CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  628 

 

 

n°628
 
" La tête haute "

 

 

(2015)-(Fr)(2h00)  -      Drame   

 

Réal. :     Emmanuelle Bercot   

 

 

Acteurs:  C.Deneuve, R.Paradot, B.Magimel  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le talent d'Emmanuelle Bercot est de croire aussi en son cinéma. Son film est à la fois émouvant et sec, violent et amoureux, social et charnel. Il faut dire que, rayons comédiens, il y a de la pâte à choux dans la perceuse.

La justesse et la force du scénario n’ont d’égales que celles de l’interprétation. Benoit Magimel retrouve son jeu, Catherine Deneuve incarne la justice avec le brio qu’on lui connaît et Rod Paradot, enfant sauvage en mal d’amour, s’impose comme un espoir du cinéma français.

Aussi tendu, exacerbé et poignant que "Mommy" de Xavier Dolan, aussi réaliste et percutant que "Polisse" de Maïwenn, "La tête haute" est à la fois un coup de poing et un coup de cœur.

Avec les accents du documentaire pour la véracité du ton et la force de la fiction pour la puissance du jeu de ses personnages, on a, nous aussi, le cœur qui bat pour ce film grave, dur et plein d'espoir.

Un acteur est né. Une grande dame du cinéma aussi.

"La Tête haute" oscille entre lueurs saisissantes et ressorts scénaristiques pompeux. Une réussite en demi-teinte.

Bercot a beau montrer ses muscles de cinéaste, certes parfois impressionnants, elle parvient rarement à dépasser le bougisme, l’effort "à la manière de".

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Eh bien dites donc ! Il y a encore des scénaristes qui savent écrire, des réalisateurs qui savent réaliser, des acteurs qui savent jouer leur rôle (sans oublier le travail de toute l'équipe technique sans l'excellence de laquelle le résultat ne pourrait pas être celui-là). Ce film est parfait de tous points de vue. Poignant ! Prenant. Profondément humain. Un fond social sans jugement, sans morale, sans pathos. Le spectateur laissé seul face à la vraie vie. A lui de mener sa réflexion, de se faire son point de vue, le cas échéant d'apporter son jugement en pouvant même en douter. Vraiment un grand film. Plusieurs prix et récompenses à venir, c'est sûr.

Ce film est une petite pépite, magnifique, poignant réaliste violent dur, On retrouve la façon de filmer de Polisse, très prêt très réel, pris sur le vif, toujours en mouvement c'est beau. Le parcours de cet adolescent délinquant en mal d'éducation d'amour de cadre, dérape, son manque d'amour , son maque de tout est à la hauteur de sa violence de sa haine des autres. Une juge magistrale Catherine Deneuve, un éducateur Benoît Magimel profond, les centres de réinsertion, la vraie vie, et Malony incarné par Rod Paradot extraordinaire nous laisse à penser qu'un espoir du cinéma est né. Ce film fait l'ouverture du Festival de Cannes ce soir, alors si le reste de la sélection est de ce même calibre , alors il va y avoir du lourd du très lourd , du bon, du vrai cinéma !!!!!!!

J'ai trouvé ce film bouleversant. Les acteurs sont criants de vérité. Catherine Deneuve toujours aussi excellente. Cependant, la fin un peu trop à "l'eau de rose" de mon point de vue car dans la vraie vie j'ai bien peur que le jeune Manony ne reproduise ce qu'il a vécu en tant qu'enfant. Heureusement la juge part à la retraite, elle ne verra pas la suite ! Un peu étonnant aussi que l'enseignante ne soit pas plus vigilante dans les fréquentations de sa fille. Sinon les dialogues sont d'un réalisme époustouflant. Un scénario très bien construit. Un film que je n'oublierai pas. A voir absolument.

 

Malony entre pour la première fois dans le bureau de la juge à l'age de 6 ans. Jusqu'à l'âge de 18 ans, il y viendra régulièrement pour y être "recadré". Dans cette histoire de gamin perdu dans un vide intellectuel, social et affectif, Rod Paradot et Sara Forestier sont particulièrement impressionnants. Emmanuelle Bercot s'applique à être au plus près du réel jusqu'à créer une certaine lassitude face aux vicissitudes de son jeune héros. Les plus pessimistes verront dans le final choisi un éternel recommencement des plus décourageants... les plus optimistes, un hymne à la vie. Si La Tête Haute n'est pas le film coup de cœur attendu, il faut saluer la grâce du travail d'Emmanuelle Bercot, réalisatrice et comédienne engagée.

La tête haut film d'ouverture au festival de cannes est un film qui décrit le parcours chaotique de malony, il est indéniable que la compostion de l'acteur principal créve l'écran cependant hélas j'ai trouvé la composition de certains acteurs ( catherine deneuve) limite et certaines situations grotesques.

 

Présenté en ouverture du Festival de Cannes 2015, "La tête haute" a été vu par beaucoup comme un film choc, digne des plus beaux portraits d'enfants ou d'adolescents vus ces dernières années. Il me semble pourtant qu'il y a un monde d'écart entre la subtilité et la force d'une oeuvre comme "Le gamin au vélo" et le film d'Emmanuelle Bercot, qui partage avec sa complice Maïwenn un goût du "mieux vaut trop que pas assez". Au final, peu d'empathie pour les personnages car trop peu de vérité émotionnelle et de justesse dans l'écriture, pour un film qui veut impressionner mais qui s'en donne les moyens les plus vulgaires : je n'espérais pas un chef-d'oeuvre mais je suis franchement déçu.

Évacuons rapidement la question du jeu des acteurs : Oui, Rod Paradot est exceptionnel. Oui, Catherine Deneuve n'est pas à la hauteur. Il faut être réaliste : dès les premières répliques, j'ai senti "l'appris, le récité" de la grande actrice. De fait, cela pèse sur l'histoire : elle est paumé et perd en crédibilité. Dommage ! Je m'attendais à mieux. Concernant l'histoire de ce film, je me suis rendu plein d'espoir au cinéma car il était censé parler de mon univers professionnel... Et là, la chute fût rude. Le superficiel, l'incohérence, le spectaculaire sont privilégiés à la réalité du travail quotidien des acteurs de la protection de l'enfance.

 Je suis éducateur spécialisé et je ne peux pas pardonner autant de laisser-aller et d'inepties dans ce que l'on fait passer à l'écran. il ne reflète pas mon métier ou que très peu. C'est bourré de fautes professionnelles graves. La distance professionnelle et la place de l'affect y sont bien mal expliqués. C'est impardonnable.

Il faut avoir la tête bien en place pour arriver au bout de ce film où ça hurle, ça tape, ça a les cheveux gras, ça ricane gras, ça se tape dessus pour un oui ou un oui, ça braille et ça s'hystérise à tout va. J'ai eu envie de fuir, vite et loin, et quand on n'a pas le moral en fête c'est un film à éviter. Il ne divertit pas, il ne fait pas du bien, il ne m'a rien laissé que des cris et de la rage, avec une rédemption annoncée dès le générique du début. Bref, si vous avez envie de cris et de douleur, d'histoire de "petites" gens qui ne s'en sortent que par la violence et le tabassage, regardez le, mais si vous n'avez pas trop la pèche et voulez passer un moment agréable fuyez ce film.

 

 

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