CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  586 

 

 

n°586
 
" Le Roi des Rois "

 

 

(1961)-(Am)(2h38)  -      Péplum biblique   

 

Réal. :     Nicholas Ray   

 

 

Acteurs:  J.Hunter, G.Aslan, H.Hatfield ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Ce film fait partie des superbes réussites en péplum d'Hollywood. La vie de Jésus tellement bien racontée avec les décors et costumes fastueux. Un générique grandiose qui nous met dans l'ambiance d'un spectacle inoubliable. Je crois qu'il n'est pas besoin de comparer avec d'autres films de ce genre, mais plutôt de rajouter à d'autres réussites exemplaires également celle-ci qui mérite sa place dans le panthéon des vrais péplums des années 60.

Il existe, au sein de l'histoire du 7ème art, des productions qui ont dépassés l’humainement concevable au niveau de leur grandeur, de l'ampleur des moyens déployées afin de les mettre sur pied. The King of Kings est une merveille, d'une taille gigantesque, résultat d 'un chantier pharaonique, dépassant l'imagination. On ne voit pas ça deux fois dans sa vie de cinéphile. Le générique est précédé d'une ouverture musicale orchestrale magistrale, comme se doit d'en avoir toute fresque cinématographique digne de ce nom. S' il y a bien un support à l'heure actuelle qui convient à ce film c'est le Blu ray. Tourné en Super Technicolor 70 mm (la norme c'est 35 mm...), le visuel retranscrit est à tomber. 

Tout d'abord la magnifique musique omniprésente de Miklos Rosza. Une histoire touchante, un réalisateur Nicolas Ray doté d'une inspiration quasi-biblique, et un intéressant casting de gros moyens. Que demandez de plus ? Au regard des nanars qui sortent par dizaine dans les salles chaque mercredi, ce film mérite largement ses 5 étoiles que l'on soit chrétien ou non, ce film interroge tout être humain sur sa place sur terre et sur son âme. Il est sorti aux USA en bluray et devrait sortir en France sur le même support. J'ai vu le Bluray. Restauration biblique de l'image. Ce film peut être acheté les yeux fermés.

 

Ce n'est pas un grand chef-d'oeuvre comme Quo Vadis, Ben-Hur ou les Dix Commandements, mais ce n'est pas non plus un film à sous-estimer car il possède d'indéniables qualités. Esthétiquement, le film est très réussi avec de très beaux cadrages, une photographie splendide, des décors et des costumes remarquables et surtout une musique absolument grandiose signé Miklos Rosza apportant au film un véritable lyrisme. Niveaux acteur, Jeffrey Hunter réussit bien dans le rôle de Jésus, incarnant un Christ débordant de charisme, mais malheureusement trop académique à l'image de la manière dont est traité la vie de ce personnage. Le film s'égare aussi dans des intrigues secondaires sur Barabbas et les zélotes et la décadence à la cour d'Hérode. Ces intrigues occupent beaucoup de temps à l'écran et nuisent à l'impact global du film. Avant tout, le film est un beau livre d'images et en tant que péplum biblique, c'est une oeuvre tout à fait respectable.

Le cinèma n'a toujours pas abandonnè l'exploitation d'un thème qui attira le grand public! C'est en 1961 qu'on verra paraître une superproduction utilisant les techniques nouvelles du grand ècran : "The King of Kings" de Nicholas Ray (version mineure à celle de Cecil B. DeMille), en 70mm et Technicolor, film ayant coûté plus de cinq milliards d'anciens francs! Ce remake de "The King of Kings" se doit d'être vu même si ce n'est pas une oeuvre majeure du grand Nick Ray qui fut dèpassè par le budget en succombant lourdement dans une trop grosse machine hollywoodienne...

Le film à quelque chose à la fois de pompier et d'expérimental, Ray utilisant toute une palette d'effets (notamment de profondeur de champs) que permettait à l'époque le 70mm et les nouveaux procédés optiques. Au final, le film est assez hybride, Ray ayant certainement eu du mal a intégrer le Christ à sa propre thématique. En voulant constituer une trame trop riche, le scénariste, lui, a largement taillé les paraboles bibliques pour composer un patchwork entre Histoire (selon l'archéologie de l'époque) et évangiles. Si Hunter est habité (c'est le moins qu'on puisse dire)... ce n'est pas le cas de la voix off, dont la platitude est tellement évidente qu'elle dépassionne complètement le récit.

Un film qui a visiblement engagé beaucoup beaucoup d'argent. Le heros est moins convaincant que ROBERT POWELL dans JESUS DE NAZARETH. Le déroulement ne prévoit aucune surprise mais c'est normal car dans ce genre de film, le serieux du rapport des evenements est important. On pourrait le comparer à LA PLUS GRANDE HISTOIRE JAMAIS CONTEE sorti quatre ans après. MAX VON SYDOW y tenait le rôle phare. Pour l'epoque, les effets spéciaux sont soignés comme l'apparition des chateaux somptueux lors de la mise à l'epreuve du seigneur pendant ses 40 jours de souffrance. Le tout est un peu survolé et les comédiens ont des postures trop "théatrales" mais le spectable est indéniablement présent...

 

La vie de Jésus traité comme un péplum Hollywoodien spectaculaire et grandiose avec ses milliers de figurants ! Mais la voix off hyper didactique attribue au film un ton trop scolaire, à tel point qu'on à le sentiment d'assister à un cours de catéchisme sur le fils de Dieu, sous la forme de : "Jésus Christ pour les nuls" !!!

Comment atteindre le plus profond du ridicule à chaque instant ? En confiant à Nicholas Ray (cinéaste intimiste au demeurant très surfait) le soin de diriger un péplum hollywoodien sur la vie de Jésus. Le ton est désespérément plat tout au long de ce pensum de deux heures et demie qui se contente de dérouler les faits que tout le monde connaît sans aucune originalité. L’interprétation est pathétique (Jeffrey Hunter en Jésus, ça vaut son pesant de cacahuètes !) et la mise en scène d’un conventionnel incroyable. Pour donner une idée, disons simplement que le discours sur la montagne fait irrésistiblement penser à un rassemblement hippie ! Vraiment à éviter…

 

 

 

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