CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  614 

 

 

n°614
 
" Le camion "

 

 

(1977)-(Fr)(1h20)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Marguerite Duras  

 

 

Acteurs:  G.Depardieu, M.Duras ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Aucune complaisance ne se trouve dans l'oeuvre filmée de Marguerite Duras, qui ne s'est initiée que très progressivement au travail cinématographique avant de créer elle-même son propre langage! C'est encore un film difficile d'accès pour le grand public mais un film important dans l'oeuvre de Duras! Au point que le bavardage vida les salles obscures où "Le camion" était projeté! Ça vous donne une idée de cette proposition cinématographique qui va soit vous fasciner ou littéralement vous ennuyer! Utilisé à contre emploi, Gérard Depardieu incarne également un écrivain racontant sa vie! Des voix parlent (Duras & Depardieu) dans la nuit tandis qu'un camion bleu roule à travers les secteurs industriels de la banlieue française (Mammouth, Auchan...). La rèalitè, l'illusion, des plans interminables d'un camion conduisant...Quant au directeur de la photographie, Bruno Nuytten, il parvient à capter l'attention grâce aux paysages ruraux et à la grisaille automnale! Un objet rare en marge de tout! Un exemple de cinéma véritablement expérimental! Une date dans le paysage français des 70's...

Je viens de relire Le camion. Le camion c’est d’abord un film de Marguerite Duras. C’est un film qu’elle voulait faire. C’est un film qu’elle a fait. Un film extraordinaire. Extraordinaire dans son sens premier. Un film qui n’est pas joué mais lu par Marguerite Duras elle-même et par Gérard Depardieu. On voit sur l’écran des images, des paysages mais le texte ne décrit pas ces images. On voit les images, on entend les mots. Et la magie opère. L’écriture de Duras nous transporte. Une écriture comme une route qui défile dans la nuit. Une route sans destination, qui mènerait à rien, comme tout, comme la vie. Un camion serait là sur la route et, dedans, un homme, une femme. Ensemble enfermés. Dans cet univers clos de la cabine du camion, mais aussi chacun dans son propre univers. La rencontre aura-t-elle lieu ? Pas sûr. A une question anodine de l’homme la femme répond : « Je ne sais pas vous répondre. Votre logique m’échappe. »

 

Pour monter dans le Camion, Marguerite Duras avait pensé à Simone Signoret qui n’était pas libre et, pour le conduire, à Gérard Depardieu, qui l’était complètement. La même année, Marguerite Duras tournait Vera Baxter, qu’elle avait d’abord proposé à Catherine Deneuve, puis à Anouk Aimée, qui avait dit : «OK, mais pas sans Jack Nicholson.» Marguerite Duras n’était pas une antistar. Finalement, le Camion fut bien tourné avec Depardieu, mais hors véhicule, qui servit pour les travellings le long de la nationale 10 et d’une gare de triage. «Au départ, l’idée était de louer un camion et que Gérard Depardieu prenne en stop une vieille dame - on était si jeune que toutes les personnes de plus de 40 ans étaient vieilles. On a démonté les portières, on roulait, c’était l’hiver, et Marguerite était en plein courant d’air», se souvient Bruno Nuytten, à l’image. Ça a duré une journée, le temps de s’apercevoir que le son n’était pas audible et que, dans le froid, les acteurs mourraient. Bruno Nuytten s’était imaginé tourner un road-movie - Duel, de Spielberg, par exemple -, mais la toute petite équipe s’est retrouvée dans un salon, à Neauphle (la maison de Duras dans les Yvelines), bien au chaud, à l’affût d’une conversation au futur antérieur, le temps des enfants. «Le Camion aurait disparu. Puis, ensuite, serait réapparu.» Le deuxième jour, donc, Nuytten s’est vu privé d’aventures techniques, et Marguerite Duras, qui craignait qu’il s’ennuie, lui disait de faire, de temps en temps, un petit contre-jour, un petit travelling, «sauf qu’il n’y a rien de mieux que la sobriété quand on filme une conversation». D’ailleurs, il ne s’ennuyait pas, «elle était passionnante dans sa simplicité». Duras écrivait le texte heure par heure. «Il était question que Gérard l’apprenne. Mais il était très intimidé par elle. Ça se perçoit, on le voit petit garçon face à une mère inquiétante.» Bruno Nuytten venait de faire l’image de Barroco, un film plein de défis complexes, et, dans la foulée, il enchaînera les tournages, en chef op star. Mais c’est sur India Song qu’il a appris le plaisir de tourner, d’éclairer, de cadrer, et «ce plaisir, je ne le retrouverai plus jamais après, ni avec Marguerite ni avec les autres. Le Camion, c’était déjà la fin.» Le film alla en compétition officielle à Cannes. C’est incontestable, des photos l’attestent, mais tout le monde l’a oublié. Une anomalie, pour Thierry Frémaux, actuel délégué général du Festival : «On parle souvent du Camion. Mais je n’ai jamais entendu personne dire : "J’ai hâte de le revoir !"» Au générique, la scripte n’est pas mentionnée. C’est Isabelle Adjani. Bruno Nuytten ne s’en étonne pas : «Bon, en même temps, ce n’était pas compliqué, elle devait noter les vêtements de Marguerite qui était habillée tous les jours pareils.»

 

Cette bouse infâme, véritable monument à la connerie cinématographique, est au dessous du niveau zéro du cinéma, car ce n'est même pas du cinéma ! M. Duras film comme elle écrit, en se faisant plaisir et en se foutant de la G.... du public, ce qui ne peut que la faire porter aux nues par l'intelligentsia de gauche, qui salue sa démarche artistique "sans concession" !

Oh Oh !! le premier film de Duras que j'ai vu !! Avec Depardieu en plus !! Hélas, que l'on soit adepte de la romancière ou pas, au point de vue cinématographique c'est tout ce qu'il y a de plus pitoyable. Une pure daube où même Depardieu fait de la figuration. Elle écrit mieux qu'elle filme mais son scénario est pathétique.

Il pleut.....le camion.......lui... Ron...zzzzz...Ron...zzzzzz.

 

 

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