CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  564 

 

 

n°564
 
" De battre mon coeur s'est arrêté "

 

 

(2005)-(Fr)(1h47)  -      Drame   

 

Réal. :     Jacques Audiard    

 

 

Acteurs:  R.Duris, N.Arestrup, E.Devos ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le cinéaste semble être parvenu à une maturité dont il fait profiter son acteur principal, Romain Duris, qu'on n'a jamais vu aussi bon.

Audiard filme une odysée morale comme s'il s'agissait d'un combat de boxe entre l'instinct et la grâce. Caméra thermo-guidée, charnelle, collée à la nuque, aux mouvements de Romain Duris qui est magistral.

Jacques Audiard filme, caméra à l'épaule, en plans séquences, avec virtuosité, mais aussi en toute liberté, d'une façon sensuelle et intense : un vrai plaisir qu'il sait faire partager. Comme dans Sur mes lèvres, l'amour naît au-delà des mots et c'est magnifique. Le film doit aussi beaucoup à Romain Duris, qui donne une performance exceptionnelle.

De battre mon coeur s'est arrêté, de Jacques Audiard. Inspirée du polar américain "Fingers", la quête d'un pourri qui se souvient qu'il a été pianiste. Une performance étonnante de Romain Duris.

Jacques Audiard jouit d'un grand talent de cinéaste. Romain Duris se montre très à son avantage, de même qu'un étonnant Niels Arestrup. Puisse le cinéma français nous offrir d'autres films de cette ampleur dans les mois à venir. Audiard montre la voie !

Jacques Audiard est un conteur élégant. "De battre mon coeur s'est arrêté", joué par Romain Duris, est un film exceptionnel : on pense à Cassavetes, à Simenon, à mille auteurs. On en sort avec la poésie au coeur.

Mise en scène qui ne trouve que par à-coups la grâce de Sur mes lèvres, trop affectée, trop systématique. Pas honteux, De battre mon coeur s'est arrêté est à l'image de son titre assez révulsif : ampoulé et stéril. Les fragments bons ou mauvais de ce petit thriller sans conséquences gardent la patte d'un authentique cinéaste.

On a beau trouvé ce cinéma honnête, on n'est pas obligé d'aimer ça. Parce qu'on y sent une vraie misogynie, et surtout une fascination pour les "vrais" mecs... Fascination rance pour les beaufs à l'ancienne qui aurait légèrement tendance à me donner envie de gerber.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Jacques Audiard signe ici un grand film, qui frôle le chef-d'oeuvre. Dans la continuité de l'excellent "Sur mes lèvres", on est captivé par l'intrigue, parfaitement écrite et rondement menée, la mise en scène, dont la quasi-totalité est en plans séquences, est maîtrisé avec brio et beaucoup de rythme, portée par les impeccables interprétations de Romain Duris et Niels Arestrup, bluffants de justesse. L'intelligence du scénario nous plonge à vif dans les "tripes" de chaque personnage et nous ballade de genre en genre, tour a tour drame, thriller, construit avec beaucoup d'émotions, de suspense, de violence, de poèsie, d'action et même d'une belle petite touche d'humour. Le film dégage beaucoup de puissance, nous secoue sans ménagement, sans aucun temps mort.

Décidément le fils Audiard ne déçoit pas. Son quatrième film est encore une réussite. L’itinéraire de ce jeune homme à la croisée des chemins quoique invraisemblable est pertinent et très porté par Romain Duris qui aura malgré tout besoin de domestiquer son talent pour ne pas tomber dans la caricature de lui-même. L’univers de ces semi-maffieux de l’immobilier est pour le moins sordide. Les rapports avec le père incarné par le toujours génial Niels Arestrup sont très bien vus et empreints d’une tendresse refoulée de part et d’autre.

Jacques Audiard est vraiment le meilleur cinéaste français contemporain."De battre mon coeur s'est arrèté" est un petit bijou.C'est avant tout le film d'un acteur habité,intense,poignant,vulnérable: Romain Duris.Magistral tout simplement.Caméra à l'épaule,et plans-séquences intenses;on est véritablement entraîné par cette mise en scène impeccable. Un grand réalisateur. Un grand acteur. Un grand film!

Fougueux ,impulsif ,acharné ,"De battre mon coeur s'est arrêté "est une oeuvre puissante ...La grâce ,et mélancolie touchant le personnage principal (exceptionnel Romain Duris ) réduit l 'articulation du métrage autour de scènes de une beauté palpable et enivrante ..Jacques Audiard (César du meilleur film et réalisateur) livre un manifeste rarement abouti... La caméra bat au rythme de son interprète, balancée entre explosion de violence et déferlement de passion.

 

A la vue de toutes les éloges sur ce film je m'attendais à un véritable chef d'oeuvre mais il semble bien que ce film ne possède ce titre que parce qu'il est réalisé par Jacques Audiard, chouchou de la critique parisienne. Alors certes, le personnage joué par Romain Duris est magnifiquement bien écrit, une personnage ténébreux, hésitant entre amour et haine, au bord de la folie, avec des dialogues très bien senties et Romain Duris lui donne une véritable consistance, complètement habité par son personnage, les autres rôles sont aussi bien écrits. Mais, le film a recours à des ficelles scénaristiques bien trop grosses, le scénario est cousu de fil blanc. Ainsi, le fait que le personnage se remette au piano, qui est le point central du film, n'est quasiment pas explicité et balancé à la figure en 2 minutes, ce qui est récurrent dans les films français.

Ce n'est pas inintéressant à suivre mais pourtant je dois reconnaître que j'ai trouvé l'ensemble particulièrement linéaire, sans surprise et sans intérêt. C'est vraiment la direction d'acteur qui m'a fait rester jusqu'au bout parce que ce film a un scénario assez indigent et on ne comprend pas bien où le réalisateur veut en venir avec cette tranche de vie. C'est aussi assez redondant dans la mise en scène et avec quasiment aucune péripétie en plus. Film pas mal surestimé.

 

Film que j'ai trouvé relativement long et sans sursaut d'émotion. Je n'en ai pas tirer beaucoup de bon. Bien que chaque séquence soit impeccable, C'est l'ensemble du film, une fois le générique de fin tombé, qui me fait sonner dans ma tête la cloche du nom de "c'est tout?"

Dommage… ça partait bien, avec un début prometteur sur le monde des entrepreneurs immobiliers, marchands de biens sans scrupules (un sujet jamais abordé de cette façon) malheureusement au bout d'un quart d'heure le rythme s'essouffle ; précisément à partir de l'apparition incongrue de cette idée de rédemption artistique (c’est plus inspiré dans Fingers). A partir de là le film se noie dans l'insipide rengaine, bien connue, du drame peu inspiré, à la française, avec une trame affreusement prévisible, une réalisation déjà vue, des intrigues secondaires pas franchement indispensables, des scènes "cahier des charges" (bagarre en discothèque, déambulation nocturne, sexisme…) et un final d'une pauvreté affligeante.

Absolument catastrophique! Cette histoire, pleine de naïveté, manque cruelllement d'authenticité: Romain Duris n'est crédible ni en rebelle ni en pianiste dont on ne voit jamais les mains. Il ne suffit pas de fumer pour être un rebbelle, ni de filmer pour faire un film. De faire un tel film, Jacques Audiard s'est durablement discrédité.

 

 

 

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