CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  569 

 

 

n°569
 
" L'intervallo "

 

 

(2013)-(It,Sui)(1h30)  -      Policier, Drame  

 

Réal. :     Leonardo di Costanzo   

 

 

Acteurs:  F.Riso, A.Gallo, C.Paternoster ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Leonardo Di Costanzo construit de scène en scène un bel équilibre entre sa réalisation, très soignée et précise, et la candeur imperceptiblement tempérée par l'objectif de son jeune duo.

Idée géniale sur laquelle tout le film repose : la transposition d’un simple huis clos dans un édifice virtuellement sans limites, qui multiplie à l’infini les possibilités de jeu et de mise en scène.

En évoquant l'Italie mafieuse sans le moindre flingue, le film prend ses distances avec le traditionnel cinéma criminel. Si la violence est hors champ, la sérénité avec laquelle les deux ados remettent leur destin aux mains de la Mafia est presque aussi effrayante.

C'est le beau paradoxe du film : plus il se donne comme fermé, plus il s'ouvre. Cet infini dans le fini et l'écart terrible qui permet ou empêche les choix font de cette tragédie authentique et poignante une réponse franche aux fatalismes contemporains.

Ce film étrange oscille de la lumière du soleil italien aux ombres de l'inquiétante friche inhospitalière.

Un film à l’état de promesse, qui se dilue peu à peu dans des enjeux dramatiques mineurs. (aVoir-aLire)

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dans l'intervalle, en marge d'un monde brutal et cruel, une simple rencontre entre deux adolescents qui s'offrent leur part de beauté. Simple et émouvant.

Un vrai film sur l'adolescence, beau et profond: A travers l'histoire collective représentée par une demeure désaffectée de Naples, Leonardo Di Constanzo fait évoluer deux jeunes adolescents, face à leurs différences, leurs rêves, leurs doutes. Atmosphère de huis-clos: Veronica, la fille et Salvatore,le garçon, tels des oiseaux sans aile, contemplent du toit l’extérieur: La grande ville de et son hostilité , ses dangers, mais aussi sa beauté, ses espoirs et ses surprises. Métaphore de la cage de l'oiseau: Comme l'oiseau évoqué dans le poème d'ouverture, les adolescents ne sont pas au bord du vide, mais au bord du monde.

Excellent film basé sur un scénario minimaliste, mais dont l'intérêt ne faiblit pas.On notera la justesse du jeu des deux jeunes acteurs, le huit clos qui ressemble en fait à un immense champs de jeux (prison libertaire comparé à la violence extérieur ). Un premier film attachant par un réalisateur formé au documentaire.

Lorsque le spectateur comprend que, pendant près d'une heure et demie, il va se retrouver dans un film en dialecte napolitain, seul face à deux adolescents enfermés dans un énorme bâtiment en ruine, l'un devant garder l'une, il est en droit de s'inquiéter. Eh bien, si c'est le cas, il a tort, car avec ce canevas minimaliste, Leonardo Di Constanzo, dont c'est le premier film de fiction après une belle carrière dans le documentaire, arrive à nous tenir en haleine tout du long. Certes, il y a bien quelques moments un peu plus faibles mais on ne peut que tirer notre chapeau aux scénaristes, au réalisateur et aux deux jeunes comédiens dont c'est la première apparition à l'écran.

Un joli film tout en sensibilité sur la rencontre entre 2 adolescents à l'avenir assombri par les guerres entre gangs mafieux rivaux mais qui restent effrayamment sereins face à la tension qui monte : une violence omniprésente, jamais montrée mais qui n'en est que plus réelle dans ce décor d'un Naples en ruine. Les avions qui passent régulièrement, la brèche dans la mur : la possibilité de s'évader ailleurs est présente mais ce n'est pas si simple.

 

L’Intervallo est probablement ce genre de films que l’on découvre en festival, sortent quelques mois mais passent inaperçus. Loin de s’avérer mauvais, ceux-ci demeurent généralement intéressant bien que vide ou dénué d’une certaine identité. C’est en tout cas le cas de ce long-métrage italien très vite écartelé entre ses défauts et qualités… Un jeune vendeur de granité est interpellé par la mafia, qui lui demande de veiller sur une ado le temps d’une journée. Il est conduit dans une vieille bâtisse décrépie où il y découvre cette demoiselle au tempérament ingrat. Malgré leurs différends, ils devront passer l’après-midi ensemble, faire connaissance ou bien attendre… Mais attendre quoi ? Etrangement, dans L’Intervallo, il ne se passe rien. Rien du tout. Et pourtant, l’ennui ne s’installe pas. Cette relation naissante suscite l’intérêt. L’Intervallo sera probablement vite oublié, la faute à un intérêt pas vraiment défini… Ainsi, L’Intervallo a sans aucun doute les innombrables défauts d’un premier film de base. Malgré tout, ses principaux atouts font regretter ce que le long-métrage aurait pu être, avec une histoire et un enjeu quelconque.

Veronica, 15 ans, est séquestrée dans un ancien pensionnat de Naples, désaffecté et mangé par les herbes folles. Donello, 17 ans, est un geôlier grassouillet et compréhensif au possible. Il ne sait même pas pourquoi il a la charge de surveiller la fille. En fait, c’est juste parce que Veronica est sortie avec un copain qui faisait partie d’une bande adverse! La mafia, ou simple rivalité de quartier ? Déambulations dans le sinistre bâtiment qui menace ruine, sorties dans le jardin sauvage… Les deux ados finissent par s’apprivoiser, tout en échangeant souvenirs et chansons d’un temps pas si lointain. Entre ces deux jeunes paumés, la connivence est celle de l’âge, l’adolescence. Et l’« intervalle », ce moment qui marque le passage d’un monde à un autre. De la naïveté de l’enfance à la cruauté des adultes. Pas mal, malgré un mise en place un peu longuette.

Les images sont belles, les jeunes comédiens jouent très justes et le film nous montre un aspect de l'emprise de la mafia ou d'un gang sur un quartier de façon particulièrement sobre, sans étalage de violence. Le problème est que le tête à tête entre la jeune fille et de son apprenti geôlier est très long et très répétitif, de sorte que le film devient assez vite ennuyeux et on attend vainement qu'il se passe quelque chose. La poésie censée se dégager de cette situation et de son cadre suffit peut-être à captiver certains spectateurs, mais cela n'a pas été mon cas. La chute néanmoins est excellente, mais il a fallu patienter une heure...

 

Mais qu' est ce que c'est fade, y a rien à dire de plus sur cette histoire.

 

 

 

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