CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  562 

 

 

n°562
 
" Les nuits d'été "

 

 

(2015)-(Fr)(1h40)  -      Drame    

 

Réal. :     Mario Fanfani  

 

 

Acteurs:   G.de Tonquédec, J.Balibar, N.Bouchaud ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Ambiance onirique et décalée pour cet hommage au cinéma d'antan, entre Jacques Demy et Visconti. Un parfum subtil.

Un film tout en subtilité et en douceur, qui impose un univers thématique et formel très personnel.

En surface, un cinéma de qualité française à l’ancienne, confit dans un univers provincial désuet… Mais sous cette apparence rétro nostalgique palpitent un cœur fassbindérien, un mystère rivettien.

Ce n'est pas tous les jours qu'un film donne le sentiment de faire ce qu'il veut, aussi bien dans ses partis pris de mise en scène que dans la conduite de son récit.

Passionnant pour sa capacité à diffracter le questionnement sur le genre, ce sujet est envisagé dans la perspective plus large, ouverte par le contexte de la guerre d'Algérie.

Mario Fanfani signe un premier film déroutant, entre conte extravagant et satire sociale. Hélas, sans trouver le ton juste.

Dommage qu’un tel film reste sur des schémas si manichéens. S’il avait davantage écouté ses velléités de cabaret rétro, queer et politique – et pourquoi pas accueilli une ivresse vecchialienne – il aurait été plus vénéneux et subversif.

Surfant sur une thématique décidément à la mode après Une nouvelle amie de François Ozon, le travestissement, le film de Mario Fanfani ne réussit jamais à donner une âme à son histoire de corps étrangers à eux-mêmes.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

J'avoue que j'ai eu du mal à accrocher aux débuts un peu pénibles de ce film, à l'atmosphère étrangement mélancolique, mais petit à petit j'en suis rentré et je suis arrivé à partager les émotions et les vécus de ces êtres attachants et émouvants d'une psychologie plus complexe qu'il ne paraît. Les personnages secondaires prennent une dimension très importante dans cette comédie dramatique et là, pour le coup, ces acteurs, jouent plus crédibles que les personnages principaux -le notaire et sa femme- et apportent la note humoristique mais aussi dramatique et émouvante avec le soldat déserteur. Justement le soldat dans la scène où il joue le violon est magistral de finesse et de justesse. À part ça il y a des longueurs surtout dans la première moitié du film.

Un film étonnant, à l'ambiance très particulière, emmené sur un rythme languissant mais pas ennuyant. Le film est assez audacieux, tant au niveau de son cadrage que de sa lumière, alternant entre le très sombre et le clair qui apparaît lorsque le personnage principal se fait femme, comme une libération...Guillaume De Tonquédec trouve là son meilleur rôle, il est vraiment remarquable et crédible, tout en pudeur et délicatesse, bien entouré notamment par Jeanne Balibar, singulière mais très juste, et Nicolas Bouchaud, impeccable.

 

Pour son premier film Mario Fanfani signe une œuvre intimiste mettant en scène un Guillaume De Tonquedec plein de pudeur. Son personnage touchant, cherche sa personnalité et le fond de soi au travers d’une robe ou d’un rouge à lèvre. Les Nuits d’été pose la question du genre sur un fond de guerre d’Algérie. Cette opposition ne rend le film que plus beau. On regrettera cependant une abondance de gestuelle au dépend de mots et d’émotions. .

Pas de perversion ni de provocation dans ce désir d'être un(e) autre : une simple transgression, un droit à la différence (encore un sujet prégnant) sans avoir à être être jugé et condamné par les âmes bien pensantes. Les nuits d'été se déroule dans les années de la Guerre d'Algérie, une toile de fond qui donne une certaine atmosphère au film. Mais l'ensemble se révèle assez faible, dans un scénario lancinant mis en scène avec langueur et une quasi absence d'aspect ludique (là même où Ozon allait plus en profondeur sous une apparente légèreté) ou dramatique, hormis peut-être dans les dernières minutes, enfin touchantes. L'interprétation est correcte sans plus.

Quel bonheur de revoir jeanne balibar à l’écran avec sa voix si sensuelle. La dernière scène où elle maquille son mari est d’une grâce absolue et bien trop courte. Malheureusement ce sont les seuls points positifs du film. Le reste est assez mauvais comme beaucoup de films français sponsorisés : cela parle du travestissement honteux pas drôle d’un bon père de famille (cela aurait été subversif il y a 50 ans mais plus aujourd’hui) entouré de travelos tous (toutes?) aussi cabotins et caricaturaux les uns que les autres. Dommage mais je ne recommande vraiment pas,hormis évidemment jeanne dont vous aurez compris que je suis fan).

 

Voir un homme se travestir, même si le film ne s'arrête pas à ça, ne représente aucun intérêt pour moi. L'ambiance est froide, le milieu bourgeois l'est tout autant après on peut s'attacher au couple, mais ce n'est pas suffisant, car il n'y a aucun rythme, c'est bien trop lent et très ennuyeux.

Histoire décousue et vaine (quelle "morale" ?..) que celle des Aubertin.... Seules les scènes de cabaret ont une certaine cohérence (même si l'esthétique n'en est pas nouvelle - quelque part entre l'ombre des "Damnés" et "Tournée").... Tonquédec, distribué sans imagination en bourgeois (même si avec "secret"), fait du Lepic (avec robe), et déçoit. On signalera en revanche Nicolas Bouchaud, excellent en complice stipendié du notaire ("Jean-Marie", le tailleur). Un premier "long" raté pour Mario Fanfani.

 

 

 

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