CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  675 

 

 

n°675
 
" Macadam Cowboy "

 

 

(1969)-(Am)(1h53)  -      Drame   

 

Réal. :     John Schlesinger   

 

 

Acteurs:  D.Hoffman, J.Voigt, R.White ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      Les Echos    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

John Schlesinger tire le film le plus cocasse et le plus amer que l'ont ait vu ces dernières années. Le Figaro, 20 octobre 69

Les interprètes sont parfaitement dirigés, Jon Voight fait d'excellents débuts dans le rôle du cowboy et la composition de Dustin Hoffman sous les traits du clochard souffreteux et boiteux confirme le talent de ce comédien révélé par "Le Lauréat". Le Monde, 21 octobre 69

"Macadam Cowboy" est un film éprouvant, certes, mais un très bon film. Les Echos, 24 octobre 69

Le parti pris moderniste de Schlesinger enlève tout sérieux à son film, c'est indiscutable, mais il le sauve de l'ennui et du ridicule. Positif 111, décembre 69

Plus que cette ambiguïté, qui permet à Schlesinger d'aligner des scènes d'un réalisme assez salace, me gênent les complaisances et les coquetteries d'une réalisation dans laquelle se retrouvent tous les artifices et tous les trucs d'un cinéma faussement moderne, enjôleur et racoleur. Le JDD, 27 octobre 69

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Midnight Cowboy" est un point culminant dans la carrière de John Schlesinger, puisqu'il obtient l'Oscar du meilleur film (le premier film classè X à remporter l'Oscar), et confirme le talent de Jon Voight et Dustin Hoffman - tous les deux extraordinaires, au-delà de tout èloge - , acteurs dont il va accèlèrer la reconnaissance par le grand public! Ce film admirable, èvoquant les tribulations tragi-comiques de deux amis à la dèrive, qui tentent de survivre dans la jungle de New York, est une des premières transpositions commerciales de l'univers et des sujets (prostitution masculine, par exemple) du cinèma underground, et plus particulièrement des rèalisations d'Andy Warhol!. On notera la chanson mythique du gènèrique de dèbut, "Everybody's Talkin'" de Fred Neil pour ce pur chef d'oeuvre d'èmotions, où le duo de paumès lègendaires Jon Voight-Dustin Hoffman allie parfaitement la fascination et le dèsespoir! Une perle du 7ème art...

Un drame puissant et poignant dans lequel John Schlesinger dépeint l’envers de l’Amérique durant l'époque charnière des années 1960-1970, à travers l’histoire d’une amitié : celle de Joe Buck et de Rico Rizzo, deux personnages livrés à la dure réalité de la jungle new-yorkaise. Tout au long du film, Jon Voight et Dustin Hoffman sont extraordinaires de sobriété, de simplicité et de justesse. Une réalisation qui met à mal le rêve américain !

C'est vraiment un film qui montre une Amérique dépravée, marginale, pauvre et pitoyable, quelques fois de façon migraineuse (ce montage sur certaines scènes pour montrer la confusion des personnages est assez déstabilisant). Derrière cela l'interprétation de Dustin Hoffman et de Jon Voight est sans tâche. Un film étrange, inqualifiable, mais réaliste. À voir.

Schlesinger narre l'étrange balade dans le New-York de la fin des 60's de deux marginaux, un gigolo ambitieux et un escroc minable. Appuyé par une magnifique BO et par les interprétations sublimes de John Voight et Dustin Hoffman, "Midnight Cowboy" se veut réaliste voir presque cruel, et déstabilise assez vite le spectateur, son montage fascinant aidant. En bref, un film qui n'a rien perdu de son efficacité et qui secoue toujours autant.

La ville de New-York ne sera sans doute plus filmée avec autant de noirceur avant le Taxi driver de Scorsese sept ans plus tard que dans ce Macadam Cowboy et son approche dramatique du monde de la nuit où règne le vice et sa construction narrative pleine de flashbacks appuyant le sentiment de mélancolie. Ce ton subversif et cette réussite formelle obtinrent tous deux leur reconnaissance dans sa paradoxale obtention d’une classification en film X et de l’oscar du meilleur film.

 

En évoquant aussi directement la prostitution, les drogues ou l'homosexualité, comme "Macadam cowboy" a dû paraître novateur et provocant à l'époque. Malheureusement, ce temps-là est révolu : ce film a clairement vieilli, à sa décharge. Il reste encore intéressant à regarder, notamment pour Dustin Hoffman, en dépit de son manque de rythme...

Un peu trop surestimé à mon goût, ce film vaut surtout la peine d’être vu pour Dustin Hoffman, qui prouve déjà qu’il est un de ces acteurs qui peuvent tout jouer : il crève l’écran en petit escroc malade. Jon Voight est également très bon mais l’idée de départ est sous-exploitée et desservie par une mise en scène assez banale (excepté quelques scènes). Reste la belle histoire de deux paumés de la vie qui se démènent pour survivre dans un monde qui les dépasse…

Ce film peut poser le problème suivant : d'un côté il ne transporte le spectateur en rien, par aucun des nombreux aspects qu'il traite pourtant : misère, amitié, naïveté, mélange de cultures, psychédélisme... Aucun de ces thèmes n'est doté de l'aura, du charme cinématographique qu'il mérite. Et cependant donc, d'un autre côté l'oeuvre ne répond pas aux sempiternels critères américains. Alors comment peut-on critiquer négativement des éléments précis d'un film qui fait tout pour se démarquer, sans perdre de la réussite des portraits qu'il effectue ? La réponse est simple : une telle critique est illégitime. On peut facilement ne pas aimer ce film, mais il est impossible de dire objectivement qu'il est mauvais.

 

Malgré un scenario plaisant et des acteurs convaincants, le film se prend dans des écueils pourtant facilement évitables. Prenant rapidement du côté du mélo, on a du mal à s’attacher à ce duo charmant, mais trop pathétique. Et pourtant, la prostitution masculine était vraiment un thème fort à aborder avec moins de tragédie et plus de réalité, de dureté. Un revêtement global plus sombre aurait sans doute encore plus pris le spectateur aux tripes. Selon moi ce film ne va donc pas au bout de ses pensées, et est donc raté dans ce sens.

Ennuyeux du début à la fin avec un scénario inexistant et une totale inexploitation des personnages. Je reconnais toutefois qu'il a le mérite de bien traiter la déception du gars qui arrive dans une grande ville avec des rêves pleins la tête. Il est vrai qu'il a de quoi se hisser au rang des films classiques, mais Macadam Cowboy ne m'a nullement séduit.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA