laisser insensible. On peut reprocher parfois aux dialogues de Marguerite Duras d'être un peu engoncés mais l'histoire est très forte et ne manque pas de poésie, l'excellent duo Alida Valli-Georges Wilson réussit totalement à rendre leurs personnages touchants, et la chanson "Trois petites notes de musique" arriverait à émouvoir un rocher. Le final troublant achève de rendre cette oeuvre, assez méconnue hélàs, incontournable. Un conseil : pour ceux qui ont la larme facile, une boîte de mouchoirs est recommandée.

Profitez de la reprise de ce très beau film. Décor et ambiance banlieue parisienne années 60, Puteaux avant La Défense. Film beau et triste, qui traite de l'absence, de la mémoire et surtout de l'obstination d'une femme amoureuse. Et puis surtout la magnifique chanson "3 petites notes de musiques" chantée par Cora Vaucaire. Pour les nostalgiques !

 

Merveilleux Georges Wilson, qui incarne cette amnésie traumatique, selon laquelle on peut survivre à condition d'oublier qui l'on a été. Son épouse, qui le reconnait supportera mal, de ne plus faire partie de l'histoire de cet homme, qui ne sait plus qui il est, qui elle est, ni non plus quel est son passé. Son présent est quant à lui fluctuant, puisqu'il repose sur une identité artificielle. Un film sombre, qui montre à travers l'oubli, l'horreur qui a lieu en temps de guerre.

Ce film a obtenu la Palme d'0r en même temps que Viridiana de Bunuel. Et l'histoire n'en a gardé qu'un seul en tête. Le meilleur. Pas celui de Colpi, donc. Et pourtant tout partait pour le mieux parce que Colpi pendant la première demi-heure installe un cadre de façon vraiment intéressante. Il a une jolie façon de filmer ce petit café, les habitués, les habitudes, la vie de ce petit quartier. Le clochard qui passe régulièrement est source de mystère (vite évaporé, il ne dure pas assez longtemps) et le spectateur tient bien. Mais après tout s'enlise, les comédiens sont pas inoubliables, la mise en scène patine un peu et ne parvient pas du tout à redonner de l'éclat à un scénario qui montre très vite ses limites. Plus personne ne répond présent pour sauver ce film, pourtant bien commencé,

 

Un pensum sinistre et languissant, joué par des acteurs qu'on dirait frappé de paralysie ! Bien sur palmé triomphalement à Cannes. Faire long, chiant et sans intéret est un passeport pour les prix cinématographiques Français.

Ce film a eu la Palme d’Or à Cannes ex-aequo avec Viridiana !!! Cette année-là, les membres du jury avaient dû être victimes d’une hallucination collective… Ce film est un modèle de ce cinéma français qu’a tant décrié la Nouvelle Vague (parfois à tort, parfois à raison), lourd, académique et sans inspiration. Sur un scénario de Marguerite Duras, Colpi, cinéaste médiocre, colle une réalisation censée illustrer la lenteur de la dame mais qui ne réussit qu’à en être la caricature parfois comique… La scène de la danse du couple improbable - formé par une Alida Valli égarée et un Georges Wilson réduit à sa plus vide expression - sur Trois petite notes de musique est irrésistible de poésie ratée et de ridicule achevé ! L’utilisation de cette chanson est d’ailleurs une fausse bonne idée puisqu’elle est redondante et alourdit le propos au lieu de l’éclairer…

 

 

 

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