CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  604 

 

 

n°604
 
" Le point de non-retour "

(Point Blank)

 

(1968)-(Am)(1h32)  -      Policier, Thriller onirique   

 

Réal. :     John Boorman   

 

 

Acteurs:  L.Marvin, A.Dickinson, K.Wynn ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Ou comment un réalisateur arrive à nous scotcher sur notre siège avec un scénario somme toute bien faible et très linéaire. C'est que tout est dans la réalisation d'une efficacité redoutable dont même les temps morts nous parlent, et dans un montage génial ou s'interfère des flash-back. Et puis il y a l'interprétation complètement hallucinée de Lee Marvin, et le charme d'Angie Dickinson, tout cela nous concocte un chef d'œuvre du cinéma, un chef d'œuvre intemporel.

Qu'il fait bon vivre devant le génie de John Boorman. Le Point de non retour fait partie de mes classiques, et lorsque que j’entends le nom de John Boorman, une lente chaire de poule vient me rappeler que le cinéma à de ça artistique, qu'un film est un tableau, une symphonie, une révolution. L'Histoire ? L'histoire est totalement secondaire dans Point Blank, n'allez pas y chercher un scénario d'une complexité généralissime tel que Usual Suspect, Point Blank ne sert pas à ça, c'est une tranche de cinéma, un classique d'esthétique. Lee Marvin c'est une gueule, une mimique, une espèce de croquemort à la mâchoire germanique qui tout au long du film représente le spectre froid et simple de la mort, de la vengeance exacerbée.

Un thriller viril et peu bavard au scénario basique mais diablement efficace. Un sommet du genre réalisé par John Boorman.

Premier chef d’œuvre de John Boorman, « Le Point de non-retour » fait exploser le cadre du film noir pour ouvrir sur une pure expérience de cinéma. Il se refuse d’abord à toute caractérisation et à toute psychologie : il réduit la motivation des personnages à l’essentiel et débouche naturellement sur la fable. La valeur explicative des nombreux flash-back est mince : l’essentiel qu’ils nous livrent n’est ni psychologique ni narratif, mais poétique. La construction circulaire du récit achève d’ailleurs de conférer à l’ensemble une impression d’irréalité, comme d’une réalité filtrée par le songe. Pris dans les tourbillons d’une tempête qu’il a lui-même provoquée, Walker n’échappe pas à son cauchemar.

Boorman s’inscrit dans la mouvance du Nouvel Hollywood et, de ce fait, pratique le même exercice que De Palma ou Scorsese, à savoir qu’il réinvente le cinéma américain en s’inspirant des contestations opérées par le cinéma européen. Fruit des carcans d’un certain cinéma hollywoodien nourri de l’inventivité narrative qui peuplait dans les années 60 et 50 le cinéma européen, «Point Blank», ainsi que l’indique son titre français, est le point de non-retour. Film phare qui surplombe de son sommet les alentours du sentier parcouru, il dresse une pierre blanche au-delà de laquelle le classicisme n’est plus possible. Très peu de films dans l’histoire du cinéma ont cette fonction.

Archétype du polar (réussi) des années 60 : histoire banale mais bien arrangée, un héros avec une gueule, violent que par nécessité, solide, inébranlable, sans état d’âme mais ayant des valeurs. Une fille abîmée par la vie, désabusée mais loyale. Un film bien fait (John Boorman tout de même !), un peu maniéré mais sans outrances, un peu surréaliste mais qui vous tient jusqu’à la fin. Un vieux polar qui a bien vieilli.

 

Une belle forme mais pas beaucoup de fond. C'est en gros ce que je retiens de ce polar violent et esthétique.

Le Point de non retour est un polar particuliers qui ne m'a pas totalement convaincu, il est ponctué de scènes très réussies mais débute laborieusement et la fin déçoit mais Le Point de non retour n'en reste pas moins un polar à découvrir avec un grand Lee Marvin très convaincant dans sa quête.

 

Lee Marvin est plus statique , trop robotique et malgré sa gueule charismatique , il ressemble plus a un cyborg qu'a un vrai acteur , une gueule sans la parole et c'est bien dommage . Presque expérimental , la mise en scène de John Boorman essaye de créer une ambiance aussi instantané que nostalgique , mais ça reste étrange , un concentré de prise de partie pas toujours très bons et souvent déconcertants... Un polar a l'ancienne pas franchement terrible , un prétendu classique qui n'en a pas l'air .

Un film esthétique où prédominent les couleurs jaunes et rouges, Angie Dickinson est superbe comme dans "Dressed to Kill" de Brian de Palma. Malgré que le film soit classe, l'intrigue est par contre ennuyeuse, on s'ennuie ferme dans ce Point Blank. La fin n'est pas transcendante mais moins décevante que ce que j'aurai pensé. Un film que j'oublierai assez vite alors que "Délivrance" du même auteur me restera longtemps en mémoire.

J'ai trouvé que le personnage de Walker (malgré le talent de Lee Marvin) manquait de consistance psychologique, c'est une ombre qui apparaît par-ci par-là, éliminant ses cibles avec une facilité déconcertante sans qu'il y' ait la moindre intensité dramatique. Ensuite, il y a la scène de la discothèque qui est particulièrement insupportable avec ce musicien noir "hurlant" sur scène faisant vaguement allusion à James Brown. J'étais étonné de voir Boorman réactualisant le stéréotype du Noir-danseur-chanteur-festoyeur !! La rareté des dialogues et l'absence de suspense font de ce film une œuvre expérimentale dans laquelle on voit naître les caractéristiques de l’esthétique seventies!

Rien à sauver pour ma part dans ce film. Des scènes d'action qui s'enchaînent sans trop savoir pourquoi. Aucune psychologie dans les personnages qui sont donc totalement déshumanisé donc sans intérêt. reste une mise en scène intéressante.

 

 

 

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