CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  565 

 

 

n°565
 
" Dernier domicile connu "

 

 

(1970)-(Fr,It)(1h45)  -      Policier, Thriller    

 

Réal. :     José Giovanni   

 

 

Acteurs:  L.Ventura, M.Jobert, M.Constantin ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Excellent film de José Giovanni, avec un Lino Ventura très carré et une Marlène Jobert nunuche au possible, l'histoire est basique mais attachante, la recherche d'un témoin qui vit caché, introuvable mais que le tandem Ventura-Jobert finira pas débusqué, les décors sont ceux d'un Paris très années 70 avec des seconds rôles presque effacés ; le film démontre les limites de la police que ce soit à protéger les honnêtes gens ou à se protéger elle-même du contre-pouvoir exercé dans les hautes sphères, un univers très bien connu par le réalisateur -

Après avoir arrêté le fils de quelqu'un de haut placé, l'inspecteur Marceau Leonetti est muté dans un petit commissariat de quartier où il enquête sur des petits délits. Un jour, un de ses anciens collègues fait appel à lui pour résoudre une enquête difficile: retrouver un témoin clé dans une affaire de meurtre, un certain Roger Martin. Sa dernière adresse est le seul indice de la police... "Dernier domicile connu" réalisé par José Giovanni est un bon polar où règne une atmosphère lourde et mélancolique. L'enquête est très bien ficelée avec un suspens qui captive notre attention du début à la fin. Le duo Ventura/Jobert fonctionne très bien. Lui, en flic avec ses propres méthodes, à l'ancienne; meurtri par la perte de sa femme et de sa fille... Elle, jeune auxiliaire de police, inexpérimentée et pleines d'illusions... Michel Constantin et Paul Crauchet sont impeccables eux aussi. La bande originale signée François de Roubaix est superbe. 

Le cinéma français savait réussir les polars, la preuve en est une nouvelle fois avec ce "Dernier domicile connu" impeccablement maitrisé de bout en bout. Car si dans l'absolu l'ensemble s'avère d'un grand classicisme, Giovanni n'a toutefois pas oublié d'insuffler un réel rythme au scénario afin que celui-ci arrive à se faire toujours intéressant et l'oeuvre jamais ennuyeuse. De plus, l'ensemble est remarquablement servi par un Lino Ventura impeccable et une Marlène Jobert d'une grande fraicheur. mais c'est aussi cet aspect mélancolique, désabusé que l'on aprrécie dans cette oeuvre, très bien rendu à travers des personnages tristes et parfois désespérement humains. Si bien que c'est au final une indéniable réussite que ce "Dernier domicile connu", qui réussit à peu près tout ce qu'il entreprend. Chapeau.

J'essaie régulièrement de me visionner un polar Français des années 60,70 ou 80. Celui ci est de bonne facture dominé par un Lino Ventura incarnant superbement le flic pugnace et secondé par le charme tout particulier de Marlène Jobert bien dans son rôle. On était bon dans le polar dans les années 70 !

 

L'enquête est elle intéressante au premier abord, avec un duo de flic détonnant, entre le flic expérimenté et viril et sa jeune collègue au joli minois (charmante Marlène Jobert, maman de Eva Green pour l'anecdote). Il est dommage que les tenants et aboutissants ne soient jamais exploités. Par contre on reconnait le pessimisme de José Giovanni dans la fin, bien différente du roman. Un bon point car plus cohérent avec l'homme comme avec le prologue du film. Finalement c'est un bon polar de base mais qui ne méritait sans doute pas un tel succès au box-office (2,5 millions d'entrées). Les meilleurs films de Giovanni ont toujours été réalisé par d'autres.

Film très pessimiste, pour ne pas dire fataliste, sur le métier de policier. José Giovanni montre souvent ses limites de réalisateur en particulier dans la séquence du générique de début, la scène d'échange de coups de feu filmée de manière trop étriquée, et la direction de quelques seconds rôles laissent parfois à désirer. Mais le scénario, malgré un aspect parfois un peu répétitif, parvient à être finalement prenant en particulier sur la fin, d'un suspense tragique, et le duo formé par Lino Ventura et Marlène Jobert fonctionne étrangement bien. La belle musique de François de Roubaix, très envoûtante, achève de rendre ce film intéressant.

Un film qui sert d’abord à dénoncer certaines pratiques policières. Le constat est pour le moins sévère. Lino Ventura et Marlène Jobert sont très bons dans leurs rôles respectifs, chacun dans leur registre. Même si leur tandem fonctionne plutôt bien, sensibilité et psychologie contre méthode à l’ancienne, on ne peut par contre que regretter le manque de crédibilité d’une telle association.

Toujours présent pour dénoncer les absurdités de la loi, José Giovanni ne le fait pas avec autant de puissance que dans Deux Hommes dans la Ville. En revanche, son film reste envoûtant grâce à une musique impeccable et des influences surprenantes du nouveau roman.

 

La bestialité virile de l'acteur est parfaitement adaptée au rôle. A ses côtés,la petite frimousse de Marlène Jobert,bras droit de plus en plus téméraire,drôle à ses heures.Le duo fonctionne étonnament bien.Malheureusement,c'est à peu près tout ce qui fonctionne, désormais. Car ce polar sans concessions,très sobre, traîne en longueur,  à répéter les mêmes scènes de marches dans la rue, d'interrogatoires à domicile, de recherches de preuves. Le montage est également étrange et donne un faux rythme au film,alors que l'enquête sur la disparition d'une fillette de 8 ans,semble plus servir de révélateur sur le malaise ambiant que sur sa vraie recherche. Quelques phrases sybillines rendent le propos mystérieux. Le tout ayant bien vieilli.

 

 

 

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