CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  67 

 

 

n°67
 
 " Mon oncle d'Amérique "

 

(1980)(Fr)-( 2h05 )  -   Comédie dramatique

 

Réal. :    Alain Resnais 

 

 

Acteurs  :  R.Pierre, G.Depardieu, N.Garcia...  

  

 

 
  Critiques Presse

 

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Critiques Spectateurs

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Ou comment conjuguer la forme la plus expérimentale (une illustration virevoltante des théories de Laborit) avec l’émotion pure du souffle romanesque. Une fois de plus, Resnais fait se rencontrer les extrêmes pour créer une œuvre unique, ludique et réflexive, grave et onirique, théorique et fictionnelle. C’est l’adéquation ultime de la forme et du fond, l’alliance de l’émotion et du discursif, dont on sort à la fois bouleversé et profondément questionné. Resnais est l’un des seuls cinéastes capable de créer avec autant d’audace et d’intensité de l’émotion qui fait réfléchir.

Je m'attendais à voir un film long, ennuyeux, théorique, formel, imbuvable et j'ai été en fait positivement surpris. J'ai trouvé ce film en effet captivant malgré son postulat scientifique et ses coupures didactiques. Certains passages sont même particulièrement émouvants car on finit par s'attacher vraiment au destin de ces personnages. Alain Resnais était fasciné par la contradiction de l'Homme pris entre le déterminisme ou le destin et la liberté absolue. Et son film ne tranche pas.

.C'est un film dont les personnages sont un peu comme nous, avec des rêves, des ambitions, voulant sortir de leur cadre de vie banal, c'est ça qui rend ces personnages si humains, si vrais. Et je dois montrer ma passion pour les quelques scènes surréalistes avec les souris.

Excellente oeuvre de Resnais où le film, la narration va servir à prouver les explications d'un professeur de psychiatrie comportementale. Resnais filme plusieurs scènes à temporalités enchevétrées. Enfin il réalise de façon superbe l'inhibition culturelle de l'Homme face à l'objet naturel de son désir. Au final un grand film passionnant qui à un côté très expérimental.

Resnais nous rappelle que le propre de l'homme ce sont les sentiments, dont l'apparente irrationalité s'oppose à la mécanique des comportements primitifs. Grand film fascinant, absolument bouleversant. Sorte de croisement improbable mais réussi entre Amélie Poulain et les frères Bogdanov.

Un magnifique scénario d'étude de moeurs amoureuses munit d'un procédé de recherches sur l'étude entomologiste et sociologique hors du commun dans le cinéma. Tout est audacieux et surprenant d'idées et la force des personnages est poignante. Un film à revoir souvent par sa richesse de style novatrice qui ne lasse jamais.

 

"Mon oncle d'Amérique"(1980) a eu un fort succès public et critique à l'époque. Ce n'est pourtant pas une œuvre très accessible ni aisée à répertorier dans tel ou tel genre. Elle prend racine dans les théories d'Henri Laborit,anthropologue de renom (présent à l'écran) sur le déterminisme humain,et se déploie sur un triple niveau de conscience, d'inconscience et de souvenirs. Ce dispositif complexe tend à alourdir un film déjà très didactique, explicatif et dont les théories dépassées (avis personnel) empêchent toute poésie. Heureusement Nicole Garcia possède cette grâce et cet engagement qui permettent de faire le lien nécessaire avec le spectateur.

 

S'appuyant sur les travaux d'Henry Laborit, médecin chirurgien neurobiologiste, Alain Resnais dresse le portrait de 3 personnages. Hélas, le réalisateur peine à adapter ces recherches à l'écran. "Mon Oncle d'Amérique" ressemble à une sorte de documentaire romancé. L'oeuvre ne parvient jamais à trouver son style, l'alchimie requise pour un tel genre n'existe tout simplement pas.

Après un démarrage prometteur le film ne tient que quelques minutes. Resnais s'engouffre ensuite dans un gros fouillis soporifique, ponctué de surcroît d'un grand et inévitable côté "masturbation intellectuelle", à mon sens en contradiction complète avec l'essence du septième art.. L'interprétation est d'ailleurs très inégale ; si Depardieu et Roger Pierre s'en sortent bien, Nicole Garcia quant à elle, est d'une platitude incroyable. Et on ne  retiendra de tout cela que deux très longues heures d'ennui.

 

 

 

 

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