CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  581 

 

 

n°581
 
" Les nuits de la pleine lune "

 

 

(1988)-(Fr)(1h42)  -      Drame romantique  

 

Réal. :     Eric Rohmer  

 

 

Acteurs:  P.Ogier, T.Kario, F.Lucchini ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Tchéky Karyo, Pascale Ogier et Fabrice Luchini sont les trois principaux acteurs de ce très beau film signé Eric Rohmer. En traitant avec beaucoup de sensibilité des idées souvent évitées au cinéma, comme le coup de foudre ou encore le manque de l'autre et aussi grâce à une direction d'acteurs très particulière, le film possède une vraie puissance émotionnelle. Avec une diction inimitable, les acteurs communiquent un charme évident, à travers des dialogues à la lSimite de la surécriture. Mais c'est bien cette limite qui fait la force du film. Elle déstabilise réellement le spectateur, qui a besoin d'un certain temps d'adaptation, mais le conquiert finalement. Troublant, poétique et cruel, "Les nuits de la pleine lune" porte un regard subjectif et rare sur la faiblesse humaine dans son rapport à l'amour.

Le film de Rohmer est un beau tableau qui dépeint avec justesse certains comportements amoureux.

Des dialogues écrits à la Rohmer et pourtant quelle fraicheur, ce film est un véritable chef d’œuvre. Pascale Ogier est incroyable de naturelle et de justesse. De la grâce, du style et du naturelle ! Une voix enfantine délicieuse. Lucchini est parfait également, regard halluciné. Un des films les plus justes sur la jeunesse. Et pour tous ceux qui habitent en banlieue parisienne, ce film va leur parler.

Les nuits sont une invitation au désir et comme dit l'héroïne: "mon amoureux me vole ma jeunesse...." Portrait intime d'un éveil et d'un amour des rencontres. J'adore comment elle explique à la façon d'une Amélie Nothomb qu'elle s'installe seule dans son studio pour mieux pouvoir s'aimer avec son homme qui habite à 50km! Mais le récit est vraiment touchant car trop penser rend malheureux. Les dialogues sont émouvants et justes.

 

Un mélodrame romantique dont on ne sort pas indemne. A la fois léger dans sa forme et son interprétation ce film est douloureux car sa profondeur intellectuelle finit pas indisposer, il existe peu de jeunes femmes se posant et se répondant à autant de questions que l’héroïne. D’une façon évidente Pascale Ogier nous fascine par son étrange personnalité que Rohmer à su très bien utiliser, elle est différente de toutes ses autres interprètes, ses difficultés de vivre apparaissent clairement. Outre ses grandes qualités cinématographiques, ‘’Les nuits de la pleine lune’’ qu’il aurait été plus sérieux d’appeler ‘’Louise’’ est un précieux témoignage sur la façon de vivre des jeunes intellectuels des années 80.

Au delà de son sujet qui est intéressant et traité de manière suffisamment concrète pour le rendre pertinent ce film reste plutôt décevant en terme de mise en scène, pourtant j’aime assez le minimalisme de Rohmer et ses longs dialogues mais là s’en est presque caricatural. Mis à part Luchini (toujours formidable dans la démesure) les acteurs sont bien souvent exécrables, ce qui rend le tout passablement ridicule en dénaturant les enjeux du script, Pascale Ogier souffle le chaud et le froid tout le long du film, tantôt d’une fragilité attachante puis relevant de la simple récitation sans conviction, c’est franchement déroutant. Et puis l’épilogue est quand même pas mal téléphoné, voire expédié alors que je m’attendais à quelque chose de plus intense et déchirant, ça reste un petit morceau de vie capté, l’histoire d’une femme contemporaine entre amour, désir, amitié, avenir et instant présent.

Eric Rohmer doit sa réputation à son art consommé du marivaudage, de l'introspection et des dialogues ciselés mais ce qui fait vraiment le prix de ses Nuit de La Pleine Lune, au delà d'une réflexion (subtil, on est chez Rohmer donc) sur la séduction et la liberté à l'intérieur du couple, c'est sa peinture des années 80...qui n'ont jamais paru aussi loin, avec ce coté pré-crise, "pré-Nivana" en un mot : Il y a un vrai coté vestiges du passé avec notamment des passages dansés assez fascinants. La question qui reste cependant est : Est ce qu'une personne née en dehors de ces années peut trouver un semblant d'intérêt à ce film ?

 

J’avais été séduit par le précédent film de Rohmer. Je me lance dans le visionnage de celui-ci, malgré ma crainte de voir Fabrice Luchini, et bien c’est une déception ! En fait c’est comme Pauline à la plage, mais tout ce qui était bon en moins ! Donc déjà sur la forme, bye bye l’ambiance pastel, le charme du bord de mer, l’esthétique douce et subtile, et bonjour les vieux décors grisâtres, la photographie terne, les ambiances tristes même lorsque c’est la fête ! Ce film est franchement très déprimant, et ce n’est pas toujours voulu, loin de là.

J'avais un bon pressentiment pour ce Rohmer, et force est de constater que ce pressentiment m'a totalement trompé. "Les Nuits de la pleine lune" n'est pas une exception à la règle du Rohmer verbeusement empathique, théâtral et chiant tout simplement. Ce que l'on comprend du film, si on ne s'est pas endormi ou si on a pas été distrait, aurait certainement donné quelque chose de fort chez un autre cinéaste. La direction d'acteurs du réalisateur ne déroge pas non plus à la règle en étant médiocre, excepté Tchéky Karyo qui donne l'impression de bien jouer malgré Rohmer et qui permet d'ailleurs à l'étoile très filante Pascale Ogier de se rattraper lorsqu'elle l'a comme partenaire. Encore un gâchis de bonnes matières à mettre sur le compte de l'ennuyeux Rohmer.

J'avais vu le film à l'époque, je l'avais déjà trouvé médiocre. Je me suis dit que je devais être trop jeune, pas assez connaisseur, etc... J'ai revu une partie récemment ( je n'ai pas pu tenir plus longtemps ). Quelle daube! Comment ce film a t-il pu être encencé par la critique alors que c'est du vide sidéral. C'est mal filmé, mal photographié, les décors sont à chier, les dialogues sonnent faux. A fuir... à grands pas!

 

 

 

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