CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  570 

 

 

n°570
 
" Le couperet "

 

 

(2005)-(Be,Esp,Fr)(2h02)  -      Thriller, Comédie dramatique  

 

Réal. :     Costa-Gavras  

 

 

Acteurs:  J.Garcia, K.Viard,U.Tukur ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Socle souvent indigeste de ses films, l'intrigue est un modèle de construction et de fluidité Costa-Gavras trouve en José Garcia un partenaire de choc, à mi-chemin entre l'Actor's studio et une légèreté comique assez bluffante. Bon boulot de groupe.

A mi-chemin entre le "thriller social" et la farce à l'ironie mordante, Le Couperet sait ménager ses effets José Garcia compose un personnage à la fois inquiétant, un peu risible et extrêmement touchant.

Il existe, à mon sens, cinq raisons majeures d'aller voir Le Couperet. L'intrigue implacable. L'interprétation neutre, blanche, inquiétante de José Garcia. La meilleure adaptation à ce jour d'un roman du grand Donald Westlake. La mise en scène précise et survoltée. Le culot du projet.

Costa-Gavras mène bien son jeu. Et José Garcia incarne à la perfection ce serial cHômeur killer. Garcia arrive à rendre humaine cette folie, ces failles d'où surgissent doutes, peur glacée et tremblements.

 C'est à la fois un polar à suspense et un virulent pamphlet social que Costa-Gavras a tiré de l'étonnant roman de Donald Westlake On saluera la performance d'un José Garcia habité par son personnage, bien entouré par Karin Viard et Olivier Gourmet.

Si l'on peut regretter une mise en scène parfois tapageuse et l'irruption d'un humour grand guignol pas toujours du meilleur effet, le film reste une belle réussite. José Garcia trouve sans doute son meilleur rôle depuis Extension du domaine de la lutte. Le comédien confirme sa maîtrise du registre dramatique.

José Garcia porte le film avec l'abattage impressionnant qu'on lui connaît mais aussi la subtilité nécessaire pour composer un personnage à la fois sympathique et ignoble, froidement logique et chaudement maboul. Costa-Gavras ne fait pas dans la dentelle et pratique plutôt le surlignage épais que l'ellipse élégante.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La solution est radicale : éliminer (au sens premier du terme) ses concurrents pour s'assurer un travail. Le personnage principal n'a, à première vue, rien de bien sympathique, et pourtant... On s'y attache, on a envie qu'il parvienne à ses fins. Et c'est là que Costa-Gavras et Garcia font très fort : le film n'est pas qu'un jeu de massacre, mais aussi une histoire incroyablement dramatique qui s'intéresse à la psychologie des personnages. Le meurtre n'est pas une chose facile et on ne s'improvise pas tueur : José Garcia est d'abord euphorique, puis rongé par le remord et suicidaire avant de regagner un peu d'assurance. Mais sans que ce soit facile pour lui de tuer et surtout sans que le meurtre ne puisse apparaître comme une solution envisageable pour lutter contre le chômage...

En forme olympique, Costa-Gavras signe un thriller social terriblement d'actualité, redoutable d'efficacité et pouvant autant compter sur un José Garcia magistral dans un rôle à contre-emploi que sur la très grande habileté du scénario, oscillant intelligemment entre humour noir et satire féroce. Du cinéma français comme on l'aime.

Bon polar très dense, mis en scène intelligemment. Bonne analyse de la société contemporaine et des effets retors de l'esprit de compétition poussé à son paroxysme. L'un des rôles les plus convaincants de José Garcia superbement obscur. Une claque.

 

Encore un film très engagé de la part de Costa Gavras, dans lequel José Garcia crève littéralement l'écran! (On a cependant connu Karin Viard dans une meilleure forme, mais bon... elle reste tout de même à la hauteur). C'est engagé, percutant, et absolument pas dénué d'humour noir... Bref c'est un film assez original, qui se regarde sans déplaisir... Cependant, attention aux adorateurs de Costa Gavras qui risquent d'être déçus par rapport à ces précédentes réalisations, car même s'il est pétri de qualités, "le Couperet" n'arrive pas à susciter la même décharge émotionnelle qu'un "Z", qu'un "Amen, ou même qu'un "Mad City".

José Garcia est méconnaissable ! Il devrait davantage s'essayer aux rôles dramatiques car ils lui vont bien. Le film dépeint avec quelques touches d'humour noir les recherches d'emploi d'un homme désespéré. Je mets en garde sur la moralité et la dépression qu'il peut générer chez le spectateur.

Costa Gavras aime démontrer, alors ici il démontre, à grosse louche comme toujours chez lui : les délocalisations c'est mal, les DRH sont vicieuses, le chômage est destructurant, le capitalisme c'est pas top... Bien, certes. Mais encore ? Pourtant, au-delà de ces défauts évidents, je dois avouer que je me suis laissé globalement prendre par ce film bien rythmé, le personnage de José Garcia qui pousse la logique de concurrence jusqu'au bout, sans plaisir mais sans remords non plus (bonjour cynisme) étant assez intéressant. L'ensemble est d'ailleurs assez bien mené, suffisamment du moins pour qu'on ne s'ennuie pas. Comédie à l'humour assez noir qui fait mieux passer le côté film à thèse, par essence toujours un peu pénible.

Une satire du capitalisme, facile et extrême, qui aurait gagné à être traitée avec plus d'ironie. Le tout lorgne plus vers le mélodrame pompeux que vers le cynisme. Dommage car José Garcia est parfait.

 

Le scénario est plat, ça manque de nerfs, d'invention, d'émotion. Costa-Gavras a fait le minimum syndical. A voir pour Garcia éventuellement...

Ce film est complètement surestimé. Pour un thriller, c'est vraiment sans surprise et très répétitif. La satire socio-économique est d'une lourdeur indigeste, tous les clichés qu'on nous montre depuis quarante ans sur le monde de l'entreprise sont là. Le personnage que joue José Garcia est d'une prétention et d'une morgue démesurés; il ne pense pas un instant à se reconvertir, je connais beaucoup de gens licenciés qui ont retrouvé un travail dans une autre branche et ne s'en portent pas plus mal. Le reportage avec le type qui se flanque par la fenêtre en direct est surréaliste, la police est d'une invraisemblable incompétence. Quant à la soi-disant dénonciation du racisme, je n'ai pas compris si le thérapeute plaisantait ou était sérieux. Et la fin, c'est un nouveau cycle qui commence, tous les cadres sup chômeurs deviennent soit des victimes ou des serial-killers ? Et pour finir, j'avais déjà vu ce film et l'avais complètement oublié.

 

 

 

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