CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  648 

 

 

n°648
 
" Quand on 17 ans "

 

 

(2016)-(Fr)(1h54)  -      Drame    

 

Réal. :     André Téchiné    

 

 

Acteurs:  S.Kiberlain, K.Mottet Klein, C.Fila ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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On reconnaît la patte de Téchiné, ses obsessions et ses motifs, mais il en ajoute d’autres, essentiels. Faire couple, faire groupe, faire corps.

"Quand on a 17 ans", qui signale le retour d’André Téchiné au sommet du cinéma français, explore un territoire fabuleux, l’adolescence, pour en exalter l’ardeur, pour cristalliser ce moment où la sensation d’être unique au monde est si forte qu’elle en devient vraie.

Plus de vingt ans après "Les Roseaux sauvages", André Téchiné filme l’adolescence des années 2010, ses désirs, ses errances, son sérieux, sa violence. Un véritable retour en grâce.

C'est un mélo qui se coltine le quotidien, une histoire d'amour qui n'évacue jamais le temps présent. Le mélange est casse-gueule ; qu'il soit aussi réussi élève le film vers les sommets.

Téchiné revient aux troubles amoureux de la jeunesse, non sans empathie pour ses personnages, mais l’initiation adolescente arpente des reliefs dramatiques moins tumultueux que certaines de ses œuvres antérieures plus vertigineuses et plus viscérales.

En une année des relations entre deux lycéens que tout semble opposer, André Téchiné brosse le portrait subtil d’adolescents en quête d’eux-mêmes.

Deux ados pris dans les rouages d’un amour qui les dépasse. Frustrant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quand On a 17 ans est un film vrai et authentique comme le cinéma n'en a pas eu depuis longtemps. A 73 ans, André Téchiné signe un très beau portrait de l'adolescence. Ca fait du bien !

Très bon film, même si nous connaissons la fin d'avance, le scénario amène très bien la résolution.Une approche de l'homosexualité qui serait quasiment la même que pour l'hétérosexualité. Un regard rempli de tendresse envers les personnages. Juste dommage que la musique ne soit pas assez présente elle manque un peu sur certaines scènes.

André Téchiné fait partie de ces cinéastes qui mettent un point d’orgue à rendre leurs films le plus réalistes possible. Le septuagénaire y parvient encore une fois ici et semble encore bien en phase avec son époque et les relations qu’il décrit. A l’arrivée, « Quand on a 17 ans » est un joli film qui manque peut-être un peu d’émotion(s). Elle n’est pas d’une froideur clinique mais sa réalisation est parfois un peu trop éloignée des tourments de ces personnages, cependant il parvient sans mal à nous rendre compte d’une relation complexe avec la plus grande perspicacité et c’est déjà beaucoup.

Il y a énormément de thèmes abordés dans ce film et le fil rouge est la vie du médecin magistralement incarnée par Sandrine K, et les amours particulières de deux ados a la recherche de leur sexualité dans une petite ville à la montagne . l'interprétation parfaite , baroque de la mise en scène , bien qu'il y ait quelques temps longs , font de ce film une réelle réussite

C'est du cinéma d'auteur. Registre qui rebute parfois un peu le large public. Mais il n'y a qu'à lister les nominations au Festival de Berlin (sept au total !) pour en avoir un avant-goût : meilleure contribution artistique, meilleur acteur, meilleur scénario, meilleur réalisateur...Des reconnaissances méritées pour cette rencontre qui se construit pas à pas sous nos yeux et qui, scène après scène, retient l'attention sans relâchement, répondant à la promesse des nominations précitées. Le cinéphile qui s'attardera sur le générique de fin découvrira que cette production est librement inspirée d'un téléfilm : New Wave de Gaèl Morel (2008).

C'est surtout la sidérante prestation de Sandrine Kiberlain qui emporte le film. Il lui suffit d'une réplique ("Je t'écoute") pour élever le film vers une montagne d'émotion. Cette actrice, qui m'a parfois décontenancé, assume son âge avec une élégance qui laisse pantois et admiratif. Quand on a 17 ans est donc un beau film français à la trame narrative ample et ambitieuse. Il excelle dans la peinture de certains milieux, malgré quelques maladresses de dialogues et certaines longueurs. Au final, le final de Téchiné marque peut-être le définitif avènement de la relation amoureuse homosexuelle dans le cinéma mainstream (grand public) (après La vie d'Adèle et La belle saison).

 

Avec "Quand on a 17 ans", André Téchiné signe un très beau film sur la difficulté à aimer, sur la peur d'être rejeté et sur les doutes que l'on peut porter sur sa sexualité (est-ce que je désire seulement ce garçon ou bien aussi les autres ?), des questions traitées avec une justesse peu commune, qui est à la fois celle de la mise en scène, de la direction d'acteurs et de l'écriture. Et si sur ce dernier point, il y aurait des choses à redire, en particulier sur le sort réservé au père de Damien ou sur la grossesse de la mère de Tom, des moments pas inintéressants mais qui empêchent l'enjeu principal de s'exprimer avec plus d'ampleur, la spécificité de ce scénario très construit permet néanmoins de faire exister tous les personnages, incarnés par d'excellents comédiens.

Le gros point faible de ce film, c'est un scénario qui est comme marqué du sceau du déterminisme. Même si l'on n'en a pas pris connaissance auparavant, dès les premières scènes, à moins d'être une oie blanche, on peut prédire sans peine tout ce qui va suivre. Et, de fait, la suite du film n'offre que de très rares surprises. Tout est écrit d'avance. On sait que les échanges de coups du début évolueront vers d'autres échanges, plus sensuels. On sait que les mots de haine dissimulent des mots d'amour. Rien que de prévisible. Malgré tout, ce qui rend le film intéressant, ce qui le sauve de l'ennui, c'est le choix des décors de montagne et ce sont surtout les talents conjugués des deux jeunes acteurs principaux (Kacey Mottet Klein et Corentin Fila)

 

J'aime bien Téchiné, habituellement. J'ai bien écrit habituellement... Car même si tout n'est pas à jeter, ce « Quand on a 17 ans » m'a crispé bien comme il faut. D'abord, hormis quelques scènes justes où l'on ressent bien la complexité des tourments amoureux adolescents, cette histoire d' « amour », je n'y ai vraiment pas beaucoup cru. Pire : je l'ai trouvé en conséquent assez inintéressante, d'autant que le réalisateur ne fait pas grand-chose pour la rendre plus « belle », plus « sensible » à nos yeux. Alors au moins évite t-on les banalités habituelles concernant certains aspects de l'homosexualité, mais cela m'a paru bien court, d'autant que notre attachement, voire notre intérêt pour les deux héros est plus que relatif. Et quand, en plus, Sandrine Kiberlain n'est pas à son meilleur, presque mal à l'aise dans ce rôle de mère pas vraiment préparée à gérer la situation sentimentale de son fils, cela devient encore plus compliqué...

 

 

 

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